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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la morale

La morale est-elle une condition de la vie en société ? L'amoralité est-elle un péché ? La morale est l'une des notions de Philosophie à étudier pour le Bac. Voici une liste de sujets que vous pouvez rencontrer lors d'une dissertation.

Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la morale

Credit Photo : Freepik wayhomestudio

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Sujet 1 - La morale est-elle une condition de la vie en société ?

La morale, est-ce une condition à la vie en société ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure. I. Oui A. L'homme est un animal social donc il se doit de vivre selon ce que le groupe nécessite, donc de manière altruiste (Aristote) B. Et même politique : il n'est pas seulement voué à vivre avec ses pairs, mais aussi à bâtir une civilisation et à vivre selon les règles de celle-ci, c'est-à-dire les valeurs

II. Cependant A. Schopenhauer estime que la morale n'est pas un devoir, mais ce à quoi on consent B. Auquel cas, la morale ne peut être une condition

III. Conclusion : Cependant, la morale est quasiment intuitive chez l'Homme civilisé, si bien qu'elle est omniprésente en lui, car consentie et intégrée

Sujet 2 - La morale doit-elle se soucier des conséquences ? (Anscombe, Aristote, Kant, Berkeley)

De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale. Doit-elle se soucier de ses conséquences ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. L'éthique de la vertu, la morale déontologique, et le conséquentialisme. Doit-on nécessairement adopter le conséquentialisme ? (Elizabeth Anscombe, Aristote, Kant, Berkeley) A. La morale déontologique, du phronesis d'Aristote à la conscience morale moderne (Aristote et sa morale centrée sur les vertus, « Éthique à Nicomaque », puis Berkeley avec l'idéalisme absolu. Critique de l'éthique déontologique et de l'éthique de la vertu, différence entre un déontologiste et un utilitariste) B. Du conséquentialisme et de ses préceptes, opposition entre Anscombe et Kant, (Doctrine de la vertu ébauchée par Kant dans « La métaphysique des moeurs » en 1795, approche de la vertu universelle, puis critique d'Anscombe, G.E.M : La philosophie morale moderne, 1958) C. L'éthique de la vertu, éthique téléologique entre le plus grand « bien » et le moins « mauvais ». Refus de toutes les doctrines selon Anscombe, critique du conséquentialisme comme de l'utilitarisme, en revenir aux préceptes d'Aristote ?

II. L'utilité de la morale selon Kant ; de la bonne volonté de tout acte moral, le conséquentialisme n'est pas nécessaire A. Entre la légalité et la moralité, agir conformément au devoir et agir par devoir (« La Critique de la raison pratique », Kant, 1788) B. Les impératifs catégoriques ; Que dois-je faire ? Entre liberté et volonté. (Métaphysique des Moeurs, Kant, 1795, impératifs hypothétiques, impératifs catégoriques) C. Les conséquences d'agir selon la bonne morale, agir selon le « Summum bonum » (Le souverain bien chez Kant, dichotomie entre morale religieuse et morale philosophique)

III. L'utilitarisme comme réponse au conséquentialisme (Bentham, Aristote, John Stuart Mill) A. « Le plus grand bonheur du plus grand nombre », Bentham , principe d'utilité sociale (« An Introduction to the Principles of Morals and Legislation », 1780) B. Utilitarisme indirect et négatif de John Sutart Mill , le plaisir n'est plus la fin de la moralité, maximisation du bien-être et minimisation de la souffrance C. Aristote et son idée de « juste milieu » comme opposition à l'utilitarisme

Sujet 3 - L'amoralité est-elle un péché ?

I. Oui A. Quand elle est motivée par le simple désir de survie (évolutionnisme, théorie du gène égoïste) B. C'est un vice au vu de ce qu'estime la religion (paresse religieuse)

II. Cependant A. L'amoralisme peut créer selon Nietzsche des génies, qui pourront changer les moeurs B. Et aussi amener de nouvelles avancées technologiques, artistiques, etc.

III. Conclusion : L'amoralité est un vice théoriquement, mais peut provoquer des avancées non négligeables, ce qui signifie qu'elle est morale uniquement par ses conséquences

Sujet 4 - Le Souverain Bien est-il accessible seulement aux hommes bons ?

La morale est à l'origine du concept de Souverain Bien , soit le plus haut bien possible, chez Kant. Cependant, le Souverain bien n'est-il accessible qu'aux hommes bons ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Non, principe de la grâce efficace et du Jansénisme (Augustinus, Jansen, 1640) A. Le jansénisme et sa conception de l'homme bon par déterminisme en opposition aux Jésuites B. Il est uniquement possible de faire le bien, car nous sommes destinés à faire le bien par choix de Dieu (la Grâce. Pascal, « Pensées » , 1670)

II. Oui, dans l'hypothèse d'un monde suprasensible, auprès de Dieu (Kant) III. Conclusion

Sujet 5 - La morale apporte-t-elle le bonheur ?  

I . Oui A. D'après Kant, la vraie morale est un devoir et va donc contre nos intérêts personnels, elle peut être pénible B. C'est d'ailleurs à travers sa pénibilité qu'on reconnaît sa nature et sa valeur II. Cependant A. Kant estime que respecter les lois morales, c'est à la fois pour le bien commun B. Mais aussi pour espérer atteindre le bonheur III. La morale offre cependant un bonheur commun, beaucoup moins personnel que la satisfaction de ses propres désirs

Sujet 6 - La morale est-elle politique ?

La morale est certes un gage de vertu, mais est-elle également politique ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Oui A. La morale est un devoir citoyen, elle se doit d'être définissable par des règles strictes pour être observée et respectée B. Elle est d'ailleurs retravaillée à travers l'éthique pour convenir aux besoins d'une population donnée

II. Cependant A. La morale est finalement égoïste parce que par le sacrifice que l'on fait en la suivant, on espère secrètement atteindre le bonheur B. L'immoralité ou l'amoralité ne sont pas forcément punies par la loi, même si elles le sont par Dieu (voir le péché de la paresse dans les 7 péchés capitaux)

III. Conclusion : Dans une société capitalisme, on peut cependant se demander s'il n'existe pas encore des reliquats de la loi du plus fort, en dépit des lois morales du citoyen

Sujet 7 - La morale est-elle une obligation ou une liberté ?

La morale est-elle une obligation ou une liberté ? Nous justifierons ce premier point, puis nous le contrebalancerons avec le second avant de conclure.

I. Obligation A. La morale est une obligation si l'on veut être un citoyen, donc appartenir à un groupe humain civilisé B. C'est aussi une obligation envers soi puisque c'est la condition du bonheur le plus haut

II. Liberté A. La morale est le sentiment dont le contrat social est le substitut artificiel. Celui-ci est une liberté, puisqu'il permet de s'émanciper des injustices nées de la vie en groupe B. La morale, créée par la conscience, est une illusion qui permet de responsabiliser autrui par rapport à ses actes. Paradoxalement, c'est en ce qu'on choisit de vivre selon cette illusion qu'on est le plus moral

III. Conclusion : La morale est à la fois une obligation et une liberté, dans le cadre d'une vie civilisée. Mais quelle est la valeur de l'amoralité dans ce contexte ?

Sujet 8 - Un être sans morale est-il humain ?

La morale est apparemment propre à l'humain, mais un être dénué de morale peut-il être humain lui aussi ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Oui A. Un être humain naît amoral, c'est la condition première de l'humain B. Ce qui caractérise en premier l'humain pour Freud, ce sont ses pulsions et donc sa propension au vice

II. Cependant A. Par exemple, une personne ne doit pas garder les mêmes droits que les autres s'il commet un crime en regard de la loi de l'État ou des lois morales, il est donc traité comme moins humain que les autres B. C'est un humain inférieur, puisqu'il choisit ainsi de céder à ses penchants égoïstes en dépit du groupe

III. Conclusion : Un humain dénué de morale pourrait-il être un humain supérieur ?

Sujet 9 - La morale est-elle utile ?

De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale. Mais était-ce bien utile ? La morale est-elle utile ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure. I. Non A. C'est une divagation philosophique comme toutes les autres, la majorité de ses théorisations ne sont pas infaillibles ou applicables (voir la morale de Kant) B. Elle n'est pas fondamentalement utile à la survie ou à la réflexion, ni même à la vie en communauté puisqu'il suffit d'agir selon le devoir moral (donc hypocritement) pour ne pas être puni

II. Cependant A. Elle permet de lier un peuple, diriger un pays, etc. B. Elle permet de devenir pleinement humain, c'est le témoignage de la conscience, on peut agir autrement que par la loi du plus fort

III. Conclusion : La morale est effectivement utile pour affirmer notre humanité. Est-ce la seule façon pour nous de nous différencier des animaux ?

Sujet 10 - Qu'est-ce qu'être moral ?

De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale, sûrement pour pouvoir l'appréhender comme mode de vie. Mais qu'est-ce qu'être moral ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.

I. Ce que ce n'est pas A. Ne pas être immoral B. Ne pas être amoral II. Ce que c'est A. Agir par devoir moral et pas selon le devoir moral B. Considérer également les conséquences morales de ses actes

III. Conclusion : Être moral, c'est une façon de vivre. Mais un être humain peut-il être moral ?

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Peut-on concilier le pouvoir et la bonne conscience ?

Par Olivier

Rédigé le 24 April 2013

7 minutes de lecture

dissertation philo politique et morale

  • 01. Introduction
  • 02. Machiavel, le machiavélisme ou la morale au service de la politique
  • 03. La politique au service de la morale
  • 04. Morale et responsabilité politique

Chrys

Introduction

Les hommes politiques et les gouvernants, semblent condamnés au mensonge, à la trahison, voire au crime. Comme si la conquête du pouvoir était à ce prix. On peut se demander s'il ne serait pas possible tout de même de faire de la politique en gardant les mains propres. La question n'est pas de savoir si de fait, les gouvernants ont les mains propres, mais s'il est possible d'être un homme politique vertueux, non pas un homme politique cynique, mais soucieux d'agir dans le cadre de la morale, ou bien ne faut-il pas reconnaître la nécessité d'une certaine immoralité, d'un certain cynisme.

Machiavel, le machiavélisme ou la morale au service de la politique

Né à Florence en 1459, d'une famille modeste. La famille des Médicis règne alors sur la ville sauf entre 1494-1500. Il est surtout le contemporain d'une période particulièrement agitée, chaotique de l'histoire de Florence, en particulier de Savonarole, dominicain qui se veut l'apôtre d'une démocratie théocratique qui instaurerait le règne de Dieu, exécuté en 1498. Machiavel, a eu l'occasion d'assumer des responsabilités politiques, source du réalisme machiavélien. Le Prince, est publié à titre posthume en 1532, rédigé en 1513, après avoir été torturé mais qui dédie son livre à un Médicis.

Le machiavélisme

On dénonce souvent le machiavélisme en l'assimilant au cynisme et à l'absence de toute valeur morale. De fait, dans un texte célèbre, chapitre 18 du Prince, Machiavel se demande si les Princes "doivent être fidèles à leurs engagements". La réponse est claire pour lui, un "prince prudent, ne peut ni ne doit tenir sa parole que lorsqu'il le peut sans se faire tord".

Pour Machiavel, le prince a deux manières de combattre (non pas de gouverner, ni d'administrer la chose publique, mais doit combattre ses ennemis de l'extérieur mais aussi les plus dangereux: de l'intérieur). La finalité ultime de la politique est le maintien de l'ordre et de la paix. Machiavel est un homme qui n'a qu'une obsession, c'est le maintien de l'ordre politique. Deux manières : la première est les lois qui sont donc une forme d'arme qui permet d'assurer l'ordre, peut importe qu'elles soient juste ou pas. La deuxième est la force dont la ruse, qui est donc pour lui une forme de violence, car le prince, s'il est prudent, doit être capable d'employer le mensonge, la manipulation … "Les animaux dont le prince doit savoir revêtir les formes sont le renard et le lion".

La prudence est ici une vertu politique, l'habilitée dans les choix des moyens pour réaliser une fin. Le prince doit cultiver le paraître, il doit être capable de paraître vertueux, et ce parce qu'il est plus facile de voir ce qu'un homme paraît, que ce qu'il est réellement. Il y a une comédie du pouvoir que le prince doit assumer.

Pour Machiavel, la finalité de la politique est l'ordre, la sécurité et cette conception de la politique repose sur une anthropologie particulièrement pessimiste. "Je n'aurais garde de donner un tel précepte {tenir sa parole que lorsque ...} si tous les hommes étaient bons, mais comme ils sont tous méchants et toujours prêts à manquer à leur parole, le prince ne doit pas se piquer d'être plus fidèle à la sienne".

La finalité du gouvernement, de la politique au sens de l'art de gouverner, ce n'est pas pour Machiavel, le bonheur de la citée mais la survie, c'est-à-dire sa pérennité, sa conservation qui ne fait qu'un avec le maintien du pouvoir du prince. C'est pourquoi, pour Machiavel, il n'y a pas de différence fondamentale entre l'état de nature et l'état civil car l'un ne s'oppose pas comme la guerre à la paix, car l'état civil est une poursuite de la guerre par d'autres moyens (formule de Clausewitz – "la guerre n'est qu'une continuation de la politique par d'autres moyens"). Pour Machiavel, la politique est le continuation de la guerre par d'autres moyens, les lois notamment.

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La politique au service de la morale

La conscience morale peut être choquée par le réalisme de Machiavel, que Jean-Jacques Rousseau salut dans le Contrat Social, dans le mesure ou ce réalisme semble inacceptable car la morale semble condamner toute forme de ruses, de machinations, de duperies.

La condamnation morale de la ruse

La ruse est immorale, dans la mesure où elle fait d'autrui un objet dont on se sert, un pur et simple moyen. La ruse comme le mensonge, est une atteinte à la dignité humaine. Mentir, ruser, c'est ne pas respecter autrui. Le mensonge contredit l'impératif kantien, qui pour lui exprime toutes les prescriptions morales ("agit de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien en ta personne qu'en la personne d'autrui, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen".) Il s'agit d'un impératif, qui nous commande donc de respecter l'humanité en opposition à l'animalité, ce qui signifie respecter en moi l'être humain, être raisonnable, susceptible d'agir aux lois morales. Cet impératif concerne aussi bien ma personne que la personne d'autrui, j'ai alors des devoirs aussi bien avec moi même qu'avec autrui, je dois faire tout ce que je peux pour développer en moi un caractère raisonnable ainsi que chez autrui. Enfin, cet être raisonnable doit toujours être considéré comme la finalité de mon action, et je ne dois jamais considérer l'autre comme un simple moyen. Pour Kant, il est possible de traiter l'autre comme un moyen, comme un chef d'entreprise avec ses salariés, mais à condition que l'autre soit en même temps une fin, c'est-à-dire que si l'esclavage est moralement condamnable, en revanche, l'ouvrier, est en même temps moyen et fin.

Le mensonge est frappé chez Kant d’une interdiction morale absolue. Tout homme est obligé non pas de dire la vérité mais tout homme doit avoir l’intention de dire la vérité. Kant s’oppose ici à Benjamin Constant qui  prétend envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu’ils poursuivent n’est pas réfugié dans votre maison, le mensonge ne serait pas un crime. Pour Kant, mentir c’est confondre le bien, le devoir et la recherche du bonheur. Or toute la morale kantienne est de bien distinguer entre eux la morale et la prudence car la morale commande en vue du souverain bien (union du bonheur et de la vertu) alors que la prudence commande en vue de certaines fins indépendantes de la morale. Distinction des impératifs catégoriques (impératifs inconditionnés qui s’imposent d’eux-mêmes, valeur intrinsèque) => tu ne dois pas mentir ; et des impératifs hypothétiques (subordonnés à une condition) => la prudence est constituée d’impératifs hypothétiques.

Qu’est-ce qu’une politique morale ?

La politique morale désigne une conception de la politique qui tient les principes de la politique comme conciliable avec la morale. Cette conception de la politique se fixe pour 1er but le règne d’une loi juste et comme 2ème but la paix perpétuelle qui sera elle-même l’effet de la justice. Kant s’oppose aussi bien à Aristote qu’à Mill qui au contraire donnent pour finalité à l’action politique le bonheur. Kant oppose le politique moral (=> sagesse politique, soumet l’art de gouverner à la morale) et le moraliste politique (=> prudence politique, soumet la morale à la politique de telle sorte que « il se fabrique une morale à la convenance des intérêts de l’homme d’Etat »). Pour Kant, non seulement la politique ne doit jamais enfreindre les prescriptions morales mais en outre elle doit être au service de la morale en s’efforçant d’instaurer la justice et la paix entre les hommes et donc de préparer cette fameuse cité cosmopolitique que l’histoire elle-même vise en tant que

Morale et responsabilité politique

Les mains sales.

Charles Péguy : « Les Kantiens ont les mains propres car ils n’ont pas de mains. » => ils n’agissent pas. Sartre dans Les Mains sales s’inscrit dans le prolongement de la réflexion de Péguy, il oppose 2 personnages dans cette pièce : Hoederer (vieux chef politique qui accepte de pactiser pour tous les compromis) et Hugo (jeune homme intransigeant). Pour Hoederer, « tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. La fin justifie les moyens. Pour Hugo, « tous les moyens ne sont pas bons ». La pureté est synonyme d’impuissance, d’irresponsabilité (Hoederer).

Machiavel, le machiavélisme et l’éthique de responsabilité

Le machiavélisme désigne l’emploi de la ruse pour parvenir à ses fins. (procès de Moscou, accumulation des faux témoignages, faux documents) = cynisme, absence de toute perspective morale.

La pensée de Machiavel n’est pas machiavéliste car le recours à la ruse, à la force est recommandé lorsque la loi est impuissante. Donc pensée réaliste. (Rousseau salue Machiavel).

L’éthique de responsabilité

Max Weber, l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme ; le Savant et le politique

Max Weber définit 2 possibles : l’attitude correspondant à l’éthique de conviction et d’autre part celle correspondant à l’éthique de responsabilité. Dans le 1er cas importe avant tout la pureté des principes et l’éthique de conviction refuse tout compromis. Peut importe les conséquences d’une telle attitude. Au contraire, l’éthique de responsabilité se caractérise par le souci des conséquences prévisibles de nos actions. Pour l’éthique de responsabilité, « nous devon répondre des conséquences prévisibles de nos actes ». Ex : on peut considérer que l’impôt sur les grande fortunes est une exigence de justice sociale mais la responsabilité peut s’inquiéter de faire fuir les capitaux. Pour Weber, il ne faudrait pas croire que l’éthique de responsabilité exclut l’éthique de conviction. L’éthique de conviction et de responsabilité se complètent l’une l’autre et constituent l’œuvre authentique, cad un homme qui peut prétendre à la vocation politique. L’éthique de responsabilité doit savoir à un certain moment laisser parler l’éthique de conviction et donc fixer une limite.

Conclusion : Machiavel enseigne au prince la nécessité lorsque les lois sont impuissantes du recours à la force et à la ruse. Cette prescription peut choquer moralement mais la conscience morale dans son désir de pureté se révèle impuissante, irresponsable. Ainsi la politique conduit bien souvent à se salir les mains et ce par éthique de responsabilité. Cependant cette éthique ne doit pas totalement étouffer l’éthique de conviction, il y a toujours un moment où il faut savoir s’arrêter, fixer une limite.

Texte : Sartre, « Une victoire », Situations V => publié à propos d’un livre (la question de Henri Alleg, militaire français confronté à la torture en Algérie) . cette dénonciation de la torture n’est pas conduite par Sartre au o d’une pure et simple éthique de a conviction qui consisterait en raison de son inhumanité quand bien même elle pourrait être profitable. Sartre ne défend pas non plus la torture en invoquant l’éthique de responsabilité. La torture est tout d’abord vaine et il est inadéquat de la justifier par une quelconque efficacité car la torture vise avant tout l’humiliation d’autrui. Le tortionnaire se mesure avec le torturé et ce qui est en jeu c’est la dignité humaine de l’un et de l’autre, c’est pourquoi la torture privilégie toujours les gestes les plus humiliants.

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dissertation philo politique et morale

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Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 4 septembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

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dissertation philo politique et morale

Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.

Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)

Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .

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Introduction

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .

Développement

Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

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Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).

Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature

Premier paragraphe :.

L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)

(Suite à venir)

▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :

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Une réflexion sur “  exemple de dissertation de philosophie rédigée  ”.

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Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!

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La Politique et la Morale

  • Fiches sur la Politique et la Morale

Liste des fiches

La politique : l'etat - toutes séries.

Sujets 

L’État est-il l’ennemi de la liberté ?

Quelle est la fin de l’État ?

Les concepts 

-           état de nature : fiction ; sert à voir pourquoi les hommes ont institué l’État, et si l’État est bien ou pas pour l’homme

-           contrat social : pacte d’association (fictif) par lequel les hommes ont institué l’État, d’un commun accord, en cédant tout ou une partie de leurs droits (envers un seul chez Hobbes , qui a tous les pouvoirs, envers tous et donc envers nous-mêmes chez Rousseau , ce qui est censé sauvegarder réellement les libertés)

- volonté générale : concept rousseauiste  ; manière de décider de quelque chose, ou d’agir, en se mettant à la place de chacun, en se disant : « est-ce bien pour tout le monde, et pas seulement pour moi ? » (volonté que j’ai en tant que citoyen, et non en tant qu’homme) ; étant rationnelle, cette volonté est ma véritable volonté ;celle que j’ai en tant qu’individu particulier, est erronée et m’asservit (cf. vraie et fausse liberté)

- droit naturel et droit positif : le droit positif concerne les lois édictées par l’État ; le droit naturel concerne tous les hommes en tant qu’hommes, quel que soit leur pays d’origine ; idée de ce qui est digne de l’humanité (la liberté est le plus grand droit naturel) ; les lois positives ne correspondent pas toujours au droit naturel, elles sont alors légales et non légitimes

Les grands auteurs :

1) Aristote, Politiques  : si l’État (cité) est une réalité naturelle, c’est en tant que l’homme est un être naturellement sociable  : il est fait pour vivre en société, il n’est pas humain s’il vit seul

2) Hobbes, Leviathan  :

-           l’État est nécessaire, mais c’est un pis-aller, qui vient de la nature non sociable des hommes : il est institué volontairement, certes, mais cela, parce que nous voulons cesser de nous entretuer, parce que nous voulons survivre ; l’état de nat ure est en effet un état de guerre permanente de tous contre tous ; la liberté qu’on y trouve est certes absolue, mais c’est aussi la liberté la plus menacée qui soit, car c’est la liberté de prendre le risque de mourir à chaque instant

-           l’État ce n’est pas vraiment « nous », mais il nous représente : il est tout entier dans les mains d’une seule personne qui a tous les pouvoirs (et nous, nous n’en avons donc aucun, même si nous l’avons choisie et voulue…) ; drôle de liberté quand même, donc !

3) Rousseau, Du contrat social  :

-           à l’état de nature, nous étions heureux et seuls ; mais progressivement nous nous sommes assemblés et alors, l’État est devenu nécessaire ; mais de toute façon, l’État est finalement un gain de liberté, car il nous fait vouloir ce que nous voulons vraiment (cf. notion de volonté générale)

-           nous avons abandonné nos droits, non à un seul, mais à tous (idée de démocratie directe) (à nous-mêmes en tant que citoyens)

La Politique : Le Droit - Toutes Séries

Le droit et la morale.

Fonction générale du droit : assurer la paix et la sécurité (nécessité sociale)

La philosophie du contrat social

Notions à retenir : contrat social ; état de nature/ état civil ; nature de l’homme = non naturellement sociable

Hobbes : état de nature négatif (état de guerre de tous contre tous ; « l’homme est un loup pour l’homme ») ; nécessité de quitter l’état de nature et d’abandonner nos droits et liberté illimités, de les échanger contre la paix et la sécurité ; contrat social au profit d’un seul qui est hors contrat

Rousseau : ce n’est pas à un seul mais à tous donc à nous-mêmes, que nous abandonnons notre liberté naturelle ; au bout du compte, l’obéissance à la loi ne s’oppose pas à la liberté puisqu’on ne que peut vouloir ce qu’on a décidé nous-mêmes en tant que citoyen (distinction sujet/ citoyen) ; c’est le citoyen qui fait la loi, et il décide de la loi en mettant de côté toutes ses pulsions, tous ses intérêts égoïstes (distinction volontés particulières et volonté générale

Le droit rejoint donc le problème de la liberté La liberté véritable réside-t-elle dans l’état de nature (elle est alors liberté de faire tout ce qu’on veut) ? Ou bien réside-t-elle dans l’état civil (elle est alors limitée par la loi) ?

Liberté naturelle, non limitée par la loi = fausse et liberté civile (limitée par des lois) = vraie liberté, parce que la première s’auto-détruit (point commun Hobbes et Rousseau) mais surtout, cf. Rousseau, « l’impulsion du seul appétit est esclavage » et « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » (ici conception rationnelle de la liberté : maîtrise de soi, ie, de ses instincts primitifs, dont on trouve le modèle dans la volonté générale, dans l’exercice de la citoyenneté)

Note complémentaire sur la liberté :

La liberté est certes définie communément comme la capacité de faire tout ce qu’on veut (donc comme la liberté de se laisser aller à satisfaire tous ses instincts) mais aussi comme absence d’empêchement, de toute contrainte. La notion de droit nous a permis de voir en quoi cette conception ne va pas de soi et est même une fausse conception de la liberté : la liberté suppose la réflexion, l’usage de la raison ; et n’est pas contredite par l’existence de lois, d’une certaine discipline (on peut donc faire un parallèle entre discipline des lois civiles et discipline qu’on s’impose à nous-mêmes par la raison, comme le fait de façon exemplaire Rousseau).

Mais elle est encore définie, au niveau individuel, comme libre-arbitre : choix entre plusieurs possibilités, qui n’est déterminé par rien (j’en suis seul à l’origine, et « j’aurais pu agir autrement »). Sorte de pouvoir absolu qu’aurait l’homme, de décider à partir de rien (tout comme Dieu a créé l’homme et le monde « ex nihilo », comme ça, pour le plaisir). Le modèle de la liberté serait donc l’acte gratuit. Fait pour rien (aucun but ne vous détermine) mais aussi sans que rien ne vous y détermine (pas de cause). Spontanéité

Problème : un événement sans cause est-il possible ? Cela s’oppose aux lois de la nature, au déterminisme naturel, qui stipule que rien n’arrive sans cause et que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Tous les événements naturels sont une suite des lois de la nature ; de même, tout ce que fait ou décide un individu est une suite de son passé, de son éducation, de la société où il vit, ses passions, ses pulsions etc. Cela s’oppose à l’existence de la liberté, puisque cela signifie que tout ce que je fais, tout ce que je décide, est nécessaire, suit de quelque cause dont je ne suis pas l’origine, que je n’ai pas décidé moi-même.

Comment sauver la liberté ? De deux manières :

1) en disant que le déterminisme naturel ne se confond pas avec la nécessité : on va dire que le déterminisme est général, il vaut des lois de la nature (si A alors B) ; mais pas des événements particuliers (si pas A alors pas B !). Il n’est donc pas nécessaire que ce qui arrive, arrive ! Par conséquent, le déterminisme naturel n’empêche pas la liberté, bien au contraire : plus on connaîtra la nature, plus on pourra s’en servir pour réaliser « ce qu’on veut » ! Au niveau individuel, on peut très bien aussi se libérer de ce qui nous détermine (inconsciemment) en en prenant conscience (c’est toute l’entreprise de la psychanalyse)

2) on peut dire aussi que nos actions ont des causes (extérieures à nous = mobiles) mais aussi des raisons (intérieures à nous = motifs). Une raison d’agir est une explication claire que l’on peut donner de ce qu’on fait. Pas spontanéité ou acte gratuit, irréfléchi

La Morale : La Liberté - Toutes Séries

Etre libre, est-ce faire ce qui nous plaît ?

Etre libre, est-ce pouvoir choisir ?

La liberté réside-t-elle dans la spontanéité ?

Suis-je d’autant plus libre que je suis indifférent au jugement d’autrui ?

Définitions, concepts

La liberté s’oppose d’abord à tout ce qui est de l’ordre de la contrainte . Champ conceptuel : être libre c’est ne pas être contraint à, ne pas être forcé de, ne pas dépendre de quelque chose d’extérieur. Cf. rapports maître/ esclave (à l’origine, être libre, c’est ne pas être l’esclave de).

Conséquence concernant la définition de la liberté : la liberté est le pouvoir d’agir indépendamment de toute contrainte.  Etre libre c’est faire ce que je veux , c’est faire ce que je décide seul, etc.

Par suite, être libre c’est avoir le pouvoir de décider ou de choisir sans que personne ni rien ne me pousse à le faire (liberté de l’esprit, plus que liberté du corps). C’est ce qu’on entend communément par libre-arbitre . Se dit, plus que de l’esprit, de la volonté (faculté de l’esprit). La volonté est dite libre quand rien ne la pousse à vouloir ceci plutôt que cela.

La liberté s’oppose, non seulement à la contrainte, mais encore, à la nécessité (définition : ne pas pouvoir être autrement), et plus précisément, à la nécessité naturelle (définition : lois de la nature, réseau ou enchaînement de causes et d’effets), donc, à la nature .  En effet, ce qui est nécessaire en ce sens, comme par exemple, manger pour survivre, je ne le décide pas, cela m’est imposé de l’extérieur. La liberté se pense donc comme dégagement de la nécessité naturelle, comme arrachement au règne des lois naturelles. Ici, on peut dire que le summum de la liberté, c’est donc de pouvoir faire ce qui n’est nullement nécessaire (boire du vin et non pas de l’eau, porter de beaux vêtements,… mais aussi, lire, cultiver son esprit).

Problèmes philosophiques

1) Quel contenu donner à la contrainte ?

 La nécessité naturelle ? Les autres ? Les lois ? La présence des autres, et les lois, sont en effet des empêchements pour moi : ils m’empêchent de faire tout ce que je veux. Mais ici, il faut montrer que faire ce que nous « voulons » est une notion ambiguë : en effet, on doit faire une distinction entre faire ce que nous désirons, ce qui nous « plaît  », et faire ce que nous voulons vraiment, ce qui est bien pour nous . Cela ne coïncide pas toujours. D’autant plus si nous nous laissons aller à agir au gré de nos passions, de nos désirs, de nos instincts : il y a de fortes chances pour que je ne fasse pas toujours ce qui est bien pour moi (cf. abus d’alcool, gourmandise, etc.). Je suis alors non libre, car assujetti à mes instincts, à mes pulsions, mes passions. Et cela n’est pas digne d’un homme : nous avons besoin de discipline, de réflexion, donc, des lois, nécessitées par le fait que je ne vis pas seul, afin d’être véritablement libre. On dira qu’être libre c’est se dégager des pulsions naturelles (cf. . nécessité naturelle) et advenir à l’humanité. Ce n’est pas à proprement parler faire ce qu’on veut, mais « vouloir comme il faut ». Cf. Platon, Gorgias

Les lois, ou la discipline en général ,  ne sont donc pas des contraintes mais des obligations … La seule contrainte qui vraiment s’oppose à ma liberté, c’est l’usage illégitime de la force contre moi (exemple : « la bourse ou la vie ») ou bien une loi injuste, qui m’empêche d’accéder à l’humanité (cf. lois racistes). Cf. Rousseau, CS , I, 8 ; cf. aussi problématique hobbesienne

Reste encore la nécessité naturelle  (lois de la nature) : elle s’oppose à ma liberté ! Je ne peux faire, par exemple, qu’il devienne inutile de manger pour survivre ! Mais on peut dire qu’il ne dépend que de nous d’avoir une attitude appropriée face à la nécessité naturelle : cf. les stoïciens ou Spinoza (acceptation de ce qui arrive, ne pas vouloir l’impossible, etc.)

2) Liberté, libre arbitre, délibération

Libre arbitre : pouvoir de choix entre deux contraires, sans être déterminé par rien à ce choix (cf.  « j’aurais pu agir autrement »). Le libre arbitre peut être entendu a) négativement, comme liberté d’indifférence , ou bien  b) positivement.

a)        Dans sa première acception, il est synonyme de l’acte gratuit  : on prend à la lettre la définition de l’acte libre comme étant l’acte fait sans qu’on soit déterminé par rien du tout = au bout du compte, ça donne un acte accompli sans aucune raison (puisque cette « raison » serait une cause, ou une détermination, de l’action). Tout « parce que », qu’il renvoie à une cause ou à un motif, est à bannir. Ici, moins on a de raisons pour faire ce qu’on fait, plus on est libre. Cf. Gide, Les caves du vatican .

b)        cette acception du libre-arbitre correspond en fait au « plus bas degré de la liberté » -dixit Descartes dans une lettre à Mesland- ou bien même à une non-liberté. En effet, quand vous agissez sans raison aucune, vous ne savez pas pourquoi vous faites ce que vous faites. Vous êtes alors semblable à un animal, vous obéissez peut-être à vos instincts, etc. Toute vraie liberté est éclairée, motivée. C’est qu’il ne faut pas confondre «  cause » et « raison  » ou bien encore, «  mobile » et « motif  » : si la cause ou le mobile sont extérieurs à vous et vous déterminent donc à votre insu (déterminisme naturel, inconscient, passions, contrainte, etc.), la raison ou le motif viennent de vous (obligation, décision longuement mûrie, raison, etc.). Ici, vous n’êtes pas semblable à un animal, vous réfléchissez…

cette acception est donc compatible avec la délibération (alors que la première ne l’est pas : pour elle, la liberté résiderait dans la spontanéité, et toute réflexion, tout motif, est déterminant). Etre libre c’est agir en connaissance de cause, c’est réfléchir sur les moyens pour arriver à une fin, c’est savoir pourquoi on agit ainsi et pas autrement, c’est avoir une raison de le faire (même si on admet bien sûr toujours qu’on aurait pu faire autrement). ici, plus on a de raisons de faire ce qu’on fait, plus on est libre.

Définition réelle de la liberté : capacité de choix réfléchi, rationnel, non déterminé par des penchants = acte accompagné de délibération, i.e., d’une réflexion sur les moyens et motifs nous permettant d’atteindre une certaine fin posée préalablement.

Grands textes

Hobbes, Léviathan , l’état de nature comme liberté illimitée (droit de faire tout ce qu’on veut)… mais contradictoire (liberté de mourir à chaque instant, donc, menacée !)

Platon, Gorgias  : être libre c’est faire ce qui est bien pour nous, ce qui nous rend dignes de l’humanité, et non satisfaire tous ses désirs… c’est donc maîtriser ses instincts, pulsions, passions

Rousseau, Contrat social , I, 8 : «  l’impulsion du seul appétit est esclavage   et  l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté  » (loi autonome, et non hétéronome : qui vient de nous, et non d’une volonté extérieure) 

Stoïciens : être libre, c’est accepter que ce qui arrive, et ce qui ne dépend pas de nous, arrive (attitude de l’esprit devant la nécessité) ; celui qui se lamente sera traîné par la nécessité, il subira les événements ; celui qu les accepte, comprend qu’on ne peut rien y faire, et est heureux… Cf. Manuel d’Epictète.

Développement sur les stoïciens :

Chez les stoïciens, l’éthique est indissociable d’une théorie de la connaissance et d’une philo de la nature. Le monde est pour eux un cosmos, un ordre. Et être sage, c’est savoir qu’il y a ordre et savoir quel il est, autant que possible. Une fois l’ordre connu, on aperçoit alors que tout ce qui arrive, arrive selon un ordre nécessaire. Il est donc vain et irrationnel de le refuser. Les désirs nous transportent dans l’irréel.  La raison, elle, nous conduit à vouloir les choses comme elles sont, et donc à changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde.

On pourrait objecter qu’on ne connaît pas l’ordre du monde, et que nous ne pouvons par conséquent pas nous y soumettre. La solution est d’accepter les événements tels qu’ils arrivent. La seule chose qui dépende entièrement de nous, ce sont les représentations que nous nous faisons des choses :

” (Epictète, , I, 1).

Les représentations ne sont pas dans les événements eux-mêmes. Elles viennent de moi. L’illusion est de croire que ce qui vient de moi vient de l’événement. Il n’y a que des événements heureux ou tristes. Donc, comme le dit Epictète, ce ne sont pas les événements qui troublent les hommes, mais les jugements qu’ils portent sur les événements.

Par exemple, je tombe malade. En soi, ce n’est ni heureux, ni malheureux. Je ne suis malheureux que si je juge que je ne devrais pas être malade. Il suffit donc de changer ce jugement pour ne plus être malheureux.

Dans le même esprit, pour éviter d’être déçu par ce qui arrive, il suffit de ne rien attendre de ce qui peut arriver.

User de ces représentations consiste à délimiter le moment présent, et à s’y tenir. La bonne attitude devant l’événement consiste, après avoir dépouillé notre jugement de tout ce qui venait de nos désirs et de nos délires, à ajouter à sa nécessité la liberté de notre consentement.

Il y a pour les stoïciens deux styles de vie :

1- celui des insensés qui se laissent gouverner par leurs affects, et par conséquent par les événements qui sont causes de ces affects.

2- Celui des sages ou de ceux sui sont en voie de devenir sages. Ils ne sont pas insensibles, mais ils conçoivent leur rapport aux événements sous la forme du jeu. Dans certaines circonstances, ils joueront à être malheureux, mais ils ne le seront pas vraiment.

”.

La liberté consiste donc essentiellement dans cette capacité à bien user de nos représentations. Dans la mesure où seul l’exercice de la pensée dépend de moi, être libre, ce sera toujours conserver libre notre pensée.

La Morale : La morale Kantienne - Toutes Séries

la notion de morale chez Kant permet clairement de distinguer l'action moralement bonne de l'action conforme aux moeurs ou au droit. On peut très bien obéir à la loi sans y adhérer, ou agir conformément au bien sans pour autant trouver en son for intérieur que c'est bien : pour Kant, ce genre d'acte ne peut être appelé moralement bon.

Question que se pose Kant : question de philosophie morale (éthique = réflexion sur la valeur de la morale commune) = comment savoir si mon action est conforme à la morale, au « bien » ?

A- il s’agit donc de donner le ou les critères de la moralité d’une action..

1) l’action bonne = celle qui est faite en conformité avec le bien ?

Au premier abord, c’est tout simple : l’action moralement bonne est celle qui est accomplie en conformité avec les règles/ lois morales (le bien). C’est faire le bien, point. Par exemple, si la loi morale dit « il ne faut pas tuer », on agirait moralement en respectant cette loi, et donc, en ne tuant pas.

Problème : pour Kant ce critère ne suffit pas, il ne rend pas compte des cas dans lesquels on pourrait avoir une action extérieurement conforme à la morale, mais pas intérieurement. On retrouve d’ailleurs ici notre distinction droit et morale : Kant dit bien qu’ici cela ne rend pas compte de la distinction entre droit et morale, entre légalité des actions et moralité des actions.

Exemples : on peut très bien ne pas tuer, comme nous l’avons vu, par peur d’aller en prison, donc par intérêt ; un commerçant peut à première vue paraître honnête quand il ne fixe pas ses prix à la tête du client, mais il ne le fait peut-être pas parce que c’est bien, en vue de faire le bien : c’est peut-être tout simplement parce qu’il a intérêt à le faire s’il veut qu’on continue à venir faire ses courses chez lui ; on peut encore porter secours à son prochain non pour faire le bien mais par intérêt : plaire à son amant (e), être reconnu comme un héros, avoir peur d’être accusé pour non assistance à personne en danger, etc.

On voit bien, à travers ces exemples, en quoi le critère de la conformité avec ce qui est bien ne suffit pas à rendre votre action morale : une action peut en effet être extérieurement conforme à la loi morale, mais pas intérieurement. Il faut avoir l’intention d’agir par devoir.

Une action est donc moralement bonne quand le seul souci/ but de notre action est de faire le bien pour le bien

En morale, aucune contrainte ne peut être légitime sans contradiction : ce qui importe ici est la pureté de l’intention, la conformité intérieure à la règle morale, et non seulement extérieure. On peut donc dire qu’on peut forcer quelqu’un à obéir à la loi juridique, non à la loi morale.

Cf. hétéronomie et autonomie : quand il y a sentiment de contrainte, il y a hétéronomie : la loi vient de l’extérieur, d’ailleurs, sans que vous sentiez son bien-fondé ; il y autonomie quand vous sentez le bien-fondé de la loi, et tout se passe alors comme si c’était vous qui l’aviez édictée ; cf. formule qu’on retrouvera chez Rousseau ( Contrat Social , I, 8) : « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté »

Cf. impératif hypothétique : « si tu veux… alors tu dois… » (habileté, technique : concerne la façon d’obtenir une fin, sans se demander si cette fin est bonne ou pas). Pas contraire à la morale mais amoral et peut avoir pour conséquence l’immoralité.

Exemples : comment guérir un malade = amoral et pas immoral ; comment empoisonner quelqu’un = immoral.

2) morale et devoir = « morale déontologique »

Une action morale est une action complètement désintéressée, dans laquelle on ne met rien de nos intérêts, désirs, sentiments, etc. Il s’agit d’agir de manière impartiale. On comprend ici pourquoi depuis le début on parle de lois en termes de devoirs, d’impératifs : la morale s’impose à des tendances spontanées de l’homme qui viennent du fait qu’il a une affectivité. La morale ressort chez Kant de la raison, pas du sentiment : on n’est pas spont moraux et c’est la raison en lutte contre nos tendances affectives qui nous rend moraux (cf. raison pratique). = « morale déontologique » = du devoir, de l’obligation, car contraint notre sensibilité.

3) détermination d’un critère formel (l’action morale n’est pas repérable par un contenu = acquis avec distinction extériorité et intériorité ; donc : reste un critère de forme)… : « l’impératif catégorique » (= bon en soi et seulement en soi, pas pour autre chose) « cf. « Agis comme si la maxime de ton action pouvait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature ».

Problème : c’est bien abstrait ! n’oublions pas qu’on recherche un critère : on veut savoir comment faire pour agir moralement ; mais comment sait-on qu’on agit réellement par intention de faire le bien ?

La première détermination que donne Kant vient de cette impartialité idéale de l’action morale : il nous propose une sorte de test d’universalisation de nos actions (cf. analogie avec les lois de la nature…). Une règle d’action qu’on se donne peut-elle devenir la règle de tout homme placé dans une même situation ? Puis-je vouloir que tous fassent comme moi sans exception ? Si non alors c’est qu’on veut faire une exception pour soi, c’est subjectif et non objectif et donc pas moral.

Exemple : le mensonge : peut-il être universalisable sans contradiction ? Je ne dois jamais me demander s’il peut parfois être avantageux de mentir mais si je puis vouloir un monde dans lequel chacun pourrait mentir à son gré. Si oui alors plus personne ne croirait l’autre et donc aussi moi-même (embêtant à mon propre niveau mais aussi dramatique pour la société qui repose sur des contrats et des promesses).

Deuxième formulation : « agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen ».

B- Peut-on critiquer Kant ?

1) on peut reprocher à sa philosophie morale d’être une morale de l’intention,

qui ne se soucie pas des conséquences, ni des circonstances : jamais d’exceptions à la règle ! (et alors, qu’il serait facile d’agir moralement…) ;

2) et surtout, conception trop abstraite de l’humanité :

il y a en fait une pluralité de personnes, d’où, il faut inventer des comportements appropriés à la singularité des cas…. (cf. seconde formulation de l’impératif catégorique versus première formulation)

- cf. D’un prétendu droit de mentir par humanité : cas de terroristes qui cherchent votre ami réfugié dans votre grenier pour le tuer : vous devez selon Kant dire la vérité ! Pourtant, ceux qui ne respectent pas l’humanité ont-ils droit au respect ? Doit-on préférer un principe moral abstrait au respect d’un individu humain ? Dans la philosophie de Kant, le respect de la loi va contre une des formulations de la loi, cf. celle selon laquelle il ne faut jamais traiter autrui seulement comme un moyen mais toujours en même temps comme une fin ; or, ici, votre ami ne vaut pas grand-chose pour vous ! Vous le sacrifiez à une loi ! - cf. qqn atteint d’un cancer : faut-il toujours dire la vérité ? est-ce toujours moral de … ? par respect/ souci de l’autre, il faut parfois savoir mentir ! ici, exception à loi morale par respect de l'homme, non en tant qu'homme, que représentant de l'humanité, mais qu'individu concret (mensonge = au service d'une intention morale = respecter l’autre comme individu) 3) si ce reproche vaut dans le domaine moral lui-même, il vaut aussi en politique,

cf. concept de Raison d’Etat = parfois, pour des fins « bonnes » (en politique = sauvegarde d’une nation, paix et sécurité – « le salut du peuple est le bien suprême »; ou bien tout simplement, conservation du pouvoir, de l’Etat) on a exceptionnellement le droit d’utiliser des moyens immoraux ; seul le détenteur de l’autorité souveraine a le droit de décider de la nécessité de recourir à ces moyens.

- Cf. Machiavel , le réalisme politique ( Le Prince , chapitre 18) - M. Weber , Le métier de savant et de politique , morale de conviction versus morale de la responsabilité : en politique, celui qui se préoccuperait uniquement de la pureté de son intention sans se préoccuper des conséquences de ses actes, serait quelqu'un d'irresponsable ! La Morale : Le Bonheur - Toutes Séries Sujets Rapports bonheur et politique Rapports bonheur et raison/ morale Sujets généraux Le bonheur est-il affaire privée ? Le bonheur est-il affaire de politique ? Peut-on être heureux dans la solitude ? Le bonheur nous échoit-il ? La raison conduit-elle au bonheur ? Un homme libre est-il nécessairement heureux ? Le bonheur est-il inaccessible à l’homme ? Faut-il rechercher le bonheur ? Définitions • Distinction bonheur et plaisir : le bonheur est de l’ordre du sentiment, du bien-être, certes, tout comme le plaisir. Mais le plaisir n’est pas un état durable, il n’existe que dans l’instant. Le bonheur, lui, se définit comme un état durable. Un homme heureux serait ainsi un homme qui vivrait en harmonie totale (en accord) avec le monde extérieur (et donc, avec les autres, et avec lui-même). Le bonheur, c’est la vie dans laquelle ne réside aucune insatisfaction. • Souverain Bien : le bonheur est la fin vers laquelle tend tout homme. Tout ce que nous le faisons, nous le faisons en vue du bonheur. Dire que le bonheur est le souverain bien de l’homme, cela veut dire qu’on ne saurait penser aucun bien supérieur au bonheur. Tout ce que nous faisons est fait en vue d’une fin (le bonheur), mais le bonheur n’est recherché qu’en vue de lui-même. Il n’est moyen d’aucune fin. • Distinction eudémonisme et hédonisme : Ces deux doctrines de l’antiquité se rejoignent en ce que l’homme doit tout faire pour chercher le bonheur (base de leurs conceptions : le bonheur est le bien suprême de l’homme) Par contre, pour les uns, les hédonistes, le bonheur est synonyme de plaisir ; pour les autres, les eudémonistes, le bonheur est synonyme de rationalité. o Hédonisme

cf. Epicure, Lettre à Ménécée ; ce qui prime avant tout c’est la recherche du plaisir ; mais attention, contrairement à ce qu’on dit souvent, Epicure ne prône pas la recherche du plaisir à tout prix : tout plaisir n’étant pas « bon » pour nous, il faut rechercher les plaisirs les plus calmes, les plus faciles à satisfaire en fait. Le bonheur réside ici dans l’absence de douleur, dans une sorte de non-souffrance. Il faut en gros, ici, apprendre à se contenter de peu pour vivre heureux ! Un peu de pain, un peu d’eau… Le vin, les mets raffinés, c’est du luxe, du superflu…. (Je trouve personnellement que cela ramène trop l’homme à l’animal, mais sur le fond, on ne voit pas comment trouver le bonheur si on en veut trop, toujours trop, et du trop raffiné !)

o Eudémonisme

(cf. Platon, La République ; Gorgias ; Aristote, Ethique à Nicomaque ). Lien bonheur et morale. Ainsi, selon Aristote, si le bonheur = épanouissement de notre être ; or, qu’est-ce qui est propre à l’homme ? Sa raison, son esprit, sa conscience … Donc : le bonheur consiste dans l’épanouissement de cette raison. La raison étant une faculté à la fois théorique (= a à voir avec la connaissance) et pratique (a à voir avec l’action, la conduite de la vie), alors, le bonheur consistera 1) dans la vie contemplative, philosophique –c’est la conclusion, d’ailleurs, de son Ethique à Nicomaque- ; 2) mais aussi et surtout dans la vie vertueuse. Cf. ci-dessous, définition de la tempérance. Important : ici, le bonheur est donc grosso modo le même pour tout homme. Une certitude au moins : il ne réside pas du tout dans la possession de biens matériels !

• Ataraxie : état de tranquillité de l’âme, que recherchent à la fois les épicuriens et les eudémonistes (cf. les stoïciens).

• Tempérance : rapport que l’on doit entretenir, dans notre vie, aux plaisirs et désirs : il faut être modéré. La tempérance est une sorte de mélange entre l’épanouissement total de notre être, et la vertu morale. Ici, adéquation entre le bonheur et la bonté d’âme. L’homme heureux = un homme vertueux. Au cœur, par conséquent, des thèses (pour ne pas dire « morales ») eudémonistes !

Auteurs, textes majeurs

• Platon

o Gorgias : (cf. cours bonheur et plaisir , et fiche désir ) :

le personnage de Calliclès auquel se confronte ici Socrate le « sage », le « philosophe », défend l’idée selon laquelle la vie heureuse est une vie dans laquelle on cherche à assouvir tous ses désirs sans se donner aucune limite, qu’elle vienne de la raison ou des lois civiles. Socrate se moque de lui en lui montrant que la vie qu’il prône est en fait la vie la plus malheureuse car 1) tous les désirs ne sont pas bons pour nous ; et 2) désirer = être en état de manque, donc, perpétuellement insatisfait, ce qui contredit complètement la définition du bonheur ! Etre heureux, par conséquent, = être tempérant (réfléchir avant de vouloir satisfaire ses désirs, écouter sa raison avant ses désirs ; être modéré). Cela signifie que le bonheur a à voir avec l’effort moral. Cela peut paraître au premier abord paradoxal, mais être heureux c’est limiter ses désirs, ses instincts, bref, son côté naturel et bestial. Conséquence : non seulement le bonheur a à voir avec l’effort, avec la raison, mais aussi, avec la liberté. En effet, ne pas oublier que la liberté est elle aussi effort rationnel, plutôt que satisfaction absolue de tous ses instincts et désirs.

o Le Banquet (cf. fiche désir) :

le fait que l’homme désire signifie qu’il n’est pas un être parfait, et implique que l’homme soit un être souffrant, jamais insatisfait. Pourquoi ? Parce que désirer quelque chose c’est être en état de manque. Et surtout, le désir ne cesse jamais même quand on croit être possession de ce qu’on voulait… Cf. ce qui se passe aujourd’hui dans notre société de consommation : le désir est toujours remplacé par un autre… Bref : ici, on se lamente : l’homme ne pourra jamais atteindre le bonheur !

• Aristote

o Ethique à Nicomaque (cf. supra, définition « eudémonisme ») o Politique (cf. cours Etat partie I, ainsi que cours bonheur et politique) :

l’homme n’étant un homme que s’il vit en « cité » (avec ses semblables, et en vivant de manière politique), il ne peut être heureux qu’avec ses semblables, que dans une cité, car c’est en son sein qu’il se réalisera. Si vous avez étudié la thèse d’Aristote, vous devez savoir que selon lui, si l’homme est un animal politique, c’est parce qu’il est doué du langage (enfin, Aristote dit « logos », terme qui signifie à la fois « raison » et « langage », « dialogue ») … Je ne peux ici approfondir ce point, mais ça veut dire que s’il ne développe pas sa faculté du « logos », alors, il ne peut se réaliser. Or, il ne peut la réaliser qu’en communauté ! (Notez ici la dimension politique du langage !)

• Les Stoïciens : leur question directrice est la suivante : comment trouver le bonheur, puisque par définition on ne peut être toujours à l’abri des « coups du sort », des infortunes ? On peut perdre un être cher, c’est même nécessaire ; on peut se retrouver à la rue, etc.

La solution est d’accepter les événements tels qu’ils arrivent. La seule chose qui dépende entièrement de nous, ce sont les représentations que nous nous faisons des choses. Les représentations ne sont pas dans les événements eux-mêmes. Elles viennent de moi. L’illusion est de croire que ce qui vient de moi vient de l’événement. Ce ne sont pas les événements qui troublent les hommes, mais les jugements qu’ils portent sur les événements.

Par exemple, je tombe malade. En soi, ce n’est ni heureux, ni malheureux. Je ne suis malheureux que si je juge que je ne devrais pas être malade. Il suffit donc de changer ce jugement pour ne plus être malheureux.

Donc : pour éviter d’être déçu par ce qui arrive, il suffit de ne rien attendre de ce qui peut arriver.

Cependant, présupposé des stoïciens : le monde est pour eux un cosmos, un ordre. Une fois l’ordre connu, on aperçoit alors que tout ce qui arrive, arrive selon un ordre nécessaire… et cette nécessité est rationnelle ! Il est donc vain et irrationnel de le refuser. La raison nous conduit à vouloir les choses comme elles sont, et donc à changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde. Ainsi, faites attention si vous avez déjà entendu l’adage des stoïciens selon lequel il faut « vivre selon la nature » : il s’agit en fait de vivre selon la raison, et non pas selon ses instincts ! Pourquoi ? Parce que pour les grecs de l’antiquité, la nature = cosmos, tout organisé, rationnel, régi par des lois. (Rien à voir, donc, avec l’idéal de vie prôné par Calliclès dans le Gorgias de Platon !)

• Kant

o le bonheur comme idéal de l’imagination :

il est variable selon les individus (et par conséquent, même s’il ne le dit pas, selon les cultures !), et même, chez un même individu, selon son âge notamment… Bref, le bonheur, rien de plus subjectif ! il s’oppose complètement sur ce point aux Anciens, qui croyaient, vous avez pu le constater que l’on peut s’entendre sur ce qu’est le bonheur ! (le bonheur était pour eux objectif puisqu’il avait à voir avec l’usage de sa raison !) (cf. cours morale et politique)

o le bonheur a à voir avec les désirs :

donc avec le souci majeur de son petit soi qu’on préférera aux autres ! par conséquent lier bonheur et morale c’est hors sujet ! (cf. cours morale kantienne, fiche morale kantienne, cours bonheur et politique)

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Cours de philosophie

Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique?

14 Mai 2008 par Simone MANON

Napoléon donnant des ordres. Piotr Michalowski au musée Delacroix. Janvier 2005.

  I)  La confusion de la morale et de la politique.

  La réflexion morale a pour objet le bien. Cette valeur concerne aussi bien ce qui rend un homme bon que ce qui rend la cité bonne. Voilà pourquoi on a tendance à confondre la politique et la morale. Cette confusion est par exemple celle de Platon ou d'Aristote. Les Anciens ne distinguent pas la morale et la politique. La République de Platon est aussi bien un traité de morale qu'un traité de politique. La cité est conçue par analogie avec l'âme. Elles sont toutes les deux tripartites, et la justice, qu'il s'agisse de la vertu morale ou de la vertu sociale consiste dans le bon ordre entre les trois parties. A l'âme concupiscible correspond dans la cité la classe des producteurs, à l'âme irascible les militaires et à l'âme rationnelle, les gardiens de la cité, ceux qui sont chargés de la gouverner. La cité est bonne lorsqu'elle est en ordre c'est-à-dire lorsque chacun est à sa place selon la loi qui veut que le supérieur donne sa loi à l'inférieur, et que la force soutienne le droit moral. Celui qui en droit devrait gouverner est donc pour Platon, le sage, celui qui a l'intelligence du juste en lui et hors de lui. Ce sage est théorisé dans la figure du « philosophe roi », idéal que l'Académie se donnait pour mission de former afin d'arracher la cité aux désordres du monde de la caverne.

  Il y a donc pour Platon une science du bien , bien moral et bien public qui se nomme philosophie. Socrate se présente ainsi, sous la plume de Platon, comme le seul qui possède la science politique. Or, paradoxe , le savant en politique ne fait pas de politique (il ne  va pas à l'assemblée), car dans l'arène politique empirique l'amoureux du vrai et du bien n'a pas sa place ; les rhéteurs, les flatteurs des passions et des intérêts règnent pour le malheur   de la cité et la honte de l'esprit . On voit par là que Platon condamne la démocratie au profit d'une royauté d'essence morale, ce qui n'est pas le cas d'Aristote. Car pour Aristote la dialectique n'est pas science. Là où il y a débat, il n'y a pas science, aussi à défaut d'une science du bien public, la multitude est meilleure juge qu'une   élite, les lumières limitées de chacun se corrigeant les unes les autres et donnant dans l'ensemble un meilleur résultat.  « Mais la conception, suivant laquelle on doit confier le pouvoir souverain à la multitude plutôt qu'à une élite restreinte, peut sembler apporter une solution, défendable dans une certaine mesure et sans doute répondant à la vérité. La multitude, en effet, composée d'individus qui pris séparément, sont gens sans valeur, est néanmoins susceptible, prise en corps, de se montrer supérieure à l'élite (...) non pas à titre individuel, mais à titre collectif : c'est ainsi que les repas où les convives apportent leur écot sont meilleurs que ceux dont les frais sont supportés par un seul ». Aristote. Politique III, 11.

         II)  L'hétérogénéité de la morale et de la politique.

  Cette confusion de la morale et de la politique est lourde de conséquences. Pour la morale, qu'elle condamne à la terreur si d'aventure celle-ci se mêlait de vouloir incarner la pureté morale dans l'ordre factuel et historique de la politique ; pour la politique qu'elle condamne à l'impuissance car on ne peut pas réussir en politique si l'on honore scrupuleusement les exigences morales. Il convient donc de pointer l'hétérogénéité des ordres . (Afin d'éviter en termes pascaliens, le ridicule ou la tyrannie. Cf. concept pascalien d'injustice, cours sur les trois ordres).

  Morale et politique se distinguent :

Du point de vue du but.

  L'une se soucie de la vertu de la personne, l'autre du bien public. L'une met en jeu une liberté dans son rapport à elle-même, l'autre cherche à concilier des libertés dans leurs relations extérieures sous des lois communes. L'une prend donc en charge le salut de l'âme, l'autre le destin d'une collectivité. La morale correspond à une exigence intérieure, la politique à une nécessité de la vie sociale. On peut être moralement bon, dans une cité politiquement malade ; une cité peut avoir une vertu politique sans que ses membres aient individuellement une grande vertu morale. Aristote disait en ce sens : « Il est possible d'être un bon citoyen sans posséder la vertu qui nous rend homme de bien ».

  Du point de vue des moyens.

  La morale est affaire d'intériorité. On est moral, non par la conformité extérieure de l'action à la loi mais par la qualité de son vouloir. Cf. L'analyse kantienne de la bonne volonté et sa distinction de la légalité et de la moralité. Il s'ensuit que c'est la pureté de l'intention qui fait la moralité de l'acte. Celle-ci est indépendante des ses conséquences. Cf. La distinction wébérienne de l'éthique de la conviction et de l'éthique de la responsabilité.

  L'action politique se déploie dans l'extériorité et elle est moins jugée sur les intentions qu'elle proclame que sur les résultats qu'elle obtient.

  Cette observation conduit Machiavel à affirmer que la politique est un ordre des réalités humaines absolument irréductible à tout autre. Elle est une lutte agonique pour la prise et la conservation du pouvoir, obéissant à une logique quasi autonome. Qu'il s'agisse d'imposer la tyrannie ou d'instituer et de sauvegarder la république, la règle est toujours la même. Il s'agit de vaincre. Dans cet ordre la fin justifie les moyens.

  D'où les rapports tendus de la morale et de la politique .

  Machiavel montre que la conquête et l'exercice du pouvoir sont l'enjeu de luttes féroces dans lesquelles l'homme politique ne doit pas trop s'encombrer de scrupules moraux. C'est là le plus sûr moyen d'échouer. Certes il est important de paraître vertueux (honnête, bon, intègre, loyal, etc.) car sur la scène sociale l 'apparence est reine. Mais précisément parce que le peuple ne juge que sur les apparences, seule la réussite compte à ses yeux. Un homme politique n'est pas jugé sur la pureté de ses intentions, ni sur la qualité morale des moyens mis en œuvre pour réaliser les fins politiques (la paix civile, la prospérité collective, ce qu'un peuple considère à un moment donné comme juste etc.), il est jugé sur sa réussite et de ce point de vue il est suicidaire d'être moral. Pourquoi ?

  Parce que les hommes ne sont pas des êtres de raison. Ils sont des êtres de passions. La méchanceté humaine, le mal sont radicaux. Un peuple est travaillé par ce que Machiavel appelle des humeurs . L'humeur des grands est de dominer, l'humeur du peuple est de refuser d'être gouverné. Les rapports humains sont des rapports de force où le désir commun est de l'emporter sur l'autre tant dans l'ordre de l'appropriation des biens que dans celui du pouvoir.

  Si l'homme était raisonnable, il serait possible de ne gouverner que par la loi, mais l'homme étant déraisonnable, le politique ne peut contenir les effets de violence de la déraison qu'en ayant la   force du   lion et la ruse du renard . « Bien savoir user de la bête et de l'homme » voilà la vertu politique par excellence. (Cf. L'interprétation que Machiavel fait de la légende du centaure Chiron, éducateur des héros grecs. Mi homme, mi cheval).

  Il faut être lion pour résister à l'attaque des loups, mais la force seule est impuissante et contre productive (elle suscite l'esprit de rébellion et l'escalade des violences), sans la ruse du renard permettant de contourner les pièges ou de savoir en jouer.

  Puisqu'il faut être fort, l'enjeu est moins d'être aimé du peuple, que d'en être craint , mais cette crainte doit exclure la haine. Pour cela il faut flatter les passions des uns et des autres en jouant des rivalités internes au corps social. La grande vertu du politique est de flairer quel est le moyen le plus approprié au bon moment, car si la réussite politique met en jeu un art politique , cet art est avant tout, celui de savoir tirer parti des circonstances. Celles-ci sont changeantes. Machiavel appelle fortune le mouvement capricieux qui emporte les choses humaines et explique le désordre de l'histoire. Adversaire de l'homme d'action s'il ne sait pas en prendre la mesure, la fortune peut devenir son auxiliaire s'il sait par sa valeur (concept machiavélien de vertu ) s'y adapter. L'essentiel de la vertu politique consiste d'ailleurs à être en accord avec la fortune, mais l'homme n'en a pas la maîtrise totale. Ce qu'illustre la maladie de César Borgia (1475-1507) et la mort de son père, le pape Alexandre VI, au moment où il est  au faîte de sa puissance. (Cf. Le Prince § VII). Cf. Texte.

  Il y a aussi une tension entre la morale et la politique, du fait que disposer du pouvoir politique c'est disposer de l'usage de la force publique puisque l'Etat est selon la définition de Max Weber : « l'instance qui a le monopole de la violence légitime ». Envoyer les soldats à la guerre, mobiliser les CRS pour faire respecter la loi ne sont pas des décisions faciles à prendre moralement or le scrupule moral peut être coupable politiquement. Voilà pourquoi on a le sentiment que « l'homme d'action se compromet avec des puissances diaboliques qui sont aux aguets dans toute violence ».Weber. Le Savant et le Politique.

        III)  L'articulation de la morale et de la politique.

  Pointer l'hétérogénéité des ordres ne signifie pas que la disjonction de la morale et de la politique soit totale. Rousseau avertissait : « Ceux qui voudront traiter séparément la morale et la politique n'entendront jamais rien à aucune des deux »  Emile IV.

  Car, que le bien politique soit, ainsi que Machiavel nous l'apprend, fondé sur le mal (violence des fondations, lutte agonistique des prétendants au pouvoir) n'exclut pas que le pouvoir politique soit le seul moyen d'instituer concrètement certaines valeurs que nous cautionnons moralement. De ce point de vue on peut critiquer celui que Hegel appelle « la belle âme » et qui, sous prétexte d'avoir les mains pures, se protège certes de toute compromission avec les ambiguïtés du réel, mais laisse le monde inchangé. Le politique « met les doigts dans les roues de l'histoire » (Max Weber) et s'il lui arrive de s'y salir, c'est souvent pour réaliser des fins ayant rapport à ce que Kant appelle notre vocation éthique : sortir de l'état de nature, instituer juridiquement le rapport de l'homme avec l'homme, bref dépasser la violence et incarner le droit.

  Hegel reprend pour disqualifier la belle âme, la formule de Montaigne, utilisée aussi par Goethe « il n'y a pas de héros pour son valet de chambre » non pas parce que le héros n'est pas un héros, mais parce que l'autre est un valet de chambre. Ainsi au nom de la pureté morale toute action peut être critiquée puisque pour réussir, l'homme politique doit ruser avec les contraintes du réel (il lui faut faire des promesses qu'il sait ne pas pouvoir tenir, flatter des passions qu'il ne partage pas nécessairement, dire à ceux dont il lui faut obtenir les suffrages ce qu'ils ont envie d'entendre, etc.). La faute du rigoriste moral est de ne pas voir que « les grands hommes ont fait ce qu'ils ont voulu et voulu ce qu'ils ont fait ». (Hegel), sa faute est de jouer les valets de chambre de la moralité.

  On peut articuler la politique et de la morale de deux manières différentes  :

    a)   Avec Kant   on peut subsumer la politique sous la morale .

   Cette position consiste à dire que l'action politique trouve son fondement dans un devoir . L'homme a le devoir de  sortir de l'état de nature et d'instituer l'Etat de droit.

  Cette perspective idéaliste (transcendantale) qui déduit l'action politique d'un devoir moral n'exclut pas une analyse réaliste de l'action politique concrète. De ce point de vue, Kant n'a aucune illusion sur ce qui la détermine. Elle est liée au conflit des intérêts et à la violence des passions. Comme Machiavel, Kant reconnaît que l'homme n'agit pas comme un être raisonnable. Sa nature se caractérise par une «  insociable sociabilité  », de telle sorte que « dans un bois aussi courbe que celui dont est fait l'homme, on ne peut rien tailler de tout à fait droit » (Kant)  Idée d'une Histoire Universelle au point de vue Cosmopolitique. 1784. 6°Proposition.

Pourtant, et c'est pour Kant un motif d'étonnement, le conflit et la solidarité des intérêts, le choc des passions finissent par accoucher d'institutions dans lesquelles la raison reconnaît ses propres exigences. Le bien sort du mal, le rationnel du passionnel, la paix de la guerre. Rationnellement il y a là quelque chose d'incompréhensible. Kant pointe l'aporie pour la raison, en recourant à l'idée de Providence ou de ruse de la nature . Tout se passe comme si la nature tirait parti de notre méchanceté et l'utilisait pour en faire le moyen du bien. Là où Kant, de manière très cohérente parle de ruse de la nature, Hegel, en romantique, parle de ruse de la raison.

  La raison utilise les passions pour se réaliser dans l'histoire. Les grands hommes politiques sont, à leur insu, les instruments de la Raison universelle qui s'incarne dans le monde. En voyant l'homme, qui à la pointe de la baïonnette s'efforce d'exporter les idéaux de la Révolution française en Europe, autrement dit en assistant de sa fenêtre à l'entrée de Napoléon à Iéna en 1806, Hegel  écrit à son ami Niethammer : "J'ai vu l'Empereur- cette âme du monde - sortir de la ville pour aller en reconnaissance ; c'est effectivement une sensation merveilleuse de voir un pareil individu qui, concentré ici sur un point, assis sur un cheval, s'étend sur le monde et le domine.". [La formule est passée à la postérité sous la forme suivante; «  J'ai vu passer l'esprit du monde à cheval »].

    b) Ou bien on peut voir, avec Hegel, dans la politique le dépassement dialectique de la morale.

    La politique est l'accomplissement effectif de ce qui dans la moralité demeure une norme intérieure et abstraite. L'autonomie morale de la volonté reste purement abstraite et subjective tant qu'elle ne se réalise pas empiriquement dans un contexte intersubjectif, celui de la famille, ou de la société civile. Or le moyen de se concrétiser, de s'objectiver, est l'action politique. « L'Etat c'est la réalité effective  de l'idée éthique [...] » Hegel. Principes de la philosophie du droit .§257.

NB: A méditer:

   « Sur la politique nous serons très brefs. Qu'est-ce que la politique ? Il y a longtemps que ce n'est plus l'art d'administrer les cités. Pour définir la politique nous serons forcés d'employer le langage kantien ...  Ces grands systèmes de philosophie qui ont jalonné l'histoire de l'humanité ne sont pas seulement restés dans les écoles, où on peut se demander si on est kantien ou si on n'est pas kantien: les grands systèmes comme le système platonicien ou le kantisme ou le cartésianisme sont devenus plutôt des langages qu'on parle successivement selon qu'on veut travailler telle ou telle partie de la réalité; il est commode de parler platonicien s'il s'agit d'idées et d'apparences; il est commode de parler cartésien s'il s'agit d'étendue et d inétendue ; il est commode, d'une bonne méthode de parler kantien s'il s'agit de devoir et de morale, par exemple si on essaie de définir d'une manière sommaire ce que c'est que la politique ... La définition la plus brève est celle-ci: on dit qu'il y a morale toutes les fois qu'on s'astreint à ne jamais considérer les individus comme des moyens, mais comme des fins, c'est-à-dire toutes les fois que, voulant le bonheur des individus ou des nations, on ne se sert pas artificieusement d'autres individus pour parvenir à ses fins. Et au contraire je crois que personne ne s'opposerait à cette définition: la politique est une espèce d'opération non seulement qui permet, mais qui contraint à considérer les personnes morales comme des moyens. La politique est le nom qu'on donne à une série d'opérations où sans cesse les gens ne sont pas seulement les fins dont on se propose le bonheur ou le bien, mais les moyens par lesquels on entend passer; ce qui implique naturellement que la morale réprouve le mensonge, mais que la politique l'admet ou même y force. »

Marqueurs: Etat , état de nature , fortune , humeur , lion , morale , politique , pouvoir , providence , renard , ruse de la nature , ruse de la raison , vertu

Posté dans Chapitre XVIII - La politique. , Dissertations

64 Réponses à “Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique?”

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Merci pour cette dissertation

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Bonjour. Je suis étudiant en licence 2 en philosophie dans un institut ecclésial. Je trouve un très grand plaisir à lire vos écrits et cela m’aide beaucoup dans mes travaux. Merci beaucoup pour le bien intellectuel que vous faites. Que Dieu vous bénisse toujours.

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Merci pour ce sympathique message. Tous mes vœux d’épanouissement dans votre formation. Bien à vous.

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Vraiment merci pour tout ce que vous faites car ça nous aidera énormément.

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je suis un étudiant en 2eme année de la philosophie a l’Université de moundou\Tchad.j’apprécie beaucoup vos commentaires et ceci m’ont aidé à aborder avec aisance mes vœux et m’ont permis à acquérir une bonne compréhension sur la partie. merci a vous

[…] » Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique? […]

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merci beaucoup car ça ma édifié dans le champ de la philosophie.étudiant en 2annee en philosophie.université de maroua

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Bonjour, je suis sociologue et je travaille en université et dans le supérieur non universitaire. Vos présentations riches mais compréhensibles me sont souvent très utiles lorsqu’il me faut étayer des présentations. Confraternelles salutations. JFB (Liège, Belgique) .

Merci pour ce sympathique message. Bien à vous

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je suis étudiant en philosophie, je juge nécessaire de vous faire savoir combien je suis content de l’aide que votre travail intellectuel m’a apporté. Sincèrement, vous devez êtes fier de vous même!!!!

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Je suis etudiant en 2er annéé de la philosophie,a l’ Universite Officiel de Bukavu(UOB).je juge necessaire de vous faire savoir combien je suis contant de l’aide que votre travail intellectuelle ma’a apporte..je vous remerci,.

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merci pour cet article.

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Je suis étudiant en philosophie l3 à l’université Général Lansana conté de sonfonia-conakry . La lecture de vos documents m’ont beaucoup aidé dans mon amélioration. Je tiens à vous remerciez.

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En lisant votre œuvre j’ai eu à en magasiner pleine des choses je suis étudiant en premier année de philosophie en Centrafrique plus précisément à Bangui et ce que j’ai a vous demandé que j’ai besoin de votre conseil et quelque consigne à fin d’aller plus loin dans l’étude pour finir la philosophie c’est ma passion j’aime énormément la philosophie et j’aime aussi lire les oeuvres de la philosophie je vous remercie

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  • Machiavel. Morale et politique.
  • Les notions de fortune et de virtù chez Machiavel.
  • Présentation du chapitre XVIII: la politique.

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La politique peut-elle être morale ?

Extrait du document.

« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : «politique» vient du grec politeia [politeia], qui signifie vivre-ensemble. La politique est l'art d'accorder un peuple afin d'éviter la guerre civile. Mais que signifie faire de la politique? C'est une question dont il faudra partir pour ce sujet (ce qui n'est pas synonyme de problématique). Le dirigeant politique, afin de mener à bien la politique (en temps que projet), devrait certainement être moral lui-même, puisque son but est de rendre chaque citoyen le plus moral possible. Mais se fixer un tel but, et plus généralement obéir à un projet, est-ce compatible avec la moralité ? Car vouloir une fin, c'est vouloir aussi ses moyens, par-delà les considérations morales. Si le meilleur moyen de rendre chaque citoyen moral était de sacrifier des innocents (on peut penser aux sacrifices faits aux dieux, ou à la peine de mort en cas d'erreur judiciaire), alors la politique serait hautement immorale. Noter que les mots politique et morale s'applique à deux choses différentes : la morale reste un ensemble de concepts impersonnels, tandis que politique réfère à l'influence de la fonction politique sur une personne : le dirigeant politique. «morale» : désigne un ensemble de règles qui portent sur le devoir-être. C'est la discipline qui peut guider nos actions et conseiller nos choix. La morale, ou éthique, connaît trois écoles : L'éthique des vertus : C'est l'éthique de Grecs antiques, présente dans la philosophie de Platon et Aristote. Elle ne pose pas de règles d'actions (fait ceci, mais pas cela...) mais des maximes portant sur le caractère personnel. Elle préconise de cultiver ses vertus, celles-ci guidant nos choix par la suite. Il faut donc cultiver ses talents, se donner des modèles auxquels on estime devoir ressembler, pour viser un but : le bien, la justice, le bonheur. Le problème de l'éthique des vertus est qu'elle dépend de deux choses : une essence humaine perfectible, et des traits de caractères dont dépendent nos actes. Or, ces deux notions sont contestées dans la philosophie contemporaine. L'utilitarisme moral, qu'on appelle aussi la téléologie ou le conséquentialisme : Consiste à choisir, non selon des règles, mais d'après les conséquences connues de nos choix. Il s'agit de se donner un but : augmenter le degré de bien-être dans le monde (selon Jeremy Bentham), ou ne jamais nuire à autrui (selon John Stuart Mill), et de faire ses choix en sélectionnant l'option la plus adéquate à ce but. Cela permet de résoudre quelques conflits moraux que l'éthique des vertus, ou la déontologie, laissent de côté. Un exemple célèbre des philosophes utilitaristes est le suivant : Un conducteur de bus a un grave problème ; ses freins ne marchent plus, il peut tourner, mais pas s'arrêter.

A un carrefour, il a le choix entre tourner à droite, où une petite fille traverse la rue, ou à gauche, alors qu'un marché regroupe plusieurs dizaines de personnes. Si le conducteur de bus ne va ni à droite ni à gauche, il fonce dans un mur et tue tous ses passagers. Que faire ? L'injonction : «Tu ne tueras point!» n'est d'aucune utilité. L'utilitariste dira : «Tue le moins de monde possible, de façon, soit à diminuer le moins possible le bien-être dans le monde, soit à nuire au moins de monde possible.» donc, le chauffeur de bus doit choisir d'écraser la petite fille. L a déontologie ou morale : Est celle qui nous intéresse dans ce sujet. Elle consiste à choisir, non en fonction d'un but, ou d'après des conséquences, mais d'après des règles choisies. Le décalogue (les dix commandements) présent dans la Bible (Exode 20; 2-17 et Deutéronome 5; 6-21) est une déontologie parmi d'autres. Une grande partie du Coran, qui joue le rôle de code pénal dans bien des pays, relève également de la déontologie. Il s'agit de maximes qui décident des actions à suivre. Le problème de la déontologie est qu'elle laisse de côté les conséquences (un exemple kantien : la maxime «ne pas mentir» s'applique-t-elle lorsqu'un assassin vous demande où est l'ami que vous cachez chez vous et qu'il veut tuer?) Problématisation : La politique s'oppose à la morale, comme la philosophie à la naïveté. Emmanuel Lévinas Cette phrase de Lévinas est paradoxale. Il est de sens commun que les hommes politiques sont des gens peu scrupuleux, et qui tendent facilement à abuser de leur pouvoir. La politique est-elle morale ? Que serait un dirigeant immoral ? Une telle personne ne serait pas soutenue par son peuple, et ne pourrait pas compter sur ses citoyens en temps de guerre. Et dans une démocratie, on pourrait s'attendre à ce que les votes ne favorisent pas une personne immorale. Cependant, la morale est l'ensemble des lignes d'actions qui permettent de gérer dans la paix les situations quotidiennes. Parce qu'elle permet de vivre ensemble (politeia signifie vivre-ensemble en grec), la morale à un rôle de politique de l'ordinaire. Mais la fonction politique, décision de guerre ou de paix, d'alliance ou de trahison, confronte celui qui la reçoit à des situations qui n'ont rien d'ordinaires, qui sont extraordinaires. Est-il possible, ou simplement souhaitable, que le dirigeant politique obéisse à la morale ? La fonction politique semble exiger une moralité exemplaire. Mais cette vertu porte peut-être en elle le principe de sa propre corruption, qui se révèle au contact du pouvoir, il serait alors bon de la limiter. Enfin, si le maintient du dirigeant politique dépend de l'image qu'il renvoie au peuple, ce n'est pas tant sa moralité qui est nécessaire, que l'apparence d'une telle moralité. Plan suggéré : I – Le dirigeant politique doit être moral. »

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  • KANT: «La vraie politique ne peut donc pas faire un pas sans avoir auparavant rendu hommage à la morale...»
  • Alain: Politique et morale
  • Kant: Politique et morale
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Dissertations corrigées sur La morale

La morale est-elle la meilleure des politiques ?

France métropolitaine 2019 • Dissertation de série ES

phiT_1906_07_02C

France métropolitaine • Juin 2019

dissertation • Série ES

La morale est-elle la meilleure des politiques ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

La morale est l'ensemble des règles relatives à la vie bonne, notamment à la distinction du bien et du mal. C'est la bonne conduite, la vertu.

« Meilleur » est un terme ambigu : on peut entendre par là soit ce qui est plus efficace, soit ce qui est plus juste.

La politique

La politique désigne ici une pratique, voire un métier : la quête du pouvoir, la manière de l'exercer. Dans un sens très large, le mot peut même signifier stratégie, calcul.

Dégager la problématique et construire le plan

La problématique.

On peut distinguer un meilleur relatif qui serait représenté par une politique réelle non pas parfaite, mais plus satisfaisante que d'autres, et un meilleur absolu qui serait représenté par la Cité idéale. On peut donc opposer « réalisme » et « idéalisme », et se demander quelles limites la morale doit éventuellement assigner à l'action politique. Le souci de la justice doit-il primer sur l'efficacité ? Ne peut-on pas concilier les deux ?

La politique correspond à l'exercice d'une responsabilité où l'intérêt général prévaut, on doit en ce sens préférer l'efficacité à la morale.

Cependant, il n'y a pas d'action individuelle ni collective possible sans des principes : la morale doit inspirer l'action politique, et le droit doit la contraindre au respect de certaines règles.

La politique la plus morale est, en dépit des apparences, souvent aussi la plus efficace, tant dans la pratique du pouvoir que dans la forme que prend l'État.

Éviter les erreurs

Il ne faut pas traiter la morale séparément de la politique : on attend une confrontation.

Il faut éviter aussi de s'en tenir à des exemples et d'argumenter par le fait : le candidat est invité à se prononcer sur des finalités (efficacité, justice) qu'il convient de hiérarchiser.

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

Combien de dirigeants politiques ont, au cours de l'histoire, relégué au second plan leurs principes moraux au nom du réalisme , et estimé que, comme on dit, « la fin justifie les moyens » ? Il est difficile de les juger : qui, par exemple, souhaiterait aujourd'hui rapatrier en France les combattants de l'EI détenus en Syrie parce qu'ils risquent la peine de mort ? Pour autant, la fidélité à des principes est quelque chose qui nous importe parfois plus que les conséquences fâcheuses de nos choix, car elle nous engage moralement et juridiquement . La morale est-elle la meilleure des politiques ? On verra dans un premier temps qu'en politique, l'exercice du pouvoir impose l'efficacité comme un devoir plus impérieux que le respect des convictions. Cependant, on essaiera de montrer que l'idéal de justice représenté par la morale et le droit doit inspirer et encadrer l'action politique réelle. On se demandera enfin si, en dépit des apparences, l'efficacité n'est pas davantage du côté de la justice.

1. La politique est soumise à une exigence d'efficacité

L'obsession de la pureté morale est ­dangereuse en politique, car elle peut tourner au refus de la réalité.

A. L'intérêt général doit prévaloir

La politique est l'activité dont sont chargés un certain nombre d'hommes et de femmes lorsqu'ils sont à la tête d'une collectivité plus ou moins large, locale ou nationale. Est politique tout ce qui concerne les institutions et la vie en société  : le principe qui doit prévaloir est celui de l'intérêt général . Comme le dit Max Weber, on ne peut pas se contenter d'agir selon ses principes moraux : il faut aussi penser aux conséquences des décisions prises. Selon lui, la meilleure des politiques est celle qui trouve l'équilibre entre « éthique de conviction » et « éthique de responsabilité » ( Le Savant et le politique , 1919).

L'exercice du pouvoir est en effet une grande responsabilité : celui qui en a la charge n'a pas le droit à l'erreur car ses décisions impliquent la tranquillité, la sécurité, bref la vie de tous ses concitoyens. Dans une démocratie, le politique doit répondre de ses décisions devant le peuple. S'est-il montré efficace ? Son mandat a-t-il été profitable à la collectivité ? C'est sur ces points que les citoyens jugeront si sa politique était bonne, à défaut d'être parfaite.

B. La meilleure politique est la plus efficace

Dans Le Prince (1513), Machiavel a théorisé une pratique du pouvoir centrée sur l'efficacité  : selon lui, le gouvernant n'est pas soumis aux mêmes exigences que le particulier. S'il devait toujours respecter les règles morales, par exemple en disant constamment la vérité, il serait vite perdu et son État avec lui : on ne peut pas se conduire comme un agneau parmi les loups. C'est le réalisme politique  : le pape Alexandre  vi était le roi des menteurs, mais il a renforcé la puissance des États pontificaux à la fin du xv e  siècle, donc c'était un bon pape.

Le meilleur prince n'est donc pas le plus vertueux, mais celui qui sait atteindre ses objectifs et qui assure la puissance de l'État et la prospérité de ses membres . Ce que Machiavel décrit répond en fait à une réalité bien ancrée encore aujourd'hui : lorsque les enjeux sont importants, les responsables politiques n'hésitent pas à employer des moyens qui sont contraires au droit ou à la justice. C'est ce qu'on appelle la «  raison d'État  », comme si la fin (le bien de l'État) justifiait tous les moyens employés (la ruse, la trahison, le mensonge, etc.).

[Transition] Mais si les règles morales n'étaient pas valables en politique, cela signifierait qu'elles ne sont pas universelles. La morale nous rappelle, justement, qu'il ne faut pas seulement se soucier des conséquences, mais agir aussi selon des principes.

2. La politique ne peut s'affranchir de la morale

A. le meilleur politique est l'homme vertueux.

L'efficacité n'est pas la seule qualité qu'on attend des responsables politiques : aujourd'hui, suite à de trop nombreuses affaires de corruption, on se préoccupe beaucoup de leur honnêteté . Or, lorsqu'un dirigeant se montre capable d'employer les moyens les plus immoraux dans sa pratique du pouvoir, même si c'est en vue de l'intérêt général, on peut raisonnablement craindre qu'il fasse de même lorsqu'il s'agit de son intérêt personnel. La manière de gouverner est révélatrice d'une manière d'être  : la vertu morale et la bonne politique ne sont pas dissociables.

Platon avait déjà montré, dans La République (environ 380 av. J.-C.), que le politique a aussi une mission éducative auprès de son peuple. Il doit être exemplaire sur tous les plans, vertueux dans la vie comme dans l'exercice du pouvoir, toujours soucieux de la vérité et de la justice. La meilleure des politiques est donc la politique des meilleurs : puisque la vertu fonde l'autorité, Platon en conclut que ce sont les philosophes qui devraient être rois. On dira peut-être que c'est une forme d'idéalisme, mais l'action politique a besoin d'idéal pour ne pas perdre son âme.

B. La politique doit se soumettre au droit

La morale énonce des règles relatives à la bonne manière de se comporter. Ces règles qui ont une valeur universelle s'imposent à tout homme, quelle que soit la charge qu'il exerce. Selon Kant, nous savons toujours où est notre devoir car la conscience morale parle clairement ( Critique de la raison pratique , 1788) : le problème, c'est que nous sommes toujours tentés de faire des « exceptions », qu'on soit dirigeant ou particulier.

Certes, le pouvoir corrompt davantage qu'il n'améliore ceux qui l'exercent. Mais à défaut d'être toujours animée par des intentions morales, la politique doit au moins se plier aux exigences du droit. C'est ce qui définit l'État de droit  : personne n'est au-dessus des lois, pas même les dirigeants et surtout pas eux, dans la mesure où ils risquent d'abuser de leur pouvoir si on n'y met pas des limites. C'est pourquoi, dans la droite ligne du libéralisme politique, Kant parle d'une «  politique morale  », c'est-à-dire qui « plie le genou devant le droit » ( Vers la paix perpétuelle, 1795).

[Transition] Parler de la « meilleure » politique implique de poser une hiérarchie des valeurs, or la justice vaut plus que l'efficacité et doit s'imposer à elle. Mais n'est-il pas concevable, de surcroît, que la politique la plus morale soit aussi la plus efficace ?

3. La justice n'est pas opposée à l'efficacité

A. l'exemple des relations internationales.

Philosophe des Lumières, Kant dit que la paix et la justice sont l'horizon de toute ­politique. Il prend parti pour le régime ­républicain et défend l'idée d'une « société des nations ».

Dans Vers la paix perpétuelle (1795), Kant critique explicitement Machiavel en montrant que les préceptes qu'il donne entretiennent la situation à laquelle ils sont censés répondre : dans un contexte de méfiance réciproque, on est bien sûr tenté de mentir, de trahir ou de ruser. Mais c'est un mauvais calcul car cela ne fait que renforcer la défiance entre les nations . Non seulement ce n'est pas moral, mais ce n'est même pas efficace.

L'oubli de la morale est donc la pire des politiques . Mais il ne faut pas davantage compter sur les bonnes intentions des princes pour faire progresser la paix : dans la mesure où la raison représente la paix comme un devoir, elle y oblige mais elle n'y contraint pas. Seul un système juridique international (avec des instances de décision, des tribunaux, une force commune) peut garantir le respect de règles admises par tous. Des démocraties sont également plus favorables à la paix car le peuple réfléchit toujours à deux fois avant de rentrer en guerre : on voit que, dans ce cas, le plus juste est aussi le plus efficace .

B. Le meilleur régime politique est celui qui est le plus juste

Dans les régimes despotiques , la morale est sans cesse bafouée : le tyran s'enrichit sur le dos de ses sujets, prend des décisions arbitraires, emprisonne et tue au gré de son caprice. Or ce type de régime engendre généralement la pauvreté, l'insécurité et la corruption. Comme le dit Montesquieu, « on ne peut parler sans frémir de ces gouvernements monstrueux ». Si on ne peut pas dire avec certitude quel est le meilleur régime politique, on sait au moins que le pire est celui où il n'y a ni loi ni morale ( De l'esprit des lois , 1748).

Un régime républicain non seulement établit et respecte les droits fondamentaux des personnes, mais est aussi le plus propice à la prospérité et à la justice . Dans une république – régime où la loi est l'expression de la volonté générale –, les citoyens peuvent être tranquilles et avoir confiance en l'avenir. Un tel régime, qui profite à tous, est fondé sur le principe de l'égalité de tous , à la fois comme hommes et comme membres de la société. C'est pourquoi, selon Rousseau, « ceux qui voudront traiter séparément la politique et la morale n'entendront rien à aucune des deux » ( Émile , 1762).

La meilleure des politiques n'est jamais de mépriser la morale. Par « meilleure », il faut entendre d'abord celle qui est la plus conforme à l'idéal de justice . Mais en dépit des apparences, s'inspirer de cet idéal s'avère souvent aussi la conduite la plus efficace dans la réalité. Il ne faut pas pour cela attendre que les dirigeants deviennent vertueux par miracle, mais instaurer le règne du droit .

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dissertation philo politique et morale

  • A/L , B/L , Culture générale

Les références de philosophie politique à connaître

  • octobre 14, 2022
  • Par : Gabin Bernard

dissertation philo politique et morale

Dans cet article, on s’intéresse aux textes de philosophie du politique qui ont marqué l’histoire de la pensée. Voici, pour enrichir vos dissertations, une sélection des références incontournables sur le thème de la politique.

PLATON, Lettre VII : Le philosophe-roi

Il paraît difficile, d’expérience, d’administrer l’Etat. Socrate constate d’ailleurs que “tous les Etats actuels sont mal gouvernés ”. C’est ainsi qu’il fut amené à louer la philosophie , proclamant que seule elle est à même de reconnaître où est la justice. Socrate en arrive à la conclusion suivante : “les maux ne cesseront pas pour les humains avant que la race des purs et authentiques philosophes n’arrive au pouvoir ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne se mettent à philosopher véritablement.”. Pour réaliser la cité juste, il faut que les philosophes deviennent roi ou inversement.

Il est intéressant de noter que la position du philosophe vis-à-vis du pouvoir est très variable selon les penseurs. En effet, si l’on reprend la célèbre formule de Montesquieu : “C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser” , on se rend compte que le philosophe-roi, tout philosophe qu’il est, sera sujet aux abus. Dans cette perspective, Kant ( Vers la paix perpétuelle ) place le philosophe dans un rôle de conseiller. Arendt ( La Nature du totalitarisme ) va jusqu’à dire qu’on ne peut pas se fier à eux en matière de politique, car le philosophe est un être solitaire sujet à la désolation (à approfondir pour plus d’informations).

PLATON, La République , Livre III : Le mensonge, remède politique

“Le mensonge est inutile aux dieux, mais utile aux hommes sous forme de remède”. C’est ainsi que Platon conçoit le mensonge. Ce dernier ne doit servir qu’en tant que remède doit être réservé à celui qui est apte à l’appliquer, le chef de cité, le philosophe-roi donc. S’il ment, c’est toujours dans l’intérêt de la cité. En revanche, parmi les citoyens, le mensonge est une faute. Tout menteur sera donc puni car dangereux pour la cité. Le mensonge est réservé aux dirigeants politiques .

Le thème du mensonge a été grandement étudié en philosophie morale. Kant ( D’un prétendu droit de mentir par humanité ) ne voit en lui que du mauvais, alors que Jankélévitch ( Le traité des vertus ) trouvera des exceptions dans son application.

Lire plus : Peut-on mentir par humanité ? L’avis des philosophes

ARISTOTE, Politique :  l’homme est un animal politique

Pour Aristote, l’homme est naturellement à conduit vivre dans la cité car “l’homme est naturellement un animal politique”. Il est fait pour cette société politique. L’homme est un animal politique car “seul, entre les animaux, l’homme a l’usage de la parole. La voix est le signe de la douleur et du plaisir”. La parole, propre de l’homme, lui permet de se faire comprendre , de discuter du juste et de l’injuste, de l’utile et de l’inutile et de s’affirmer sur la place publique (thèse que l’on retrouvera chez Arendt dans The Human Condition . Ainsi, la cité est un ensemble de sous-ensembles qui a pour première base la famille et pour premier chef le père . C’est au sein de la cité que l’homme accomplit sa nature.

ARISTOTE, Ethique à Nicomaque : le Souverain Bien relève de la science politique

Quel est le sens de la vie ? Pour le philosophe Grec, le but en soi à nos actions est le bien suprême. La politique est la science souveraine qui vise ce bien , “car c’est elle qui dispose quelles sont parmi les sciences celles qui sont nécessaires dans les cités.” La finalité de la science politique englobe celle de toutes les autres sciences. Il en résulte que le bien de l’Etat prime sur le bien individuel. La science politique doit nous conduire vers le bonheur.

HOBBES, Léviathan : le pouvoir fort est seul à même d’assurer la sécurité des hommes

“La cause finale […] que poursuivent les hommes, […] c’est le souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement par ce moyen”. Les hommes acceptent des contraintes pour leur sécurité. A l’Etat de nature, les hommes vivent en guerre, ils cherchent donc à s’arracher à cet état de guerre : seule la puissance d’un pouvoir effrayant peut leur assurer. Il s’agit “de les lier par la crainte des châtiments”. C’est le contrat social. Selon Hobbes, sans un pouvoir disposant de la force, les lois morales sont contrariées par les passions naturelles. Les lois ont besoin d’un glaive pour ne pas demeurer de simples paroles dénuées de la force d’assurer aux gens la moindre sécurité. Pour certains philosophes modernes, Poutine est un parfait exemple du modèle hobbesien.

Notons la position de Rousseau vis-à-vis d’un droit fondé sur la violence : “Qu’est-ce qu’un droit qui périt là où la force cesse ?”. Pour Rousseau, la violence ne fait pas le droit. A l’inverse Pascal considère que le droit est justement confondu avec la force : “Ne pouvant faire que le juste fût fort, on a fait que le fort fût juste […]. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force.”

MACHIAVEL, Le Prince : le pouvoir politique exige la violence, voire la cruauté, mais doit éviter la haine

La thèse de Machiavel semble se rapprocher de celle d’Hobbes dans sa dimension manichéenne. Pourtant, celle-ci l’est bien mieux et a souvent tendance à être exagérée. Machiavel ne veut pas d’un Prince et tyrannique mais il estime, au vue de l’expérience et du contexte historique, qu’inspirer la crainte est nécessaire . Notons que Machiavel est le premier philosophe à intégrer un regard empirique dans la pensée politique.

Il est une violence nécessaire au souverain , toutefois “un prince […] doit être clément”. “Quand il s’agit de contenir ses sujets dans le devoir, on ne doit pas se mettre en peine du reproche de cruauté, d’autant qu’à la fin, le prince se trouvera avoir été plus humain”. La cruauté peut être nécessaire à un pouvoir, en particulier lorsque celui-ci est nouveau , “toute domination nouvelle étant pleine de danger”. Ainsi, le Prince doit inspirer la crainte plutôt que l’amitié : “il est plus sûr d’être craint que d’être aimé.” . D’après Machiavel, les hommes ménagent plus celui qui se fait craindre que celui qui se fait aimer.  Le prince veillera toutefois à ne pas être haï. Pour cela, “il lui suffit […] de respecter les priorités de ses sujets et l’honneur de leurs femmes”. La crainte diffèrent de la haine en ce qu’elle préserve le respect du souverain et n’attise pas les mauvaises intentions.

MACHIAVEL, Le Prince : les principales armes du pouvoir résident dans la loi et la ruse

Après avoir analysé le comportement du Prince, Machiavel présente ses armes. A ses yeux, “il y a deux manières de combattre, l’une avec des lois, l’autre avec la force. La première est propre aux hommes, l’autre nous est commune avec les bêtes; mais lorsque les lois sont impuissantes, il faut bien recourir à la force; un prince doit savoir combattre avec ces deux espèces d’armes”. Ces moyens s’apparentent à la force et à la ruse. “Le prince apprendra du premier à être adroit, et de l’autre à être fort.”. La force et la ruse sont donc complémentaires. Par la ruse, le Prince peut camoufler ses faiblesses. Il doit veiller aux apparences de ses bonnes qualités (“il est indispensable de paraître les avoir”). “Un prince doit s’efforcer de se faire une réputation de bonté, de clémence, de piété, de justice, de fidélité à ses engagements, et de justice”. Ainsi Machiavel distingue deux visages : celui de la place publique (le lion) et celui du palais (le renard).

Napoléon est un bon exemple de figure machiavélienne. Il dira lui-même : “Je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard.”

Lire plus :   Nietzsche et la « Généalogie de la morale »

FREUND , L’essence du politique : “Il n’y a point de politique sans ennemi réel ou virtuel.”

L’opposition irréductible des hommes est le critère du politique . Le couple ami-ennemi est le critère du politique, celui qui détermine spécifiquement son activité. L’ennemi désigne l’autre, c’est une source de conflits qui ne peuvent être arbitrés et qui dépendent des seuls intéressés. “La caractéristique de l’État est de supprimer à l’intérieur de son ressort la division de ses membres ou groupements internes en amis et en ennemis, pour ne tolérer que de simples rivalités agonales ou luttes de partis” . On retrouve ici le paradigme du tissage de Platon : la politique est une science pratique, un art de gouverner les hommes en les liant. Le chef de cité doit prendre garde aux dissensions existantes dans la cité car elles menacent sa pérennité.

Le rôle de l’Etat est de supprimer la distinction ami-ennemi là où il est le maître afin d’éviter la guerre civile. Tous les autres antagonismes (religieux, scolaires, sociaux ou économiques) “ne sont politiques que secondairement” et deviennent politiques dès qu’ils répondent à ce critère ami-ennemi (tant “qu’ils ne divisent pas les membres de la collectivité en amis et en ennemis”). Le conflit est donc le fondement de la politique, cette dernière le porte en elle. 

LA BOÉTIE, Discours de la servitude volontaire : le pouvoir politique tyrannique est une énigme qui révèle la faiblesse des hommes

Le tyran n’a d’autre puissance que celle qu’on lui accorde.  Les sujets obéissent donc au tyran, “non qu’ils y soient contraints par une force majeure, mais parce qu’ils sont fascinés”. Le tyran est d’une puissance nulle en lui-même , pourtant il gouverne une masse d’hommes qui ensemble sont plus forts que lui. “N’est-ce pas honteux de voir un nombre infini d’hommes, non seulement obéir, mais ramper, non pas être gouvernés, mais tyrannisés.” La tyrannie apparaît aux yeux de La Boétie comme une énigme qui révèle la faiblesse des hommes (et leur besoin d’avoir un maître pour Kant).

MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : il faut que, par des institutions, le pouvoir arrête le pouvoir

Etre libre politiquement  ne consiste pas à faire ce que l’on veut: “la liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut” : “la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir.” La liberté consiste à obéir aux lois. En effet, si un citoyen pouvait faire ce qu’elles défendent, il n’aurait plus de liberté car tous les autres auraient ce même pouvoir et dès lors les libertés empiéteraient les unes sur les autres et s’annuleraient. Sous un gouvernement modéré, les hommes sont libres mais “c’est un expérience universelle, que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser” . Face à ce constat, Montesquieu en vient à la conclusion qu’ il faut contrôler le pouvoir par le pouvoir. “Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.” C’est pourquoi seule la loi peut réaliser la liberté politique et garder des abus de pouvoir.

MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : la distribution des pouvoirs garantit le fondement de l’Etat libre

Il faut distinguer puissance législative et exécutric e (lorsque celles-ci sont réunies dans le même corps de magistrature, il n’y a point de liberté). En effet, celui qui ferait des lois tyranniques pourraient les exécuter comme il le souhaite. De même “si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice”, l’Etat n’est pas libre. Il est donc nécessaire de séparer les 3 pouvoirs. Si cette idée est de nos jours ancrées dans les esprits, elle représentaient un grand changement pour l’époque. Montesquieu est le précurseur de la tripartition du pouvoir, garante du fondement de l’Etat libre.

WEBER, Le savant et le politique : la politique, lutte pour le pouvoir, donne accès à la violence légitime

L’Etat est un groupement politique défini par son moyen spécifique : la violence physique. “Tout Etat est fondé sur la force” écrivait Trotski : sans violence, l’Etat disparaît. “ L’Etat a le monopole de la violence physique légitime”, il est l’unique source du droit de violence. La politique est donc la lutte pour le pouvoir : “nous entendons par politique l’ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au pouvoir ou d’influencer la répartition du pouvoir”. Elle est ce qui donne ainsi accès à la violence légitime.

Pour approfondir le concept de violence : Walter Benjamin, Pour une critique de la violence.

WEBER, Le savant et le politique : 3 types de domination régissent le pouvoir politique

Il y a trois formes d’autorités (“trois fondements de la légitimité”) :

  • traditionnelle (“l’autorité de l’éternel hier”, celle des coutumes sanctifiées par leur validité immémoriale et par l’habitude enracinée en l’homme de les respecter)
  • charismatique (“fondée sur la grâce personnelle et extraordinaire d’un individu”) 
  • légale (“qui s’impose en vertu de la “légalité”, en vertu de la croyance en la validité d’un statut légal et d’une “compétence” positive fondée sur des règles établies rationnellement”)

FOUCAULT, Cours au Collège de France : la souveraineté du XIXe siècle est devenue un pouvoir sur la vie elle-même  

Foucault introduit ici son concept de biopouvoir . Il observe au XIXe siècle l’étatisation du biologiqu e : “un des phénomènes fondamentaux du XIXe siècle […] est ce qu’on pourrait appeler la prise en compte de la vie par le pouvoir”. C’est la prise de pouvoir sur l’homme en tant qu’être vivant. Le droit de vie et de mort est l’un des attributs de la souveraineté au sens classique. Ce droit est étranger au niveau théorique car dire de quelqu’un qu’il a droit de vie et de mort ôte à ces phénomènes leur caractère naturel. Toutefois, ce paradoxe théorique se complète par un déséquilibre pratique : le droit de vie et de mort s’exerce du côté de la mort. “Le droit de vie et de mort ne s’exerce que d’une façon déséquilibrée; et toujours du côté de la mort.” C’est en réalité le droit de tuer qui détient en lui le fondement de ce droit de vie et de mort. Le droit de vie s’exerce négativement : “c’est le droit de faire mourir ou de laisser vivre.”

Or, le XIXe siècle a substitué ce vieux droit de souveraineté par un autre droit nouveau, “qui ne va pas effacer le premier, mais qui va le pénétrer” . Il s’agit du “pouvoir de “faire” vivre et de “laisser” mourir.” C’est en cela que la souveraineté du XIXe siècle est devenu un pouvoir sur la vie elle-même.

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COMMENTS

  1. Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la morale

    Liberté. A. La morale est le sentiment dont le contrat social est le substitut artificiel. Celui-ci est une liberté, puisqu'il permet de s'émanciper des injustices nées de la vie en groupe. B. La morale, créée par la conscience, est une illusion qui permet de responsabiliser autrui par rapport à ses actes.

  2. La Morale et la Politique

    Pour Kant, non seulement la politique ne doit jamais enfreindre les prescriptions morales mais en outre elle doit être au service de la morale en s'efforçant d'instaurer la justice et la paix entre les hommes et donc de préparer cette fameuse cité cosmopolitique que l'histoire elle-même vise en tant que.

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    27 mars 2024 Pierre. Dans le cadre de cette dissertation philosophique, nous allons nous pencher sur la problématique de la liberté d'autrui. Plus précisément, nous considérerons de quelle manière je suis, en tant qu'individu, affecté et impliqué par la libération de mes contemporains. Lire la suite. Dissertations. La liberté.

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  6. Philosophie : La morale est-elle la meilleure des politiques

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  15. Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique?

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  18. La morale : dissertations et commentaires corrigés sur Ma Philo.net

    La morale. L'essence et les manifestations de la morale. La morale : dissertations et commentaires corrigés sur Ma Philo.net - Aide personnalisée pour tous vos devoirs de philosophie, réponse à votre dissertation de philo en 1h chrono. Nos professeurs traitent tous les sujets, de tout niveaux, terminale, fac, classe prépa.

  19. La morale est-elle la meilleure des politiques ?

    Cependant, on essaiera de montrer que l'idéal de justice représenté par la morale et le droit doit inspirer et encadrer l'action politique réelle. On se demandera enfin si, en dépit des apparences, l'efficacité n'est pas davantage du côté de la justice. 1. La politique est soumise à une exigence d'efficacité

  20. Les références de philosophie politique à connaître

    Les références de philosophie politique à connaître. octobre 14, 2022. Par : Gabin Bernard. Dans cet article, on s'intéresse aux textes de philosophie du politique qui ont marqué l'histoire de la pensée. Voici, pour enrichir vos dissertations, une sélection des références incontournables sur le thème de la politique.

  21. PDF Philosophie morale et politique

    Examen final à distance sous forme de dissertation écrite ou en présentiel sous forme d'oral. Objectifs et compétences à acquérir : Introduire l'étudiant à un questionnement philosophique en matières morale et politique. Pré-requis : Avoir déjà suivi initiation à la philosophie I et II. Moyens pédagogiques :

  22. Philosophemes

    sujets dissertation politique. En cliquant sur le numéro de la ressource, elle s'affichera. id ... Le politique est-il en droit de faire abstraction de la morale ? sujet-question: 2932. La responsabilité politique n'est-elle réservée qu'à ceux qui gouvernent ? sujet-question: 2936. La politique n'est-elle que l'art de capter à son profit ...

  23. DISSERTATION PHILO ─ Faut-il opposer morale et politique

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