dissertation sur la conscience philo

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Exemple de sujet : La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

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La Conscience en Philosophie: Cours & Citations

Au programme de notre dictionnaire de philosophie : la conscience

La conscience en philosophie

Dans l’Antiquité, la conscience n’existait pas : seul le “noos”, l’esprit connaissant, avait une valeur. C’est la modernité philosophique qui a donné au sujet une conscience. Descartes l’a posée comme le socle de la connaissance car la conscience a résisté au doute méthodique, elle peut donc servir de fondement sur lequel s’édifierait l’ensemble du savoir (cf. La Métaphysique de Descartes ). Kant , Hegel , ou encore Sartre reprennent à leur compte cet acquis de la philosophie moderne.

Définitions générales du concept de conscience :

– Du latin conscientia : connaissance partagée avec un autre

– Sens psychologique : connaissance, intuition ou sentiment qu’un sujet possède de lui-même, de se états et de ses actes

– Sens moral : capacité de formuler des jugements moraux, sur le bien et le mal

Cours sur la notion de conscience

Introduction.

« Conscience » : cum scientia (latin). La conscience : activité psychique qui fait que je pense le monde et que je me pense moi-même. Et ce parce que la conscience est une mise à distance.

La conscience est mise à distance :

  • De l’homme face au monde
  • De l’homme face à lui-même

La conscience : ce qui fait que je ne suis pas posé dans le monde comme peut l’être un objet mais que je me rapporte au monde, que je le vise, que je m’y projette. Plongé dans la lecture d’un roman policier, je prends soudain conscience qu’on frappe à ma porte. Prendre conscience, c’est s’apercevoir de ce qu’il se passe autour de nous, mais aussi de ce qu’il se passe en nous.

La conscience dite psychologique est l’occasion de l’éveil de la conscience morale, car le sujet de la conscience commence à juger de la valeur morale de ses propre actes et intentions : “J’ai agi selon ce que me dictait ma conscience”.

Prendre conscience, c’est aussi poser le monde comme objet de la conscience ( un objet d’étonnement, de mystère et d’exploration pour le sujet que je suis). Ma conscience me sépare du monde en me mettant à distance de lui, mais elle me lie aussi à lui, car il ne peut y avoir de conscience si l’on a pas conscience de quelque chose ( c’est ce que Husserl appelle l’intentionnalité de la conscience). C’est ainsi que j’évolue dans le monde, que j’apprends à le connaitre tout en apprenant à me connaitre. Pourtant, la conscience de notre état ne coïncidera jamais totalement avec ce que nous sommes en soi : Il y a le moi qui est timide et il y a le je qui sait que le moi est timide. Conscient de ne pas être ce que je suis (exemple: un serveur est un serveur jusqu’à ce que sa journée de travail se termine), je peux jouer à être ce que je ne suis pas. En ce sens, toute conscience est une comédie.

Mais la conscience est toujours lacunaire, nous ne sommes jamais conscient de tout et tout le temps. “Conscience signifie choix” comme l’avance le philosophe Bergson. Notre attention se porte toujours vers un certain objet déterminé parmi tous les autres objets. Nous perdons la conscience de nos habitudes en développant des automatismes par exemple. Je peux perdre conscience de mes souvenirs au fur et à mesure du passage du temps, alors que la mémoire est utile pour mobiliser les souvenirs dont j’ai besoin sur le moment, pour surmonter efficacement un problème imposé par le réel. Ainsi, avoir conscience, c’est avoir la liberté d’agir de telle ou telle manière et de devenir ce que l’on veut.

Pourtant, notre esprits a ses secrets et il y des choses qui peuvent échapper à notre conscience. Cette étrangeté insaisissable c’est l’inconscient.

  • Etre conscient, c’est sentir, agir, penser et savoir que je sens, que je pense et que j’agis. L’homme n’est pas posé dans le monde, il s’y rapporte. Par la conscience, le monde devient objet de connaissance et de réflexion.
  • Etre conscient des actes accomplis et des pensées élaborées n’en fournit pas pour autant l’intelligibilité. De plus, la conscience est une mise à distance de l’homme par rapport à lui-même. Elle peut être ce qui lui inflige des expériences douloureuses : ex : la conscience morale, la culpabilité, le remords. Ex : Crime et châtiment (Dostoïevski) avec le personnage de Raskolnikov: après le double meurtre de l’usurière et de sa sœur. Par la conscience morale, l’homme fait l’épreuve d’actes dans lesquels il a du mal à se reconnaitre. En ce sens, la conscience signifie moins l’accès à une identité stable, définie qu’à une tâche à effectuer.

Problématique

En quoi la conscience fait elle la grandeur et la misère de l’homme ?

La conscience : ce qui permet la connaissance

La conscience permet à l’homme de répondre de ce qu’il est. Ceci l’élève au-dessus de l’animal.

Mais ce phénomène est aussi ce qui le sépare de l’immédiateté et de l’innocence de l’instant.

La conscience est donc synonyme de dignité, elle est ce qui permet à l’homme de penser le monde et de se penser lui-même. Mais cette dignité a un prix, elle est une libération qui impose la nécessité de devoir répondre de ses actes et de les assumer. Parallèlement à cela parce qu’elle permet la pensée, elle est ce qui permet le questionnement philosophique.

Si la conscience est ce qui permet le raisonnement philosophique, il semble nécessaire de s’interroger sur l’origine de cette interrogation.

A la question « connais-toi toi-même », Socrate répond : « je sais que je ne sais rien ». Négativité de la connaissance : le savoir se pose ici comme la conscience de ne rien savoir.

I) Descartes : La conscience va aboutir comme positivité fondatrice.

Les méditations métaphysiques. «  Cogito ergo sum  »

Remise en question des perceptions, des opinions et des jugements. Le doute est un outil, il est méthodique, radical et systématique. Il a pour but d’aboutir à la découverte d’une vérité fondatrice, indubitable et certaine à partir de laquelle la science et la connaissance pourraient être refondées.

  • On doute du plus simple au plus complexe : le plus simple : douter des 5 sens : plutôt que de douter de chacune de mes perceptions ce qui serait infini, il faut douter de ce qui permet la perception : les 5 sens. Cf texte du morceau de cire et de la tour qui semble carrée et qui en fait est ronde. Les sens sont donc trompeurs.
  • Si les sens sont trompeurs, il est nécessaire de douter ce qui fonde mes 5 sens : le corps. Descartes doute de l’existence de son propre corps.
  • Mais si mes sens sont trompeurs, mes pensées peuvent aussi l’être :doute quant aux vérités mathématiques. Comme celles-ci ne procèdent pas de l’expérience et sont dans mon esprit, il faut bien qu’un être les y ait mises. Douter de ces vérités, c’est donc nécessairement poser l’hypothèse de l’existence d’un Dieu qui ne cesserait de me duper. D’où l’hypothèse de l’existence d’un malin génie. Début de la conclusion : je puis douter de toute mais pour douter il faut que je pense et pour penser il faut que je sois : je pense, je suis. Dès que je pense et aussi longtemps que je pense, je suis.

L’unique certitude qui résiste au doute : « je pense donc je suis ». Mais cette vérité affirme le fait que j’existe, elle ne me dit pas la nature de ce que je suis. Etre conscient d’exister ne m’informe pas sur l’identité de cet existant. La conscience peut-elle être objet de connaissance ?

II) La Conscience est une activité

  • La conscience : une activité qui accompagne mes représentations

Kant : Logique (intro) 1800

Contrairement à Descartes qui définit la conscience comme une chose, Kant la présente comme une activité. La conscience est une fonction nécessaire de la pensée mais ne me donne pas la connaissance de ce je que je suis.

Pour identifier ce moi, il est nécessaire que le pouvoir d’indentification soit initialement dans la conscience, pouvoir d’identification qui permet d’établir la relation entre sujet et objet. Kant distingue la « représentation » de la « connaissance », la « matière » de l’ « intuition », la « sensibilité », la « forme », l’ « entendement ».

Selon Kant, la connaissance procède de deux sources : la sensibilité et l’entendement : sans la sensibilité l’entendement est vide, sans l’entendement, la sensibilité est aveugle. ( cf. La Critique de la Raison Pure )

Sensibilité : faculté par laquelle les objets me sont donnés : réceptivité, sensation.

Entendement : faculté  intellectuellepar laquelle les objets sont pensés : faculté de connaitre. Faculté intellectuelle qui produit les concepts à partir desquels des intuitions sensibles sont reliées entre elles et ordonnées car subsumées.

« Subsumer » : ranger une intuition sensible sous un concept, donc identifier, connaitre.

Ex : celui qui voit une maison pour la première fois : simple intuition.

Celui qui voit une maison et qui a déjà dans son entendement le concept de maison en a la représentation.

Le « je » accompagne toutes mes représentations et les unifie. La conscience, le « je » est originaire. Il est ce qui permet cette unification et la conscience de soi procure aux représentations leur cohérence. Pour que les représentations soient unifiées, il faut admettre ce pouvoir unificateur comme ce qui permet la connaissance, donc le penser comme originaire. La conscience est donc une activité, elle est un pouvoir de synthèse. Le sujet ne peut prendre conscience de lui-même qu’à travers cette activité. Comme, la conscience de soi ne peut apparaitre que lorsqu’elle se réalise, elle ne peut pas être une connaissance de soi car elle est ce qui permet la connaissance. La conscience, lorsqu’elle se prend elle-même pour objet de pensée ne peut se penser à vide. Elle se pense à partir des contenus de pensée qui l’investissent.

La conscience présente ainsi un caractère paradoxal, elle est ce qui permet la connaissance de l’objet, mais elle ne peut être elle-même objet de connaissance.

La conscience immédiate et la conscience réfléchie, la connaissance du monde, la connaissance de soi. La conscience de soi se définit comme la possibilité pour le sujet de prendre pour objet de connaissance ses états de conscience : la conscience se retourne sur elle-même pour penser ses contenus de pensée. La conscience participe ainsi de deux mouvements :

  • La conscience immédiate : elle est celle qui accompagne les actes du sujet : avoir conscience de quelque chose
  • La conscience réfléchie : celle dans laquelle le sujet se pense lui-même comme conscient de quelque chose.

Kant : le passage de la simple conscience de soi « Charles veut manger » à « je veux manger » : la conscience de soi : Kant : « Avant il se sentait, maintenant il se pense »

Les deux mouvements fonctionnent ensemble : toute conscience est toujours conscience de quelque chose et je ne peux prendre conscience de ce que je suis qu’en me regardant au travers des actes accomplis : la conscience réfléchie présuppose la pensée immédiate. De la même façon, le sujet ne peut avoir conscience de quelque chose que parce qu’il s’y sait présent : je n’ai conscience du monde que pace que je suis conscient d’y être : la conscience immédiate présuppose la conscience réfléchie. Elles sont donc inscrites dans une activité, dans un mouvement, donc dans une temporalité qui entrelace la conscience immédiate et celle réfléchie sans pour autant les faire coïncider.

Cette absence de coïncidence avec soi clairement chez Bergson. Cette non coïncidence apparait avec la notion de durée.

Le mouvement effectué inscrit la conscience dans la durée. La conscience établit une relation entre le passé, le présent et l’avenir.

III) La conscience et la temporalité

Texte de Bergson  : l’énergie spirituelle

  • La conscience est conservation du passé.
  • La conscience est mouvement vers l’avenir.
  • Donc la conscience est un lien entre le passé et l’avenir car c’est le rapport à la mémoire et au projet qui caractérise la conscience.

Bergson lie le savoir à la mémoire et à l’anticipation. La mémoire est une fonction du passé.

  • La conscience est attention portée au présent. Elle est donc fondamentalement pratique.
  • La conscience chez Bergson est une chose concrète, c’est-à-dire une réalité dont nous faisons l’expérience à chaque instant. Elle apparait d’autant plus clairement qu’elle se réalise à chaque rapport au monde car elle accompagne chacune de nos perceptions et chacun de nos actes.
  • La conscience se caractérise par la mémoire : une conscience sans mémoire serait une conscience « inconsciente », une conscience sans conscience d’elle-même (une conscience qui ne pourrait jamais rien identifier et serait ainsi confrontée à un perpétuel inconnu). Or la conscience est le lieu dans lequel les événements s’impriment. Elle se définit d’abord par la perception des objets qui nous environnent et cette perception implique la mémoire : « percevoir, c’est se souvenir » (Bergson) « Etre conscient », signifie être capable d’effectuer le lien entre un événement présent et un événement passé afin que celui présent puisse être identifié, reconnu et que je puisse agir dans le monde et donc y vivre.
  • La conscience est aussi tension vers l’avenir, anticipation car agir dans le présent signifie nécessairement s’engager dans ce que ce présent va devenir.

Si la conscience rapporte l’événement présent à celui passé pour pouvoir identifier celui présent, si la conscience est relation à l’événement présent à partir de l’avenir qu’il annonce, quelle relation la conscience peut-elle avoir avec le présent ?

Si la conscience est en relation avec ce qui n‘est plus (le passé), et ce qui n’est pas encore (l’avenir) quelle relation a-t-elle avec ce qui est (l’instant présent) ?

L’instant présent est par nature fugace, fugitif : commencer à percevoir l’instant présent signifie qu’il n’est déjà plus du présent mais déjà du passé car la pensée s’y applique (l’instant est alors déjà un souvenir). De la même façon, anticiper le présent est impossible. L’instant n’existe pas : dès qu’il apparait, il n’est déjà plus(il est déjà du passé), aussi longtemps qu’il est attendu, il n’est pas (c’est de l’avenir). Dès lors, le présent n’est qu’une durée participée par le passé immédiat et l’avenir imminent. Le présent, c’est quelque chose qui dure.

Là où Descartes voyait la conscience comme une chose qui pense, Bergson voit une chose qui dure, qui s’écoule. Pour Bergson, la conscience est progrès et son inspiration dans la durée fait que l’homme est ce qu’il fait et fait ce qu’il est. Si la conscience est happée par le passé et tendue vers l’avenir, la conscience est mouvement, visée.

IV) « Toute conscience est conscience de quelque chose » : Husserl.

Tout cogito porte en lui son cogitatum auquel elle se relie et dont il se distingue. La conscience est toujours relation avec autre chose qu’elle-même. Il y a toujours une distance entre la conscience et l’objet qu’elle vise. Même lorsque la conscience prend pour objet de pensée ses contenus de pensée (ex : ses souvenirs …) elle ne parvient pas à les penser tels qu’ils étaient au passé parce qu’elle ne peut les appréhender que relativement au présent dans lequel elle est.

La conscience est projet, visée du monde, elle est «  intentionnalité  ». Intentionnalité : visée, projection vers le monde. La conscience n’est plus lue comme une intériorité close sur elle-même, elle est visée, projection. Avant d’être réflexive, retour sur elle-même, la conscience est initialement relation au monde en tant que je suis un être qui désire, qui agit et qui anticipe. Parce qu’elle s’anticipe, la conscience est donc toujours déjà au-delà d’elle-même, elle est visée d’un ailleurs pour orienter son agir dans le monde. La conscience est donc donatrice de sens, de signification. La signification n’est pas dans la chose, c’est la conscience qui donne leur sens aux choses qu’elle vise et qu’elle perçoit.

Mais si la conscience est donatrice de sens, si elle ne se règle plus sur l’objet pour le connaître mais fournit un sens à l’objet, alors la conscience ne peut plus être pensée comme le lieu d’une vérité unique, absolue. Il apparait alors légitime de se poser la question suivante : penser la conscience comme prévalant sur la conscience, est-ce une vérité ou une simple interprétation ?

V) La mise ne doute de la suprématie de la conscience sur le corps.

Texte de Nietzsche : « Aurore » (1880)

  • La conscience n’est que le simple écho du corps qui la porte au monde. Plus que cela, ne serait-ce pas une simple interprétation que l’on aurait posée comme vérité pour des raisons morales, pratiques ? Si la conscience est donatrice de sens, penser la conscience comme supérieure au corps, n’est-ce pas une simple interprétation plutôt qu’une vérité, une croyance et non un état de fait ?
  • Avec le cogito, Descartes avait signalé la séparation de l’âme et du corps. Cependant, Descartes, affirmant par la suite que « je ne suis seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire », il finit par réunir l’âme et le corps car l’expérience de la faim et de la douleur physique montre que le corps peut troubler la pensée. Et cette réunion n’est pas sans conséquences car elle conduit nécessairement à s’interroger sur l’influence du corps sur la conscience et de la conscience sur le corps. Cette interrogation est fondamentale dans l’œuvre de Nietzsche.

La conscience selon Nietzsche

Traditionnellement, la métaphysique et la philosophie ont toujours pensé la conscience comme ontologiquement supérieure au corps. Ceci n’est qu’un postulat avancé pour des raisons pratiques et morales (elles servent à responsabiliser l’homme quant à ce qu’il est et ce qu’il fait, à le rendre coupable et justifie ainsi le châtiment…). Avant cela, la métaphysique avait déjà posé tout ce qui est immatériel comme ontologiquement supérieur au sensible : l’âme, l’esprit, la conscience sont donc valorisés et le corps, le sensible déprécié.

Nietzsche opère un reversement de cette hiérarchie : il pose la conscience comme dérivative du corps : « la conscience est une évolution dernière et tardive du système organique ». Selon Nietzsche, le corps est premier, il est pluralité de forces, de pulsions qui luttent les unes contre les autres, les unes avec les autres. Ces forces constituent ce que Nietzsche appelle « la volonté de puissance » : force qui cherche son propre accroissement, qui est toujours en devenir… Le Moi est donc multiple et l’individu vit une pluralité de sensations, d’identités, de rôles. Réduire la conscience à une unité, c’est vouloir enfermer l’homme dans une identité unique, c’est vouloir le réduire à un seul rôle et ce rôle est défini par la philosophie comme celui de l’« animal rationnel ». Or, selon Nietzsche

« Tout acte de volonté comporte premièrement une pluralité de sentiments ».

L’unité du « je pense » n’est donc qu’un préjugé, une illusion de la grammaire qui laisse croire que le « je » décide de la pensée alors qu’en fait le « je » n’est que la conséquence d’une multitude de luttes continuelles entre les différentes forces qui animent le corps.

L’unité de la conscience est donc une illusion pratique car face à la pluralité du monde, il est rassurant de se penser comme une unité plutôt que de se penser comme pris dans un devenir permanent et donc d’être toujours autre à soi-même.

Première illusion de la conscience : la conscience se pose comme cause d’elle-même, elle se croit substance et se pense comme étant à l’origine de ses pensées. Or, la conscience n’est pas ce qui donne des ordres mais qui ne fait qu’obéir à ce que le corps impose : « les pensées viennent à moi quand elles le veulent et non quand je le décide ». La conscience n’est que le simple écho du corps. La conscience n’a accès qu’à la surface des choses.Penser que l’on connait les raisons qui nous font agir, c’est en fait se méprendre car ces raisons fondamentales sont en profondeur et échappent à la surface.

La croyance en l’ego n’est donc qu’une illusion, le Moi rationnel n’est qu’un mythe, une fiction métaphysique et la souveraineté de la conscience sur le corps, un fantasme. On peut alors comprendre le sens du « cogito brisé » chez Ricoeur : le moi n’est pas transparent à lui-même. Le Moi n’est pas une identité qui est donnée de façon définitive au départ, une fois pour toutes ; mais une identité qui ne cesse de se construire au fur et à mesure (ce qu’il  nomme identité narrative). La conscience se manifeste ainsi par une certaine opacité à elle-même.

La conscience se définit, certes, par son activité quant à la connaissance, mais aussi par ses lacunes, ses errances, son opacité. En approchant l’homme relativement à cette opacité de la conscience, force est de constater que celle-ci n’est pas transparente à elle-même. Il y a en elle des choses qui lui échappent et qui signalent que par-delà ce que la conscience affirme d’autres choses se disent. Penser la conscience signifie donc aussi penser ce qu’elle ne maîtrise pas au sein du psychisme et qui peut la remettre en question quant à son autorité. Cette remise en question passera par Nietzsche par la volonté de puissance, par Marx dans le domaine social pour aboutir au thème de l’inconscient chez Freud, inconscient qui induira ce constat fatal :

« Le Moi n’est pas maître en sa propre maison »

Définitions particulières de philosophes sur la conscience / la subjectivité :

– Descartes : “Ma propre pensée ou conscience” ( Discours de la méthode )

– Rousseau : “Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix : guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions” ( Emile ou de l’Education )

– Kant : “La conscience est une représentation qu’une autre représentation est en moi” ( Critique de la raison pure )

– Kant : “La conscience est la raison pratique représentant à l’homme son devoir pour l’acquitter ou le condamner en chacun des cas où s’applique la loi” ( Critique de la raison pratique )

– Hegel : “L’homme est un être doué de conscience et qui pense, c’est-à-dire que, de ce qu’il est, quelle que soit sa façon d’être, il fait un être pour soi” ( Phénoménologie de l’Esprit )

– Bergson : “La conscience est la puissance de choix” (L’Evolution Créatrice)

– Alain : “La conscience est le savoir revenant sur lui-même” (Définitions)

– Sartre : “La conscience est le refus d’être substance” ( L’Etre et le Néant )

– Rabelais : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” (Panagruel)

– Dante : “Pourvu que ma conscience ne me fasse pas de reproches, je suis prêt à subir la volonté de la fortune” (La Divine Comédie)

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38 Comments

dissertation sur la conscience philo

peu-on avoir gratuitement des dissertations ? j’ai besoin d’un corrigé complet sur une dissertation sur la conscience. est-ce possible ? le sujet est : “ma conscience est-elle infaillible ?” merci de votre réponse philosophique

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dissertation sur la conscience philo

Brupt, j’ai pris conscience qu’on frappe à ma porte; qu’est-ce à dire sinon que je me suis aperçu que quelqu’un a frappé à ma porte. La conscience se définit là comme la perception de ce qui se passe en dehors de nous mais aussi je dirais en nous car surpris ou déçu, je peux prendre la mesure de ma surprise ou de ma deception en m’interrogeant interieurement de quoi sagit-il, que dois-je faire.Cette dernière étape de la conscience est l’occasion de l’eveil de la conscience morale qui permet de juger de la valeur morale de mes actes et de mes intentions; c’est à son actif qu’on dira: il a agit selon sa conscience. On peut objecter à ce compte que la conscience est la faculté qu’a notre esprit de se saisir de ce qui se passe en nous et en déhors de nous. Mais au juste qu’est-ce que c’est que la conscience? Le terme de la conscience est ambigu et ambivalant selon qu’on l’envisage dans sa fonction adaptative, dans ses mecanismes physiologiques et dans ses valeurs moroles et religieuses. Chez les grecs, on la désignait sous l’expression de ‘nous’ qui se prononce ‘nousse’ c’est-à-dire l’esprit connaissant. Mais disons que la conscience n’a pas cours dans l’antiquité. Elle apparait pendant la modernité surtout dans les oeuvres de R. Descarte qui en fait le socle fondamental de la connaissance en l’assimilant à l’évidence de sa propre pensée car disait-il: la conscience est ce dont je ne puis douter de rien; et en effet l’évidence de ma propre pensée s’impose à moi comme une vérité absolue qu’aucun argument sceptique ne peut démonter”.A ce sujet Leibniz parle de notre maitre infaillible et Socrate de la chose vertueuse. Etre conscient c’est savoir faire le bien. Mais le concept de la conscience a évolué, elle n’est plus seulement le cogito ergo sum de Descartes car l’évidence a quelque chose de terrible qu’elle reste toujous dans les limites bornée de la seule individualité de son sujet avec la conscience de son insuffisance. Il n’est pas évident pour autrui que Descartes pense; donc je dirais: il n’existe pas. Prendre conscience de quelque chose dans son acception la plus moderne, c’est poser la chose comme un objet d’exploration en face du sujet que nous sommes, cela suppose une séparation; et même la conscience qu’une personne a d’elle-même est comprise comme une séparation; par exemple dire que je suis timide, il ya le ‘moi’ qui est timide et le ‘je’ qui sait que le ‘moi’ est timide donc dans la personne-même il ya la séparation du ‘je’ qui tend vers le ‘moi’. C’est cette théorie de la conscience comme étant une séparation et une tendance c’est-à-dire une intention qu’on appelle l’intentionnalité inventé par Brentano et celèbrée par Hurssel dans la théorie de la phénomenologie qui explique que la conscience vise toujours l’exterieur. Mais ajoutons que toute manière de viser l’extérieur n’est pas consciente. Ainsi, l’automatisme de l’habitude n’est pas consciente, elle s’exerce automatiquement même si on n’a pas conscience. Pour qu’il est conscience dans nos projectons exterieurs, il faut un choix c’est-à-dire on ne peut pas être conscient de tous nos actes en même temps. Et qui dit choisir pose un critère du choix. C’est là se pose le problème philosophique des causes ou des raisons qui déterminent nos choix. Nous savons pertinamment qu’il existe des faits de conscience qu’on ne trouve pas clairement la cause distincte, mais est-ce dire qu’ils n’en ont pas? Dans une étude plus profondes sur le fonctionnement physiologique du psychisme humain, Sigmund Freud découvre que la conscience n’est pas seulement la seule activité de notre psychisme. Il ixistent bien de choses psychiques dont nous n’avons même pas conscience et qui cependant déterminent certains de nos actes conscients. Pourquoi les lapsus, pourquoi les rêves délirants, pourquoi la peur, voilà tant d’étrangétés qui se produisent en nous. Freud appelle l’ensemble de cette étrangété l’inconscient. L’inconscient est l’un des systèmes de l’appareil psychique, contenant des représentations refoulées échappant à la conscience et influant sur les conduites d’un sujet, c’est-à-dire actif. Contrairement aux penseurs du siècle des lumières qui voyaient, dans le triomphe de la raison humaine et de la liberté sur l’obscurantisme et le despotisme, le début d’une libération définitive de l’humanité Freud forge l’image moderne de l’homme se trompant sur lui-même et en proie à des motivations inconscientes c’est-à-dire, c’est la réponse que je fais à la question de notre ami ‘philosophie terminale, la conscience n’est pas infaillible. Freud mettra sur place une méthode de décryptage et de traitement de certaines patologies cérébrales qu’on appelle la psychanalyse. En toute fin utile, je résume toutes ces explications pour les esprits synthétique en disant ceci: l’homme est un être entièrement libre et entièrement déterminé, entièrement conscient et entièrement inconscient dans le même psychisme et en même temps.Pour plus de détails consulter cet adresse: [email protected] Au plaisir!

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Ton commentaire m’a vraiment bien éclairé sur le sujet de ma dissertation: “La conscience morale nous dicte t-elle ce que nous devons faire?” Pourrais-tu aborder davantage la conscience morale? Merci beaucoup.

S’il te plait ma chère Elena ceci est un site consulté par beaucoup de personnes et donc je ne voudrais pas qu’on parle d’une chose qui n’est pas de l’ordre du jour et qui n’interesserait pas tout le monde c’est raison pour laquelle j’ai laissé mon adresse pour les échanges privés. Merci.

Je comprends je suis désolée. Mais malheureusement l’adresse pour les échanges est invalide…

alors Elena passe moi toi ton adresse à toi: e-mail ou skybe ou facebook. Nous ferons d’échanges assez importants car cet interêt et ce désir brûlant que tu éprouves pour la philosophie, c’est mon voeu, c’est ma prière.

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Bonjour, pourriez vous m’aider sur une dissertation ” toute conscience est une conscience morale ?”. Si cela est possible, voici mon mail : [email protected]

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Avoir les corections de quelque sujet souvent

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quelqu’un pourrais-t-il m’aider svp ? voila j’ai comme sujet de dissertation ” Puis-je faire confiance à ma conscience ?” et je suis un peu larguée….

je veux les corrigés types de dissertation philosophique sur” la cconscience à elle seule suffit pour exprimer le psychisme? “

j’aimerais savoir ce on enttend par la conscience

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La conscience est la qualité la plus élevée de l’Homme qui reside en lui

La conscience c’est le fait d’avoir conscience d’avoir conscience, tout simplement !

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Svp pouviez vous me corriger le sujet de la dissertation suivant ? La conscience est-elle supérieur à l’âme ?

Pour ma part non elle est le port de l ame . Sans l ame l existence de l homme n en vaut pas le prix. Ainsi dire que la conscience est ce guide qui ammene l homme a faire la distiction des choses. En revenant sur la pense de rousseau qui dit ” conscience consciece instinct divin immortelle et celeste voix guide assure d un etre ignorant. ” pour montre qu en l homme cette voix n est rien que l ame et cette conscience n est que l ame qui ne fait que dirige l homme sur la bonne voix. Voila ce que moi je pense. Elie ignace Gaglozoun du benin

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Besoin sur le corriger du sujet toute conscience poursuit la mort de l’autre

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Sujet: Tout acte conscient est-il moral?

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Je n’ai pas compris votre phrase “Tout cogito porte en lui son cogitatum auquel elle se relie et dont il se distingue;” c’est qui “elle” ?

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Bonjour Guy.

Définir la conscience… Cela implique savoir ce que nous sommes !

Regardez cette image: https://articlesdecollection.com/g06.html _C’est une tête de cire !!!

Faites-moi un bon commentaire ( ce que vous voyez ). Vous saurez me contacter.

Cordialement.

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Bonsoir ! J’ai un sujet qui m’intrigue ! Sujet : La conscience fait elle la grandeur de l’homme ?

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Merci pour tout ce travail détaillé et approfondi. C’est un sujet passionnant.

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S’il vous plaît pouvez-vous m’aider sur ce sujet La prise de conscience de ces conditions de vie prépare t-elle le sujet à leur amélioration ?

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Des arguments et exemples pour montrer le pouvoir et La place de la conscience

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Merci de m’avoir inculqué

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Le travail fait ils de nous des esclaves

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Salut tout le monde, j’espère que vous vous portez toutes et tous bien. On nous a demandé de faire un exposé sur ” La conscience de soi et des autres “. Franchement, ça fait maintenant une semaine que j’essaie de trouver un plan pour ce sujet mais sans résultats satisfaisants. Tellement le sujet est philosophique et complexe’ pour moi, et en plus il ne me reste pas assez de temps avant la présentation. Alors, vous vous bien m’aider s’il vous plaît à trouver le plan pour ce sujet? Je vous serai reconnaissante.

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J’ai une dissertation à faire quelqu’un pourrait m’aider s’il vous plaît. Question : Peut-on refuser d’être libre, consciemment ou non ? Merci de votre aide

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La conscience est-elle le pouvoir de faire les choses ?

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Salut,j’ai besion d’un corriger de dissertation philosophique le sujet:”la conscience peut-elle trahire le sujet”svp

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J’aime beaucoup l’application

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Le moi est t’il maître dans sa propre maison ?

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la conscience

Liste de 10 exemples de sujets de dissertation sur la conscience : est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ? La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ? Etc.

Dissertation sur la conscience

Credit Photo : Unsplash Morgan Housel

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Documents et références sur la conscience sur Pimido

  • La conscience
  • L'inconscient statique, dynamique et la conscience

1)    Est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ?

I-    L'Homme est un animal (rappeler la nature biologique de l'Homme et sa ressemblance étroite avec les grands singes notamment) II-    Parler de la conscience réflexive (humain) et de la conscience préréflexive (animaux) III-    mais peut-il vraiment transcender sa part d'animalité ?

  • Dissertation philosophique - La conscience nous exclut-elle de l'animalité ?

2)    La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ?

I-    Cogito ergo sum : Je pense donc je suis . II-    Mais est-ce que penser suffit à être sûrs que nous sommes nous-mêmes ? Parler du Malin Génie de Descartes III-    Conclusion : l'on ne peut vraiment être sûrs que nous existons, la conscience n'étant pas suffisante à cela. Alors qu'est-ce qui existe ?

3)    L'inconscient est-il ce qui nous sépare de nous-mêmes ?

I-    L' inconscient est une part entière, constitutive et non négligeable de notre psyché ( Jung, Freud ). II-    Mais nous ne sommes pas qu'action, nous sommes réflexion, et lors de nos observations nous ne sommes plus vraiment nous-mêmes, nous sommes hors de nous-mêmes ( ek-sistere , Sartre) III-    L'inconscient reste une part obscure et étrange de nous-mêmes, et semble être moins nous que notre conscience ; mais s'il fallait considérer l'inconscient comme étant nous, pourrions-nous nous considérer comme multiples ?

  • L'inconscient permet-il de nous définir autant que la conscience ?

4)    La conscience nous permet-elle de la transcender ?

I-    La conscience, c'est ce qui nous constitue (Freud), en tant qu'objet étant, qu'elle puisse se transcender et donc ne plus être elle-même est absurde. II-    Cependant, Nietzsche parle aisément du surhomme et de la capacité à nous transcender, de dépasser l' ek-sistere (l'observation passive et extérieure à soi) pour faire corps avec la volonté III-    La conscience nous permet de la transcender, mais jusqu'à quel point, et à quel prix ? Est-ce moral de le faire ?

5)    La conscience est-elle une connaissance ?

I-    Cogito Ergo Sum : Je pense donc je suis. Cette affirmation est, d'après Descartes, la seule connaissance que nous puissions avoir. II-    Cependant, que pouvons-nous savoir ? Sommes-nous en mesure de savoir ? ( Caverne de Platon ) III-    La conscience n'est peut-être pas une connaissance, mais la sagesse est sûrement le moyen d'acquérir le savoir.

6)    La conscience est-elle un frein à notre liberté ?

I-    La conscience semble être, au contraire, ce qui nous permet la liberté : nous ne sommes pas soumis à nos instincts comme les animaux (conscience réflexive, conscience préréflexive) II-    Cela dit, la conscience fait aussi que nous sommes conscients de nos actes, et par conséquent, que nous en sommes responsables. (Kant, le libre arbitre) III-    Puisque nous sommes privés de liberté à cause de notre conscience, alors les animaux sont-ils plus libres que nous-mêmes si moins capables ?

  • Essai sur les données immédiates de la conscience, Extrait - Henri Bergson (1889) - Le rapport de la liberté à la conscience humaine
  • Critique de la raison pratique - Kant (1788) - Dans quelle mesure la liberté humaine peut-elle nous accuser ?

7)    La vie est-elle une illusion perceptive ?

I-    La vie est la conséquence d'énormément de facteurs évolutionnistes (voir Darwin) et ne saurait être une illusion, elle est trop sophistiquée, et on peine à la comprendre. Ce que l'on perçoit est réel. II-    Caverne de Platon : et si ce qu'on voyait n'était qu'une illusion, et que seuls les plus sages pouvaient entrevoir le monde des idées. III-    Même si certains d'entre nous pouvaient voir la réalité, est-ce qu'avec notre matériel perceptif nous serions en mesure de dire que ce que nous voyons est la réalité, de manière exhaustive, et pas une interprétation de notre cerveau ?

8)    Le soi est-il une idée ou une réalité ?

I-    Le soi est un ensemble de perceptions qui font que nous avons le sentiment de nous. (Feuerbach, le sentiment de soi). Nous avons aussi une réalité biologique. II-    Mais le soi pourrait aussi être une idée : par nos normes sociales, nous approfondissant la croyance par laquelle nous sommes uniques (prénom, nom, documents permettant l'identification). Et qu'est-ce qui différencie deux jumeaux, qui ont la même empreinte digitale par exemple ? III-    Le soi est un mélange entre l'idée et la réalité ; jusqu'où peut s'étendre le sentiment de soi, puisque la limite est si floue ?

9)    Le soi est-il pluriel ?

I-    Le soi est censé être unique, perceptible (la substance, par Aristote) II-    Cependant, d'après Sartre et Feuerbach , nous pouvons nous appeler tout à tour par « je » ( subsistere ) et « tu » ( eksistere ) III-    Même si nous pouvons nous appeler par « tu » , ce sentiment de pluralité est-il une illusion, une métaphore ?

10)   La conscience est-elle la condition de la vie ? 

I-    Les animaux vivent, pourtant ils n'ont accès qu'à la conscience préréflexive II-    Mais comprenons mieux la question : les animaux ne font que survivre, c'est-à-dire suivre leurs instincts primaires. Les Hommes survivent et vivent, c'est-à-dire qu'ils font des choses non-nécessaires à la survie. III-    L' art , étant non-nécessaire à la survie et faisant donc partie de la vie, est-il finalement nécessaire ?

  • La Conscience et la vie, p.19-20 - Henri Bergson (1933)

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1) sens des termes

" Je " : notion de sujet (pensant); désigne l'homme en tant que connaissant.

" Etre"; "suis " : exister (être en général : réalité)

" conscience " : esprit qui connaît par opposition aux choses à connaître; on peut définir les différents niveaux de la conscience : conscience immédiate; réfléchie (se saisir comme sujet pensant, comme conscience; cf; introspection, faculté de rentrer à l'intérieur de soi pour se connaître). Sorte de savoir immédiat. Mais ici, il s'agit de la conscience réfléchie.

2) Sens de la question (mise en rapport des termes)

Le sujet nous invite à réfléchir sur le problème du rapport entre la conscience et l'être (qui se manifeste dans l'epérience du "je suis") et sur les figures possibles de ce rapport :

3)Présupposé

a) si oui alors la conscience est un savoir, elle est toute-puissante

b) si non, alors, il existe autre chose qu'elle, il y a sans doute un inconscient

5)Problématique

I- la transparence à soi de la conscience ou le cogito cartésien :.

Je suis tout ce que j'ai conscience d'être; comment en serait-il autrement, étant donné que la conscience, quand elle porte sur les contenus propres de l'esprit, de mon "moi", ne peut par définition me tromper?

Transition : que présuppose la thèse selon laquelle je suis tout ce que j'ai conscience d'être? Que la conscience existe ou peut exister à part du monde extérieur. On va montrer que ce présupposé ne va en fait pas de soi.

II- Soit Hume, soit Kant : ainsi, peut-être ne suis-je pas exactement tel que je m'apparais à moi-même à travers ma conscience?

Qui nous dit que la conscience bénéficie d'une telle immunité? Il faudrait alors que la conscience soit pure intériorité, ie, que je puisse discerner totalement "avoir conscience de soi" et "du monde". Or, ce n'est pas le cas. On aboutit ici à une nouvelle déf de la conscience: elle est toujours conscience de quelque chose. D'où : le postulat nécessaire au privilège de la conscience étant détruit, on ne peut être sûr d'être tel que ce que l'on a conscience d'être. 

III-Ne suis-je pas même tout à fait autre que ce que j'ai conscience d'être?

La conscience perd tout privilège; elle n'est plus que la surface du psychisme. Son immédiateté est trompeuse (elle nous trompe sur nous-mêmes). Bref, il y a quelque chose de plus profond qu'elle, qui est mon être véritable, et à quoi je n'ai hélas pas accès directement.

IV - Mais finalement, ne puis-je pas partiellement prendre conscience de ce que je suis?

Je peux en effet prendre conscience de cette méconnaissance de moi-même, par les techniques de libération freudiennes. (On peut aussi partir de la critique de Sartre , qui serait ici judicieuse). La conscience de soi peut être conscience de l'illusion sur soi : ie, en prenant conscience que je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être, je peux mieux me connaître (à une condition évidemment : que je ne sois pas fatalement détermién par mon inconscient, que celui-ci ne soit pas un "destin" -d'où, encore, l'intérêt de recourir à Sartre).

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

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Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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La conscience - dissertations de philosophie

  • Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi ?
  • Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
  • Être conscient, est-ce savoir ?
  • Faut-il être seul pour être soi-même ?
  • Faut-il prendre le risque de penser par soi-même ?
  • Faut-il s'identifier à autrui pour le comprendre ?
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  • La connaissance de soi peut-elle être sincère ?
  • La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?
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  • La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?
  • La conscience immédiate est-elle connaissance de soi ?
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Sujets de dissertation sur la conscience

La conscience.

  • Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être sûr d'agir moralement ?
  • Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ?
  • La conscience est-elle source d'illusions ?
  • Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
  • La conscience de soi est-elle trompeuse ?
  • La conscience peut-elle nous cacher ce que nous sommes ?
  • Peut-on concevoir une conscience sans inconscient ?
  • L'art transforme-t-il notre conscience du réel ?
  • Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
  • L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ?
  • La société peut-elle être rendue responsable des illusions de notre conscience ?
  • La conscience de soi rend-elle libre ?
  • Suffit-il de suivre sa conscience pour être dans son droit ?
  • Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ?
  • La conscience peut-elle être un fardeau ?
  • La conscience peut-elle être un obstacle pour l'action ?
  • N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
  • La conscience n'est-elle tournée que vers elle-même ?
  • Sans langage, puis-je prendre conscience de moi-même ?
  • L'expérience de l'oeuvre d'art modifie-t-elle la conscience que nous avons du monde ?
  • Est-ce par la conscience qu'il faut définir l'homme ?
  • Le citoyen doit-il obéir à l'Etat ou à sa conscience ?
  • La conscience d'être libre peut-elle être illusoire ?
  • Peut-on échapper aux exigences de la conscience ?
  • Avoir bonne conscience, est-ce un signe suffisant de moralité ?
  • La conscience fait-elle le malheur de l'homme ?
  • Avons-nous besoin d'autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ?
  • La conscience peut-elle nous tromper ?
  • Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi ?
  • La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?
  • Faut-il se méfier de sa conscience ?
  • N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
  • Puis-je, au nom de ma conscience, refuser de me soumettre aux lois ?
  • La conscience est-elle ce qui me rend libre ?
  • La conscience de soi est-elle une connaissance ?
  • Prendre conscience, est-ce se libérer ?
  • La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

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La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?

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La question de la conscience de soi et de la connaissance de soi est un sujet fondamental en philosophie. Cette question nous invite à réfléchir sur la nature de notre conscience et sur la manière dont nous nous percevons. La conscience de soi est-elle synonyme de connaissance de soi ? Ou y a-t-il une différence entre les deux ? Cette dissertation explorera ces questions en définissant et en explorant le concept de conscience de soi, en analysant la relation entre la conscience de soi et la connaissance de soi, en examinant les limites et les obstacles à la connaissance de soi à travers la conscience, et enfin en considérant la conscience de soi comme un outil d’amélioration de la connaissance de soi.

I. Définition et exploration du concept de conscience de soi

La conscience de soi peut être définie comme la capacité à se reconnaître comme un individu distinct, à être conscient de ses propres pensées, sentiments et actions. Elle implique une certaine introspection, une certaine réflexion sur soi-même. C’est ce qui nous permet de dire « je » et de nous distinguer des autres et du monde qui nous entoure.

Selon le philosophe René Descartes , la conscience de soi est une caractéristique fondamentale de l’être humain. Dans ses Méditations Métaphysiques, il écrit : « Je pense, donc je suis ». Pour Descartes , la pensée est la preuve de notre existence et de notre conscience de soi.

Cependant, la conscience de soi ne se limite pas à la simple connaissance de notre existence. Elle implique également une certaine compréhension de nos propres caractéristiques, de nos forces et de nos faiblesses, de nos désirs et de nos peurs. En d’autres termes, la conscience de soi est également une forme de connaissance de soi.

II. Analyse de la relation entre la conscience de soi et la connaissance de soi

La conscience de soi et la connaissance de soi sont étroitement liées, mais elles ne sont pas identiques. La conscience de soi est une condition préalable à la connaissance de soi. Sans conscience de soi, il serait impossible de se connaître. Cependant, la conscience de soi ne garantit pas la connaissance de soi.

La connaissance de soi va au-delà de la simple conscience de soi. Elle implique une compréhension plus profonde de notre personnalité, de nos motivations, de nos valeurs et de nos croyances. Comme l’a écrit le philosophe Socrate , « Connais-toi toi-même ». Cette connaissance de soi nécessite une introspection et une réflexion profondes, et elle n’est pas toujours facile à atteindre.

En effet, nous pouvons être conscients de nous-mêmes sans vraiment nous connaître. Nous pouvons avoir une image faussée de nous-mêmes, nous percevoir de manière inexacte ou incomplète. Par conséquent, la conscience de soi est une étape vers la connaissance de soi, mais elle ne garantit pas cette connaissance.

III. Limites et obstacles à la connaissance de soi à travers la conscience

La connaissance de soi à travers la conscience de soi n’est pas toujours facile à atteindre. Il existe de nombreux obstacles et limites à cette connaissance.

Premièrement, notre perception de nous-mêmes peut être faussée par nos désirs, nos peurs, nos préjugés et nos illusions. Nous avons tendance à nous voir sous un jour favorable, à minimiser nos défauts et à exagérer nos qualités. Cette auto-illusion peut nous empêcher de nous connaître réellement.

Deuxièmement, notre connaissance de nous-mêmes est limitée par notre perspective subjective. Nous ne pouvons pas nous voir de l’extérieur, comme les autres nous voient. Notre vision de nous-mêmes est toujours filtrée par notre subjectivité.

Enfin, la connaissance de soi nécessite une introspection et une réflexion profondes, qui peuvent être difficiles et inconfortables. Comme l’a écrit le philosophe Friedrich Nietzsche , « Celui qui se plonge dans sa propre abîme, celui-là risque de s’y noyer ».

IV. La conscience de soi comme outil d’amélioration de la connaissance de soi

Malgré ces obstacles, la conscience de soi est un outil précieux pour améliorer notre connaissance de soi. Elle nous permet de nous observer, de nous analyser, de nous questionner. Elle nous permet de prendre du recul par rapport à nos pensées, à nos sentiments, à nos actions, et de les examiner de manière critique.

La conscience de soi nous permet également de prendre conscience de nos propres préjugés, de nos illusions, de nos désirs et de nos peurs, et de les remettre en question. Elle nous permet de nous voir plus clairement, de manière plus objective.

Enfin, la conscience de soi nous permet de nous améliorer, de nous développer, de nous transformer. Comme l’a écrit le philosophe John Locke, « La connaissance de soi est le commencement de toute sagesse ».

En conclusion, la conscience de soi n’est pas synonyme de connaissance de soi, mais elle est une condition préalable à cette connaissance. Malgré les obstacles et les limites, la conscience de soi est un outil précieux pour améliorer notre connaissance de soi. Elle nous permet de nous observer, de nous analyser, de nous questionner, de nous voir plus clairement et de nous améliorer. En fin de compte, la connaissance de soi est un voyage, un processus continu d’exploration et de découverte de soi. Et la conscience de soi est le premier pas sur ce chemin.

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Notion : la conscience

Ce cours sur la conscience vous aidera à préparer l'épreuve de philosophie du bac, quelle que soit votre filière (L, ES, S).

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Sujet possible : La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

Grâce à la conscience, je n’agis pas par simple réflexe, par instinct, comme on peut penser que c’est le cas chez les animaux. Le principe de mes actions se trouve dans ma volonté. J’agis de telle manière parce que je l’ai voulu. N’est-ce pas cela la liberté ?

Pourtant, on peut se demander s’il ne faut pas plutôt voir là une contrainte. Si j’agis de manière consciente, je deviens responsable de tous mes actes. Or avec la responsabilité commence la contrainte : les interdits, les impératifs, la loi morale, pèsent sur moi, et sur chacun de mes actes.

La question se pose donc : la conscience nous libère-t-elle, ou nous asservit-elle ?

La conscience nous libère de notre condition finie – Pascal

La conscience est ce pouvoir qu’a l’homme de se mettre à distance de lui-même, et de se prendre lui-même pour objet de réflexion : que suis-je ? Que dois-je faire ? Quel est le sens de la vie ?

On ne se contente plus d’ « être », simplement, comme cette pierre au bord du chemin « est », mais on sait qu’on existe. Nous ne sommes plus simplement « dans le monde » comme un simple objet posé çà ou là, mais nous nous connaissons comme inséré dans un monde, en tant que sujet pensant.

Cela constitue le privilège de l’homme : les autres êtres vivants tels que les animaux existent et agissent, mais sans en être conscients. Leurs actions sont déterminées par l’instinct. On ne trouvera jamais par exemple un chien ou un cheval qui médite sur son existence, et qui se pose la question du sens de la vie. Les animaux vivent, sans avoir conscience d’eux-mêmes comme êtres vivants.

De ce fait, la conscience est ce qui vient fonder la dignité humaine , ce par quoi il surpasse les autres êtres vivants, et même l’univers lui-même s’il faut en croire Pascal, dans les Pensées :

L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Roseau pensant. — Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement de ma pensée. Je n’aurai pas davantage en possédant des terres : par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends

On le voit : par la conscience, l’homme dépasse l’univers. Si du point de vue matériel, l’homme est écrasé par celui-ci, puisqu’il n’est qu’un point infiniment petit, du point de vue spirituel, l’homme prend sa revanche, et apparaît comme le sommet de la Création.

La conscience apparaît donc comme ce qui nous libère de notre condition finie et misérable ; comme ce qui nous libère du pouvoir néantisant de l’univers, que ce dernier exerce sur moi d’un point de vue matériel.

La conscience est donc bien une source de liberté, par le pouvoir qu’elle nous donne sur le reste du monde.

Néanmoins, avec la conscience apparaît la loi morale, et de multiples interdits vont peser sur mes actions : si j’agis consciemment, je deviens responsable de ce que je fais, et l’on peut me punir si j’agis mal.

La conscience n’apparaît-elle pas de ce fait comme un prétexte pour une lente entreprise de domestication morale, qui me fait perdre ma liberté première ?

La conscience comme ruse théologique asservissante - Nietzsche

Si j’agis de manière inconsciente, par exemple pris d’un accès de folie furieuse dans laquelle je ne m’appartiens plus, je ne suis pas responsable de mes actes. Avec la conscience apparaît la responsabilité . C’est pourquoi d’un point de vue judiciaire, un crime passionnel est moins sévèrement puni qu’une action commise de manière délibérée, calculée longtemps à l’avance.

Une action consciente est considérée comme effet d’une volonté libre, d’un choix rationnel. Aucun déterminisme ne vient s’y glisser. La notion de libre arbitre vient condenser ces trois idées liées : volonté, liberté et responsabilité. J’ « ai un libre arbitre » signifie : mon action est le fruit de ma volonté en tant qu’elle est libre (déterminée par rien d’autre qu’elle-même), et de ce fait je suis responsable des conséquences de celle-ci.

La notion de conscience devient donc le cheval de Troie par lesquels les théologiens et les partisans de la morale judéo-chrétienne viennent condamner la plupart de nos actions, étouffant notre spontanéité dans des dizaines de commandements et d’impératifs moraux. Ceux-ci n’ont aucun fondement : la loi morale n’a pas d’autre but que de donner le droit à ces bourreaux un prétexte pour punir, c’est-à-dire exercer leur violence en toute légalité, ainsi que l’affirme Nietzsche dans le Crépuscule des Idoles :

Il ne nous reste aujourd'hui plus aucune espèce de compassion avec l'idée du « libre arbitre » : nous savons trop bien ce que c'est - le tour de force théologique le plus mal famé qu'il y ait, pour rendre l'humanité « responsable » à la façon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l'humanité dépendante des théologiens... Je ne fais que donner ici la psychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable. Partout où l'on cherche des responsabilités, c'est généralement l'instinct de punir et de juger qui est à l'œuvre. On a dégagé le devenir de son innocence lorsque l'on ramène un état de fait quelconque à la volonté, à des intentions, à des actes de responsabilité : la doctrine de la volonté a été principalement inventée à fin de punir, c'est-à-dire avec l'intention de trouver coupable. Toute l'ancienne psychologie, la psychologie de la volonté n'existe que par le fait que ses inventeurs, les prêtres, chefs de communautés anciennes, voulurent se créer le droit d'infliger une peine - ou plutôt qu'ils voulurent créer ce droit pour Dieu... Les hommes ont été considérés comme « libres », pour pouvoir être jugés et punis, - pour pouvoir être coupables : par conséquent toute action devait être regardée comme voulue, l'origine de toute action comme se trouvant dans la conscience.

On voit qu’apparaît ici une tout autre conception de la liberté, qui repose plutôt sur l’idée de spontanéité : la conscience (et par-delà le libre arbitre) ne fait que brider cette spontanéité, la briser, sous des impératifs moraux. Pour Nietzsche, nous agissons, comme les animaux, par instinct. Il est donc injuste de responsabiliser l’homme par la notion de conscience, et cela n’est que le symptôme d’une volonté de punir, tout aussi animale, de la part des religieux.

Muni de cette nouvelle définition de la liberté, nous pouvons le dire : la conscience est plus une source de contrainte que de liberté. Elle est même au fondement de la loi morale, destructrice de toute spontanéité, donc de toute liberté.

Mais refuser la notion de libre arbitre, c’est-à-dire notre liberté et notre responsabilité, n’est-ce pas là une conduite de mauvaise foi ? Telle est l’idée que nous allons à présent examiner.

Contre la mauvaise foi, la conscience de notre liberté – Sartre

Pour l’existentialisme, l’homme est libre parce qu’il s’agit du seul être qui existe. L’ existence est le privilège de l’homme. Les objets ont une essence définie : une fonction, un aspect, une matière. Ils ne peuvent en sortir. L’homme est liberté , c’est-à-dire qu’il n’est à l’origine rien, et peut décider de ce qu’il va devenir. Il peut choisir son métier, le pays où il va vivre, etc.

Ce pourquoi Sartre, dans L’Existentialisme est un humanisme dit que l’existence précède l’essence .

Le coupe-papier est à la fois un objet qui se produit d’une certaine manière et qui, d’autre part, a une utilité définie; et on ne peut pas supposer un homme qui produirait un coupe-papier sans savoir à quoi l’objet va servir. Nous dirons donc que, pour le coupe-papier, l’essence – c’est-à-dire l’ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir – précède l’existence. […] Si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme [...] Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence ? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est seulement, non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence; l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait.

Dans ce cas, nous sommes responsable de tout ce qui nous arrive.

Mais comme on aime fuir nos responsabilités, on peut nier notre liberté. C’est là une conduite de mauvaise foi (voir cours sur l’inconscient) : on est parfaitement conscient qu’on est libre, mais on essaie de se le dissimuler.

La critique nietzschéenne apparaît alors comme un exemple de mauvaise foi .

On ne démontre pas notre liberté : on en est immédiatement, parfaitement conscient, et on sait bien qu’aucun argument ne pourra nous convaincre du contraire.

La conscience est donc libératrice, tout simplement parce qu’elle me révèle cette liberté première en nous.

On voit donc que la conscience libère l’homme, parce qu’elle le constitue en tant qu’homme, et lui révèle sa liberté. Certes, cela fait peser sur l’homme une responsabilité écrasante : c’est lui qui est responsable de ce qu’il sera. Mais cela n’est pas une contrainte. Il s’agit plutôt d’un passionnant défi, lancé à l’homme.

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Ce blog est consacré à la philosophie et à la littérature dans la mesure où elle a une dimension philosophique. Il est destiné à mes élèves de terminales et de classes préparatoires. Copier ne sert à rien et se remarque facilement.

lundi 16 décembre 2019

Corrigé d'une dissertation : la conscience peut-elle nous cacher ce que nous sommes , 1 commentaire:.

dissertation sur la conscience philo

Merci beaucoup, j'ai beaucoup apprécié et appris de ce texte!

  • DOI: 10.1353/HPH.1995.0006
  • Corpus ID: 154574991

The Marxism of Marx's Doctoral Dissertation

  • Published 1 January 2008
  • Journal of the History of Philosophy

30 Citations

The critic and the sophist: the doctoral dissertations of karl marx and wilhelm roscher, motion, matter and dialectics: from marx's doctoral thesis to engels' dialectics of nature, the young marx and german idealism: revisiting the doctoral dissertation, "our dissolution:" subjectivity, collectivity, and the politics of form in 1960s japan, socialism, communism, and concrete marxism, marx’s scholia: annotations involving classical and renaissance texts in capital, a speculative theory of politics: logic of the party-form, reading the ‘implied author’ in lucretius’de rerum natura, index locorum, towards material anti-oligarchic constitutionalism, 14 references, the social and political thought of karl marx: to the memory of my father, main currents of marxism, the hermeneutics of the young marx, dialectics of nature, karl marx on greek atomism, marx and darwin, marx before marxism, grundrisse der kritik der politischen ökonomie, the concept of nature in marx, marx's theory of scientific knowledge, related papers.

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