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La dissertation historique

Patrice Delpin |  Juil 1, 2015 |  Méthodes |  0 | 

DISSERTATION HISTORIQUE

Théorie portant sur la construction de l’introduction de dissertation historique – L’Introduction Savoir-faire – introduction d’une dissertation historique Savoir-faire – développement et conclusion d’une dissertation Développement (2) La conclusion

contexte historique dissertation

Toute dissertation doit comprendre trois parties: une introduction, un développement, une conclusion. Faites toujours un plan de vos idées avant de commencer. Un bon plan est le premier gage de réussite.

1. Introduction

1.1) donnez un cadre au sujet à traiter : – cadre spatial et temporel. – contexte historique précis (en rapport avec sujet). – l’auteur de la citation (et sa fonction ?), si cela est utile.

1.2) exprimez la problématique : – sens véritable de la question (intérêt et importance). – le sujet traité fait problème, même s’il est posé de manière affirmative dans l’énoncé. – le lecteur doit être informé de la nature du ou des problèmes.

1.3) dites comment vous allez traiter la question : – une piste, amorce de réflexion; il n’est pas nécessaire de donner un plan complet.

Ne donnez pas la « solution » déjà dans l’introduction. Ce serait illogique, car on ne peut donner la solution d’un problème avant de l’avoir traité ! L’introduction devrait avoir entre une demi-page et une page de longueur.

2. Développement

Il s’agit de résoudre les problèmes posés dans l’introduction. C’est pourquoi, quelque soit votre plan (chronologique, thématique, dialectique), votre développement tend à une démonstration qui s’appuie sur des faits précis, et ces faits doivent tous concourir à la progression de la démonstration. Notez que la question peut faire l’objet d’un débat entre historiens aux avis divergents; il faudrait alors le signaler, en discuter et émettre un avis personnel (ce dernier point n’est pas obligatoire).

Ne sortez pas du sujet, ce qui implique une lecture attentive de l’énoncé. Faites preuve de cohérence logique globale et de pertinence dans votre démonstration (les faits doivent être pertinents et classés logiquement). Evitez les répétitions inutiles. Pour faire une bonne dissertation, il faut un plan cohérent; pour cela, on peut d’abord jeter pêle-mêle sur le papier des mots-clé que l’on numérote ensuite pour établir la progression des idées. Justifiez vos affirmations par des faits historiques (et pas des idées subjectives), des références concrètes. Définissez les notions que vous employez le plus possible afin que l’on comprenne bien votre point de vue; n’oubliez pas que le lecteur n’a pas forcément les mêmes critères de définition que vous !

3. Conclusion

3.1) synthétisez l’essentiel de votre démonstration; c’est l’aboutissement de votre réflexion. 3.2) ouvrez sur une histoire plus large (redimensionner, mettre en perspective).

La conclusion doit être brève et claire, au maximum une demi-page. C’est le bilan final de votre travail.

N’oubliez pas que rien n’est définitif en histoire (« solution provisoire »), et que l’historien ne cherche pas à juger, mais à comprendre.

Théorie portant sur la construction de l’introduction de dissertation historique –

L’Introduction

La dissertation en histoire possède ses propres spécificités qui la démarquent de celles de français ou de philosophie. La dissertation historique doit en effet étaler des faits, tenter de les exposer de manière ordonnée, de les comprendre de manière objective. Elle sert à évaluer les connaissances et les compétences spécifiques d’analyse, de synthèse et de réflexion des étudiants en histoire. Observons donc la première étape de ce raisonnement élémentaire historique, l’introduction.

Après avoir saisi le sujet, son sens, en avoir délimité les champs, il faut cerner la problématique, c’est-à-dire l’enjeu du sujet. Je vous rappelle que l’histoire vaut ce que vaut sa question ! De ce fait il faudra que l’introduction vienne clore votre introduction. Il faudra également porter un soin tout particulier à sa formulation, sa justification, qui devront apparaître avant la problématique elle-même. Toute question explicite doit être précisée par une série de questions secondaires qui doivent en développer et en préciser le sens. C’est donc un chapelet de questions qui devront se suivre dans votre introduction, le tout amenant à la problématique retenue. Cette question centrale devra regrouper et contenir les questions dérivées.

L’introduction doit donc entourer la problématique définie. Elle doit être pertinente, bien écrite et percutante. C’est, à bien des égards, la partie la plus stratégique de votre travail. C’est pourquoi concevoir et rédiger une introduction avant d’effectuer la dissertation elle-même devrait être la démarche classique. En effet, une bonne introduction comporte la problématique certes, mais la structure du plan, ses limites etc… Néanmoins attention de ne pas trop alourdir cette partie car l’introduction doit « introduire le sujet, tout le sujet, mais rien que le sujet (1) », rien de plus. Vous ne devez donc pas empiéter sur le développement lui-même.

Cette partie doit de plus attirer l’attention du lecteur. Elle a donc, dans cette optique, une importance singulière car elle donne le ton, elle place la barre du travail qui suivra. Le correcteur-lecteur se fait souvent une idée de l’entier de la production selon l’introduction. Mais même si la forme de l’introduction doit être réfléchie, c’est bien le fond de cette partie qui s’avère crucial car sa fonction est de formuler la problématique qui va guider le cheminement du devoir.

Une fois la bonne entrée en matière trouvée, glissant du général au particulier, il faudra s’attacher à délimiter votre travail, soit expliquer les bornes de votre production. La première de ces limites devra être de type thématique. Puis il sera indispensable de fixer clairement les limites chronologiques et géographiques du sujet. Le choix des dates aval et amont est très important et n’est jamais indifférent, il convient donc de l’expliquer dans le détail au lecteur. Donc choisissez les dates butoirs en fonction de votre sujet car c’est aussi par ces dates que la valeur de votre travail se révélera.

Ensuite procédez de même pour les limites géographiques. Rappelez-vous qu’il n’y a d’histoire qu’inscrite dans un cadre spatial ! Il vous faudra donc toujours apporter la plus grande précision dans la définition des espaces géographiques que vous aurez retenus pour votre travail. Souvent vos limites géographiques vous seront imposées par les identités ethniques, religieuses, culturelles, les axes de communications et les nations contenus dans votre problématique.

1 Cf. Pierre Saly, J.-P. Scot, La dissertation en histoire ,Paris, Armand Colin, coll. «Cursus Histoire», 1994, p. 82.

Texte de Christophe Rime pour des élèves des deux dernières années de collège (= lycée).

Savoir-faire – introduction d’une dissertation historique

Bon exemple tirée de, J. Le Goff, Marchands et banquiers au MA , PUF, coll. «Que sais-je ?» Paris, 1993, p. 5-8.

«L’esquisse qui est ici présentée est d’ambitions limitées. On en a exclu le moins certain, ce qui s’appuie sur trop peu de documents et de travaux, ce qui est encore objet de controverses entre érudits et historiens plutôt que conquête – même provisoire – de la science, ce qui demeure dans les marges explorées seulement par quelques rares pionniers de la recherche historique. Avec regret on a dû sacrifier l’examen des problèmes à l’exposé de l’état présent des acquisitions. Il faut cependant, au seuil de ce petit livre, expliquer, sinon justifier ces limitations, poser ces problèmes, évoquer les directions où s’engagent les chercheurs.

On s’est d’abord enfermé dans un cadre géographique : celui de l’Europe chrétienne. On espère y gagner en cohésion, mais on y perd à coup sûr en horizons. Renoncer à parler du marchand byzantin et du marchand musulman, c’était éviter de parler de gens mal connus, de personnages appartenant à des civilisations différentes, voire hostiles. Mais le commerce, s’il suscite des conflits, est plus encore un des liens majeurs entre les aires géographiques, entre les civilisations, entre les peuples. Même au temps des Croisades, les échanges commerciaux – supports d’autres contacts – n’ont pas cessé entre la Chrétienté occidentale et le monde musulman. Mieux même on peut penser que c’est la constitution de l’Islam qui, loin de couper l’Orient de l’Occident, a ressoudé les deux mondes et créé par ses grands centres urbains de consommation un appel de produits qui est à l’origine de renouveau commercial de l’Occident barbare. En tout cas, il est certain que le marchand vénitien a élaboré sa fortune au contact de Byzance, que les grandes cités maritimes d’Italie ont puisé dans le domaine gréco-musulman, de Ceuta à Trébizonde, de Byzance à Alexandrie, l’essentiel de ce qui fit leur richesse. Le marchand chrétien dont l’activité est postérieure à celle du marchand byzantin ou arabe ne leur a-t-il pas emprunté des méthodes, des mentalités, des attitudes ?

Cet abandon de monde oriental qui eût été impardonnable si on avait étudié le commerce médiéval, on a pensé pouvoir s’y résigner, traitant du marchand. Seconde limitation de ce petit travail : le commerce proprement dit – avec l’étude de ses marchés, de ses routes, de son outillage, de ses produits, de son évolution – n’a pas été traité pour lui-même. Ce sont les hommes qui s’y sont adonnés qui intéressent ici. A cet égard, le marchand chrétien, si son activité professionnelle ressemble forcément à celle de ses semblables orientaux, est plongé dans un contexte politique, religieux, culturel tout autre. Or on s’est spécialement attaché à le replacer dans le cadre de sa cité, de son Etat, de sa société, de sa civilisation. Ce qu’il fit de sa richesse, de sa puissance, en dehors du champ économique, a retenu particulièrement l’attention. Parmi ces hommes il fallait encore choisir. Ici ce sont les petits qu’on a dû sacrifier : marchands de détail, usuriers à la petite semaine, colporteurs. Le peu de documents personnels les concernant, la difficulté qu’a l’historien à saisir parmi eux des figures individuelles ont conduit à ce choix ainsi que le désir de montrer surtout les personnages à qui la puissance économique a permis de jouer un rôle de premier plan dans la politique ou dans l’art comme sur le marché. Ce sont donc les « negociatores », les « mercatores » que l’on veut montrer. Hommes d’affaires, a-t-on dit, et l’expression est excellente car elle exprime l’étendue et la complexité de leurs intérêts : commerce proprement dit, opérations financières de tous ordres, spéculation, investissement immobiliers et fonciers. On s’est contenté ici d’évoquer pour les nommer les deux pôles de leur activité : le commerce et la banque. D’ailleurs, pour désigner les plus puissants, les plus représentatifs d’entre eux, le Moyen Age lui-même n’a-t-il pas employé le terme de marchands-banquiers ? Or ce type est lié à la phase d’essor de l’économie de l’Europe chrétienne à partir du XIème siècle. On a donc été amené à renoncer à parler des marchands du Haut Moyen Age. Solution de facilité, dira-t-on. On évitait ainsi d’avoir à exposer les thèses multiples qui s’affrontent à leur sujet ; on n’avait à parler ni de leur nombre et de leur importance – infime pour certains, déjà grande pour d’autres – , ni de leur nature – marchands spécialisés ou d’occasion, marchands indépendants ou liés à des princes ou à des établissements religieux, simples colporteurs ou déjà capitalistes aux larges horizons -, ni de leur nationalité – Juifs ou Indigènes -, ni du problème capital, mais obscur et obscurci par les théories, de leur origine – survivance du passé, du monde gréco-romain, aventuriers itinérants, propriétaires fonciers qui se mettent à investir des capitaux dans le commerce.

En tout cas, on pouvait ainsi plus aisément trancher la dernière alternative : plan chronologique ou plan logique ? Ce qui eût été impossible si on était parti des origines médiévales a paru légitime dans un cadre temporel où, après ce qu’on a justement appelé une « révolution commerciale », les conditions fondamentales de la vie du grand marchand chrétien demeurent relativement stables. On a donc opté pour un exposé systématique où – tout en recherchant les liens entre les différentes attitudes d’un même homme – on a pris le marchand banquier d’abord dans son cabinet ou sur le marché – c’est-à-dire dans son activité professionnelle -, puis en face du noble, de l’ouvrier, de la cité, de l’Etat – c’est-à-dire dans son rôle social et politique -, ensuite en présence de l’Eglise et de sa conscience – c’est-à-dire dans son attitude religieuse et morale -, enfin devant l’enseignement, l’art, la civilisation – c’est-à-dire dans son rôle culturel.

Ces options n’ont pas causé seulement des remords. Elles se sont accompagnées de repentirs dont on trouvera plus loin des traces qui ont semblé légitimes, voire nécessaires.

Si l’on est resté attaché au seul marchand chrétien on n’a dissimulé ni l’ampleur géographique de son activité, ni les problèmes professionnels ou moraux posés par les contacts avec le monde schismatique ou hérétique ou païen. On n’a pas oublié que le marchand chrétien du Moyen Age avait des horizons plus larges que ceux de bien des érudits modernes qui l’ont étudié. Si Marco Polo est un cas exceptionnel ou plutôt extrême, nombreux ont été ses confrères qui ont parcouru en pensée les routes où il s’est réellement aventuré.

On n’a pas voulu non plus évoquer le marchand ou le banquier sans expliquer de quoi était faite sa vie professionnelle. Du commerce on a donc esquissé les méthodes, l’organisation, le cadre où évolue le commerçant.

On n’a pas davantage oublié qu’à l’ombre des puissants personnages dont on s’occupait, les humbles, les petits, constituaient le tissu conjonctif d’un monde qu’on ne pouvait comprendre sans eux et le lecteur pourra déceler dans le filigrane leur visage anonyme. Au reste il a fallu se demander, à la suite d’éminents historiens, à quoi correspondait la distinction entre grand et petit marchand au Moyen Age, si elle était réductible à l’opposition entre le commerce de gros et de détail.

De même si on a laissé de côté, sous son aspect historisant, le problème de l’origine du marchand chrétien dans le Haut Moyen Age, on n’a étudié ni le problème connexe des générations de commerçants – nouveaux riches ou fils de riches – ni celui, qui lui est aussi lié, des préoccupations terriennes des hommes d’affaires médiévaux.

Enfin, même à l’intérieur d’un cadre géographique et chronologique qui n’a pas fondamentalement changé, on a tenu compte et de la diversité dans l’espace : le marchand italien n’est pas le marchand hanséate ; et de l’évolution dans le temps : le pionnier du XIIe siècle n’est pas le parvenu du XIIIe siècle, les crises du XIVe siècle engendrent un autre type d’hommes d’affaires que la prospérité du XIIIe, le cadre politique de la principauté ou de la monarchie nationale modèle un autre personnage de marchand que le cadre communal des siècles précédents. On espère qu’il ne sera pas perdu de vue que le déséquilibre qu’on trouvera peut-être en faveur du marchand italien s’explique par l’exceptionnelle abondance de la documentation qui le concerne, par le nombre et la qualité des publications qui se sont occupées de lui, par le caractère « pionnier » de ses méthodes, la largeur de ses perspectives qui en font un personnage exemplaire – à condition de se rappeler qu’ailleurs on est en général loin d’être aussi avancé que lui.

On espère de l’indulgence du lecteur qu’il voudra bien alors placer au premier au premier rang parmi les figures qui permettent de comprendre la chrétienté médiévale, parmi ces « états du monde » que le pessimisme du Moyen Age finissant entraînera dans la Danse Macabre à côté du chevalier, du moine, de l’universitaire, du paysan, le marchand qui fit l’histoire comme eux et avec eux, avec d’autres aussi dont on espère qu’ils obtiendront un jour, suivant la belle expression de Lucien Febvre, le  » droit à l’histoire « .»

Savoir-faire – développement et conclusion d’une dissertation

Développement (2)

A ce stade, l’introduction est rédigée, la problématique posée et le plan arrêté. Il est temps de passer au développement à proprement parler et d’arrêter de différer la première écriture.

Je serai extrêmement laconique dans ce bref rappel puisque tout votre collège tend à vous enseigner comment construire un discours argumenté selon une structure réfléchie. Il faudra plutôt penser ce document comme un aide-mémoire, un bloc-notes des remarques essentielles à avoir en tête lors de la rédaction de votre développement. Ces rappels jetés sur le papier, passons aux choses sérieuses :

Rappelez-vous toujours qu’il n’existe pas de remède miracle, la seule bonne méthode est de commencer à rédiger aussi vite que possible, dès que la problématique et le plan sont fermement maîtrisés, sans perdre de temps et directement au propre. Il n’y a que selon cette méthode que vous éviterez de devoir lâcher une copie inachevée dans les mains du professeur relevant finalement les travaux d’élèves auxquels il a déjà octroyé un temps supplémentaire.

Bien sûr, il aura fallu lors de l’édification du plan, produire les différents arguments retenus, les exemples les ponctuant, les connecteurs entre paragraphe ainsi que l’articulation des autres arguments. Ceci fait, vous pourrez observer la colonne vertébrale de votre dissertation à venir – tout en sachant que celle-ci pourra être modifiée légèrement au gré de votre rédaction si le besoin s’en ressentait.

Lorsque vous progresserez dans votre écriture, n’oubliez jamais que les paragraphes sont des entités vivantes, qu’ils sont organisés au sein d’un corps, la dissertation elle-même. A l’intérieur de cette cellule-paragraphe, l’argument choisi doit être développé, l’exemple qui s’y rattache s’il y a lieu, doit être explicité, le tout avec nuance et mise en perspective.

Pour rendre les choses plus claires quant à l’exemple, on peut souligner que celui-ci ne doit pas apparaître obligatoirement après chaque argument, cependant il serait bon de l’incorporer dès que son inscription sera vue comme cohérente et pertinente avec votre discours. Cet exemple servira à représenter l’argument, l’illustrer selon un cadre spatio-temporel éclaté.

Parlons maintenant des enchaînements si chers à nos étudiants. Chaque paragraphe doit suivre le précédant selon une articulation naturelle. La dissertation en effet, impose d’elle-même une exigence de structure et de logique interne. Utilisez donc les adverbes, les locutions, les conjonctions de coordinations – ce que nous appelons pour aller plus vite les connecteurs – et respectez en ce sens un des éléments essentiels d’une dissertation de qualité, les transitions. Notez au passage que vous pouvez aussi bien remplacer ces adverbes par des phrases courtes de votre cru comme « Après avoir abordé l’aspect social de ce thème, envisageons maintenant son visage politique » … Phrases qui cumuleraient le double avantage d’être des sortes de mini résumé et liants logiques pour la suite. Toutefois, celles-ci doivent être brèves.

Finalement, on pourrait affirmer que, tout comme chaque corps a l’âge de ses articulations ou artères c’est selon, la dissertation efficace vaut par ses articulations. Plus vous aurez réfléchi ce domaine particulier plus l’art de la dissertation ressortira dans vos écrits.

La conclusion

Soyons clairs : Surtout pas de rédaction bâclée, rédigée dans la fièvre schizophrénique des dernières graines tombant du sablier. Il faut en tout cas y penser très tôt et en tracer le squelette si possible après l’édification de plan initial même si ce schéma pourra évoluer. On pourra attendre la fin de l’écriture également. Cependant il est plus aisé d’écrire si l’on entrevoit le but à atteindre. Tout comme un archer visualise la cible, vous ne lancerez pas vos traits au hasard… pur gaspillage de style et de temps. En tous les cas, méditez à l’avance le contenu de la conclusion en vous remémorant qu’une conclusion est avant tout une réponse, non un résumé de votre travail. Ceci dit, elle peut également récapituler – synthétiser les grands thèmes et moments exposés au sein de votre recherche à condition de le faire de manière sélective et compressée.

On tentera donc d’y répondre à la question, d’en dégager les limites, les contradictions éventuelles, enfin de présenter une opinion personnelle mesurée, formulée clairement et sans excès. Attention ! Évitez les jugements caricaturaux, à l’emporte-pièce, les réflexions grandiloquentes. Nuancez toujours vos propos et soyez humbles par rapport à l’immensité du savoir. Puis, découlez sur une autre problématique consécutive si cela est pertinent ou ouvrez sur une perspective contextuelle présente, future ?

Quelques remarques finales quant à l’écriture, en vrac. La fréquentation des maîtres de la langue est indispensable pour développer une maîtrise de l’écriture appréciable lors d’un exercice comme celui de la dissertation en histoire, ce qui transparaît clairement dans cette citation – Il faut savoir lire pour savoir écrire – donc ne perdez plus de temps en pure perte et dévorez les auteurs littéraires sans plus penser que ceux-là sont de poussiéreux dinosaures inutiles. A une année de la fin de vos études gymnasiales, il serait bon d’y penser de manière profonde et adulte.

Par ailleurs, au sujet de la forme voilà quelques principes jetés ici et là :

Pas de phrases trop longues Pas de subordonnées multipliées à l’infini Visez la sobriété du ton et du style Utilisez de manière réfléchie les conjonctions de coordination Evitez les contresens Oubliez le style pompeux ou solennel N’essayez pas de « faire érudit », vous finiriez pédant

En bref, votre écriture doit être simple, claire et précise. Enfin, au niveau des temps, privilégiez le passé simple, l’imparfait, le passé composé et le présent, au contraire bannissez le futur. Et respectez la concordance des temps svp.

Last but not least avant de passer aux exercices ; vérifiez inlassablement l’orthographe général et plus particulièrement celui des éléments caractéristiques de l’histoire – les noms des personnages, lieux et autres. Je ne donnerai pas d’exemples rageants.

Merci d’en prendre bonne note.

2 Dossier inspiré de l’ouvrage de Saly, Scot, La dissertation en histoire, Cursus, Armand Colin, 1994, pp. 86-111.

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Le commentaire de texte en histoire

Augustin remond.

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Le commentaire de document en histoire est une épreuve souvent redoutée par les étudiants. Pourtant, il est un exercice fondamental pour comprendre et analyser les sources historiques .

Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les différentes étapes pour réussir un commentaire de texte en histoire, du travail préliminaire à la rédaction en passant par la mise en place d’une problématique.

Le travail préliminaire du commentaire de texte

La critique externe du document.

Avant de se lancer dans l’analyse du contenu, il est primordial de bien cerner le document. La critique externe permet d’identifier sa nature (texte, image, carte, etc.), son auteur, sa date de création et son destinataire.

Ces éléments sont essentiels pour comprendre les intentions de l’auteur et le contexte dans lequel le document a été produit.

Le contexte historique

Une fois la critique externe réalisée, il est crucial de replacer le document dans son contexte historique . Cette étape permet de saisir les enjeux et les événements qui ont influencé l’auteur et d’appréhender le document avec une perspective plus large.

La critique interne

La critique interne consiste à analyser le contenu du document . Il est important de relever les mots et expressions nécessitant une explication particulière, d’identifier les principales idées et de détecter les sous-entendus et allusions de l’auteur.

Cette étape demande de la rigueur et une attention particulière pour ne pas passer à côté d’éléments essentiels .

La structuration de l’explication

Regrouper les thèmes du texte.

Après avoir analysé le document, il est temps de structurer son commentaire . Pour cela, il est conseillé de regrouper l’ensemble des thèmes du texte en quelques grandes parties qui constitueront l’ossature de l’explication. Cette étape permet d’organiser les idées et de mettre en place une progression logique dans l’analyse.

Élaborer une ou plusieurs problématiques

La problématique est une question fondamentale qui permet de dégager l’originalité historique du document et son apport à notre connaissance de l’histoire. Elle oriente l’analyse et donne un fil conducteur au commentaire. Il est important de prendre le temps de réfléchir à une ou plusieurs problématiques pertinentes et cohérentes avec le document étudié.

La rédaction du commentaire

L’introduction de votre commentaire de texte.

L’introduction doit présenter brièvement le document (nature, auteur, date, destinataire) et le contexte historique dans lequel il s’inscrit. Vous pouvez trouver des exemples d’introduction de commentaire sur notre site : Alphonse V , Rescrit d’Hispellum .

Il est également important d’annoncer la problématique choisie et d’expliquer comment le commentaire sera structuré.

Le développement

Le développement se divise en plusieurs parties, chacune consacrée à un thème ou une idée principale identifiée lors de l’analyse. Dans chaque partie, il convient de présenter les arguments , de les étayer avec des exemples tirés du document et de les analyser en lien avec la problématique. Il est également essentiel de montrer les relations entre les différentes parties du commentaire .

La conclusion

La conclusion vient clôturer le commentaire en synthétisant les principaux éléments d’analyse et en répondant à la problématique posée. Elle permet également de mettre en perspective les résultats obtenus et de souligner l’importance du document pour notre compréhension de l’histoire . Il est possible d’ouvrir sur d’autres questionnements ou d’évoquer les limites de l’analyse pour montrer que le travail historique est constamment en évolution.

En résumé que retenir

Le commentaire de texte en histoire est un exercice qui demande rigueur, analyse et réflexion . Il est essentiel de maîtriser chaque étape, du travail préliminaire à la rédaction, pour produire un commentaire de qualité. En suivant les conseils et astuces présentés dans cet article, vous serez mieux préparé pour relever le défi du commentaire de document en histoire et ainsi enrichir vos compétences en analyse historique.

Quelques exemples

Vous pouvez réaliser vos propres exercices de commentaire de texte grâce à des sources historiques. Vous pouvez trouver des sources directement sur Revue Histoire, notamment :

  • Lettre d’un mari sexuellement frustré à l’abbé Viollet
  • L’appel à la première croisade par Robert le Moine
  • Le testament de Gonzalo Ferrándiz pour l’Abbaye de Sahagún

L’idée est soit de prendre le document comme il est, ou bien de prendre un corpus de documents sur la même thématique . L’idée est d’identifier un sujet commun pour pouvoir avoir une trame de recherche.

Si vous êtes intéressé par des exemples de commentaire de texte, ou bien des sujets d’entrainement n’hésitez pas à nous contacter en commentaire de cet article, nous pourrons vous en partager.

Ouvrages pour développer vos compétences méthodologiques

Yannick Clavé,  Méthodologie de la dissertation en histoire : Classes préparatoires, licence, concours , Ellipses, 2021

Pierre Saly, François Hincker, Marie-Claude L’Huillier, Jean-Paul Scot, Michel Zimmermann,  Le commentaire de documents en histoire – 3ED NP , Armand Colin, 2017

Pierre Saly, François Hincker, Marie-Claude L’Huillier, Jean-Paul Scot, Michel Zimmermann,  La dissertation en histoire , Armand Colin, 2019

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Le choix de votre sujet est probablement l’un des moments les plus importants, et les plus difficiles, de votre processus de recherche. Un thème qui ne pique pas votre curiosité ne vous poussera pas à travailler avec cœur. D’autant plus qu’un sujet mal défini rimera avec explications confuses. Un devoir d’histoire ne peut pas se contenter d’énoncer des faits passés, il doit aller plus loin en proposant des pistes d’ explication et de compréhension par rapport à un contexte historique particulier. La dissertation historique n’est pas la répétition des conclusions tirées par d’autres spécialistes : elle propose votre interprétation. Afin de définir ce sujet, demandez-vous avec qui, quand, comment ou pourquoi la chose à laquelle vous vous intéressez s’est passée. Cela vous permettra de choisir un aspect particulier (votre sujet) du thème à traiter.

  • Sélectionner un thème historique : Cerner un thème dans la liste incluse dans les consignes du devoir ou choisir un thème pertinent au cours et sur lequel vous souhaitez en apprendre davantage.
  • Historiographie : Identifier ce que les spécialistes en ont dit (historiographie) et se familiariser avec les grandes lignes du sujet.
  • Délimiter un sujet précis : Sur le thème de votre voix, identifier un aspect particulier à étudier.

Formuler une problématique

Une fois le sujet choisi, il faut le préciser en énonçant une problématique, c’est-à-dire une question synthèse de recherche. C’est cette problématique qui dirigera l’argumentation et que vous défendrez dans chacune des sections de votre travail. La formulation d’une problématique entraîne la formulation d’une hypothèse, d’une réponse précise que vous soutiendrez et nuancerez tout au long de votre dissertation. La problématique (question) et l’hypothèse (réponse) limitent enfin l’ampleur du travail en permettant de sélectionner les arguments à conserver et ceux qui sont inutiles pour répondre à la question.

Plus vous lirez et plus vous travaillerez, plus votre problématique s’affûtera, plus vos questions seront riches, plus vous trouverez des éléments de réponses et plus votre hypothèse se précisera ou changera même. Ces ajustements et modifications sont tout à fait normaux!

  • Définir un sujet : À partir du thème historique que vous avez choisi, formuler une question de recherche. Éviter les questions dont la réponse serait une simple description.
  • Formuler une hypothèse : Répondre à la problématique par une seule phrase : cette phrase sera l’hypothèse à laquelle se rattacheront vos arguments. Dans un premier temps, l’hypothèse peut être un peu vague, elle se précisera avec la recherche et l’écriture.
  • Préciser l’argumentation : Au fur et à mesure de la recherche, ajuster et préciser la problématique et les explications. Garder en tête les questions essentielles : Qui? Quand? Où? Pourquoi? Comment? Quelles conséquences?
  • Spécificité : Une bonne hypothèse traite d’un aspect particulier du sujet, ce qui permet au devoir d’en faire le tour complet.
  • Explications : Une bonne hypothèse fournit les explications nécessaires pour convaincre votre lecteur ou lectrice. Il ne suffit pas d’exposer que l’on croit ou non en quelque chose, il faut justifier pourquoi.
  • Argumentation : Une bonne hypothèse doit permettre le débat. Elle prend position en enrichissant le sujet.

Préférez-vous une vidéo pour apprendre? Consulter la vidéo Les étapes essentielles pour aboutir à une question de recherche réalisée par InfoTrack et la Bibliothèque de l’Université de Genève [1] .

Vous trouverez ci-dessous un exemple du processus de spécification d’une hypothèse. Chaque étape du processus apporte un dégrée de précision additionnel au sujet.

Thème général : Histoire de l’Ancien régime français

Sujet: La galanterie française au XVIIIe siècle

Sujet précisé : Les représentations de la galanterie française dans la peinture de Watteau

Problématique : Dans son œuvre, comment le peintre Watteau pensait-il et représentait-il la galanterie française?

Hypothèse de départ : Watteau mettait en image des scènes qui répondaient au goût de la noblesse de l’époque.

Hypothèse précisée : Les œuvres de Watteau reflètent la sensualité nouvelle que privilégiait la noblesse française, tout en la nuançant par des symboles plus proches de l’idéal amoureux catholique que le peintre chérissait.

  • Cette vidéo a été créée par InfoTrack , la plateforme de formation aux compétences informationnelles développée par la Bibliothèque de l'Université de Genève. Cette réutilisation est permise selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International . ↵

Guide de rédaction (Histoire) Droit d'auteur © 2023 par Anika Audet; Jennifer Dekker; Simon-Pierre Chaplain-Corriveau; et Kouky Fianu est sous licence License Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale 4.0 International , sauf indication contraire.

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Comment écrire une dissertation en Histoire ? Exemple

Comment rédiger une dissertation en Histoire ? Comment faire un plan ? Que contiennent l'introduction et la conclusion ? Le développement ?

Comment écrire une dissertation en Histoire ?

Credit Photo : Freepik jcomp

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1.    Comprendre le sujet

Pour rédiger une dissertation en histoire, il faut commencer par s'assurer de connaître le sujet dans son ensemble. Si des termes sont inconnus, il faut chercher des définitions pour ceux-ci. Il faut aussi identifier les noms propres (les personnages cités, les villes, et même les pays, et les remettre en contexte ; la France actuelle n'est pas la même France d'il y a deux cents ans ).

Il faut délimiter le sujet. Si le sujet de votre dissertation est la Seconde Guerre mondiale, il faut connaître :

·          La limite du sujet (la Seconde Guerre mondiale est un sujet trop vaste ! Il faut se limiter. Souhaitez-vous parler de la résistance lors de la 2 e Guerre mondiale ? Des nouvelles inventions de cette époque ? De la bataille d'Ypres ? Etc.)

·          La limite géographique (la Seconde Guerre mondiale, mais où ? En Belgique ? En France ? Dans les pays alliés ? Etc.)

·          Le cadre temporel (1939 à 1945 ? Ou alors vous souhaitez travailler sur une année précise ?)

Connaître les limites de votre sujet vous empêchera de faire du hors-sujet. N'hésitez pas à relire régulièrement le titre de votre dissertation, pour vous rappeler où se situent ces limites.

Ensuite, il faut définir la problématique. C'est sans doute le plus important dans une dissertation. Elle consiste en une unique question (qui peut néanmoins être accompagnée de questions subsidiaires, maximum 1 ou 2). Tout le travail sera centré sur cette question centrale.

Exemple : « La résistance en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale (1939 - 1945) : quelles furent leurs actions les plus décisives ? »

2.    Trouver les idées

Pour ce faire, vous avez plusieurs mines d'or à portée de mains.

·          Le cours ·          Vos connaissances personnelles ·          Des ouvrages ·          Internet ·          …

Dans le cadre d'une dissertation en classe, vous pouvez vous limiter au cours que vous avez vu. Relisez-le plusieurs fois en surlignant les informations qui semblent vous être utiles. Il vaut mieux surligner quinze pages et n'en utiliser que trois, plutôt que surligner trois lignes et devoir rechercher en permanence d'autres informations dans le cours. Ceci vous aidera à gagner du temps.

3.    Faire un plan

Il faut désormais faire un tri et organiser les informations dont vous disposez. Le but est de construire une réponse à la problématique de votre dissertation. En général, la dissertation est constituée en trois parties (sans compter l'introduction ni la conclusion). Dans chacun des paragraphes, il faut absolument introduire des exemples afin d'appuyer les arguments utilisés. Les parties doivent pouvoir être équilibrées en termes de volume.

4.    Introduction et conclusion

L'introduction étant la première partie de votre travail, il est essentiel d'y apporter le plus grand des soins. Il est donc nécessaire de la rédiger une première fois au brouillon. Elle doit être composée de quatre éléments :

-           Une courte phrase introductive. -           Un paragraphe définissant le sujet, les termes, et qui fixe le cadre spatio-temporel. -           Un paragraphe annonçant la problématique. -           Un paragraphe annonçant le plan.

Il faut garder à l'esprit que tous ces éléments doivent s'enchaîner de manière logique.

La conclusion doit elle aussi être écrite au brouillon. Elle constitue la dernière impression de votre devoir, et est donc essentielle. Dans l'idéal, l'introduction et la conclusion devraient être de la même longueur. La conclusion est constituée de deux éléments :

-           Un paragraphe « bilan », qui reprend les grandes lignes du devoir tout en les synthétisant. -           Un paragraphe qui présente l'aboutissement de la recherche, et qui répond à la problématique.

Il est ensuite possible, mais pas obligatoire à chaque dissertation, d'ajouter un paragraphe constituant une « ouverture ». Toujours dans le cadre de votre problématique, il sert à élargir le sujet vers une autre étude. Néanmoins, mieux vaut s'abstenir plutôt que poser une question inutile.

Il est fondamental d'apprendre à gérer son temps, pour éviter de bâcler une partie du travail par manque de temps.

5.    Développement

Le développement peut être directement rédigé au propre. Chaque partie du développement est constituée d'un argument, suivi de son/ses exemples. Les paragraphes doivent s'enchaîner, notamment via des phrases de transition.

6.    Mise en page

-           L'introduction doit être séparée du reste du texte par 3 à 4 lignes. -           Chaque partie doit être séparée des autres par 2 lignes. -           Chaque partie et chaque paragraphe doit commencer par un retrait.

7. Exemple de dissertation en Histoire

«  L'Allemagne :puissance européenne, puissance mondiale ?  » (plan détaillé)

  Introduction

Depuis le XIX e siècle, l'Allemagne a un réel impact sur l'Europe. De par le traité de Rome et la CECA , l'Europe du charbon et de l'acier, elle forge sa dimension internationale par la paix. Elle devient la 3 e puissance économique mondiale.

I.               Une puissance européenne et mondiale

A.    Ses atouts économiques

L'Allemagne étant la première puissance industrielle et financière, elle dispose d'une place majeure en Europe, et notamment d'une balance commerciale lui permettant de développer l'industrie automobile. De plus, elle investit dans le monde entier, notamment en Asie. Son important poids financier est un de ses atouts.

B.    La force financière de l'Allemagne

L'Allemagne de l'Est étant en retard sur les autres, elle a pu se remettre à niveau grâce au mark, ce qui a permis la réunification de l'Allemagne. La bourse de Francfort est classée deuxième des places boursières européennes, et est la quatrième à l'échelle mondiale. La bourse contribue au développement des entreprises allemandes à l'étranger.

II.             Les fondements de la puissance de l'Allemagne

A.    Une place déterminante en Europe

L'Allemagne est située dans le coeur économique de l'Europe et sert de relais entre les pays du nord de la Baltique et ceux du sud de l'Europe. Elle dispose aussi de relation avec le Rhône et le Danube.

B.    Le savoir-faire allemand

Les normes allemandes concernant la qualité des produits sont sévères, ce qui leur vaut une excellente réputation à travers le monde. De plus, l'économie allemande doit sa réussite aux efforts mis en place pour le bien-être des employés. Les syndicats ne vont pas à l'encontre des patrons, puisqu'ils doivent passer par l'étape des négociations avant de se résoudre à un éventuel blocage.

De par ses atouts, dont notamment sa force financière qui lui permet d'investir dans le monde entier, ainsi que sa bonne situation géographique, l'Allemagne a un impact économique sur l'Europe. Son savoir-faire lui octroie une bonne réputation mondiale et les efforts fournis pour le bien-être des ouvriers permettent à l'Allemagne de se classer troisième en termes d'économie mondiale.

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contexte historique dissertation

Méthode pour le commentaire et la dissertation historiques

  • Par Vincent Milliot , Olivier Wieviorka
  • Année : 2021
  • Pages : 176
  • Collection : Cursus
  • Éditeur : Armand Colin
  • Sommaire de cet ouvrage
  • Présentation
  • Pages de début
  • Chapitre 1. Les commentaires de documents historiques
  • Chapitre 2. La dissertation et l’oral
  • Chapitre 3. Du bon usage de la bibliographie
  • Chapitre 4. Orientation bibliographique générale en histoire moderne et contemporaine
  • Pages de fin

Cet ouvrage apporte à l’étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire. Du brouillon à la réalisation d’un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. Le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. De plus, il y trouvera les indications pour ordonner ses idées dans une dissertation ou lors d’un oral, et les méthodes pour utiliser ou constituer une bibliographie. La partie didactique s’accompagne d’exemples et d’exercices corrigés qui pourront servir de modèle. La rigueur et la clarté de cet ouvrage en font un outil pédagogique indispensable.

Citer cet ouvrage Français

ISO 690 FR MILLIOT Vincent, WIEVIORKA Olivier, Armand Colin, « Cursus », 2021, ISBN : 9782200622930. DOI : 10.3917/arco.milli.2021.01. URL : https://www.cairn.info/methode-pour-le-commentaire-et-la-dissertation-his--9782200622930.htm
MLA FR Milliot, Vincent, et Olivier Wieviorka. Armand Colin, 2021
APA FR Milliot, V., Wieviorka, O. (2021). . Armand Colin.

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contexte historique dissertation

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  • Dissertation

6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation

Publié le 2 octobre 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 31 janvier 2024.

En français, la dissertation est un exercice d’argumentation qui se construit en 6 étapes. Nous allons vous expliquer comment faire une dissertation de A à Z.

Pour faire une dissertation, c’est très simple :

  • Lire et analyser le sujet
  • Trouver la problématique
  • Faire le plan de la dissertation
  • Rédiger l’introduction
  • Rédiger le développement
  • Faire la conclusion

Pour tout comprendre sur comment faire une dissertation, nous allons utiliser un exemple concret issu des annales du Bac S de philosophie de 2019.

Table des matières

1. lire et analyser le sujet, 2. trouver la problématique, 3. faire le plan de la dissertation, 4. rédiger l’introduction, 5. rédiger le développement de la dissertation, 6. ecrire la conclusion, présentation gratuite.

Vous allez devoir produire une réflexion organisée sur un sujet spécifique qui vous est imposé.

Le sujet peut être :

  • une question
  • un thème ou concept
  • une citation

Si vous avez le choix entre plusieurs sujets, sélectionnez celui qui vous inspire le plus et sur lequel vous avez le plus de connaissances. Il faudra le choisir rapidement si vous devez faire une dissertation lors d’un examen de quelques heures (dans les 10 premières minutes).

Une fois le sujet choisi, vous allez devoir définir chaque terme présent dans l’intitulé, afin de mieux le comprendre.

Exemple : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?

Essayez ensuite de reformuler le sujet complètement à partir de vos définitions ou de synonymes.

Quel est votre taux de plagiat ?

En 10 minutes, vous pouvez savoir si vous avez commis du plagiat et comment l’éliminer.

  • La technologie de Turnitin
  • Un résumé de toutes les sources trouvées
  • Une comparaison avec une base de données énorme

Faites la détection anti-plagiat

contexte historique dissertation

Lisez plusieurs fois la reformulation du sujet rédigée à partir de vos définitions. Au brouillon, écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit sur le sujet (exemples, auteurs, événements, …).

C’est à partir de ces connaissances et votre reformulation que vous allez pouvoir trouver votre problématique.

Petit conseil ! Utilisez cette question clé : à quel(s) problème(s) ces connaissances tentent-elles de répondre ?

Une question centrale va émerger et c’est à partir de cette dernière que votre dissertation va se construire pour créer un débat où s’affrontent des thèses divergentes.

Le plan d’une dissertation peut prendre diverses formes. L’important est qu’il réponde bien à votre problématique pour que vous évitiez le hors-sujet.

  • Utilisez votre brouillon initial sur lequel vous avez noté vos idées.
  • Classez ensuite ces idées par thématique ou argument.
  • Normalement, vous pourrez arriver à deux ou trois idées principales, divisées en deux ou trois sous-parties qui seront illustrées par des exemples concrets.
  • N’oubliez pas de rédiger une transition entre chaque grande partie (conclusion de la partie actuelle et introduction de la partie suivante).

I) Les devoirs de l’Homme, une soumission naturelle et nécessaire ?

1) Les devoirs, un concept pluriel et contextuel -> Expliquez ici quels sont les différents devoirs que nous rencontrons et en quoi il divergent en fonction des cultures et systèmes étatiques. -> L’existence de devoirs pluriels (travail, citoyenneté, devoir par rapport à la famille, devoir scolaire, droits et devoirs de l’Homme).

2) L’Homme contraint par nature ? -> Concept de contrainte imposée par la nature sur l’Homme (la nature de l’Homme). -> Hobbes et “l’Homme est un loup pour l’Homme” : il abandonne sa liberté et vit en société pour survivre car la nature de l’Homme est agressive.

3) L’Homme : un animal social contraint pour sa liberté ? -> Aristote parlait du concept d’”animal social”. -> Le devoir de morale et d’empathie chez Rousseau fait qu’un être est humain (naturellement) et sociable. -> Sartre et son concept de liberté et libre arbitre : l’Homme est libre et responsable de ses actes naturellement (c’est inné). C’est pour cela qu’il peut vivre en société.

– TRANSITION –

II) La libération de l’Homme par le devoir

1) La culture libératrice -> Le devoir nous permet de nous cultiver et donc de nous libérer de la nature qui est en nous (Kant). -> L’école et l’éducation, le vote, … sont des droits et devoirs qui nous libèrent de notre ignorance naturelle (innée) et de la contrainte du déterminisme. -> Freud et les pulsions de l’Homme qui sont contrôlées intérieurement pas le surmoi. La pression sociale et les devoirs sociaux nous permettent de nous libérer de nos pulsions et désirs en les rejetant dans le ca.

2) Le travail comme contrainte de libération quotidienne -> Le concept de travail comme contrainte/liberté (apporte l’estime de soi, mais nous contraint lourdement) avec Platon, Marx (“l’opium du peuple”) et Kant.

3) La reconnaissance comme liberté -> Kant définit l’autonomie comme la capacité à se donner ses propres règles et de les suivre. La liberté ne consiste donc pas à échapper à toute règle, à tout devoir, mais à se les donner et à y soumettre ses actes. -> Exemple du devoir de mémoire des survivants de la Seconde Guerre mondiale : processus de libération psychologique personnelle et rôle de devoir citoyen.

L’introduction d’une dissertation doit suivre une structure stricte. Elle introduit le sujet, la problématique et le plan.

Les parties d’une introduction de dissertation sont :

  • Une amorce ou phrase d’accroche.
  • L’énoncé du sujet.
  • La définition des termes et reformulation du sujet.
  • La problématique.
  • L’annonce du plan.

Le droit de vote est considéré par les institutions comme un devoir moral pour les citoyens, comme le rappelle l’inscription figurant sur les cartes électorales : « Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique ».

Les devoirs explicitent un comportement à suivre ou à ne pas suivre. Ils préconisent la conformité avec une règle. Cette notion semble en contradiction avec celle de la liberté, car le devoir s’opposerait à une impulsion ou un désir qui définirait notre liberté.

Toutefois, cette conception de la liberté est naïve et limitée, car être libre ne consiste pas à faire ce que l’on veut. De même, le devoir ne se limite pas à une contrainte imposée de l’extérieur. Il peut s’agit d’une obligation qu l’on décide de s’imposer librement.

Nous questionnons donc ces concepts en essayant de répondre à la problématique suivante : peut-on vraiment dire qu’on renonce à sa liberté quand on fait le choix de se soumettre à ses devoirs, quand on exerce donc sa liberté avec son libre-arbitre ?

Notre raisonnement questionnera tout d’abord les devoirs de l’Homme comme une soumission naturelle et nécessaire (I), avant d’interroger la possible libération de l’Homme par le devoir (II).

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Le développement d’une dissertation comporte toujours deux ou trois parties. Si vous faites une dissertation en deux parties, vous devrez rédiger trois sous-parties pour chacune (deux si vous faites trois grandes parties).

Chaque partie soutient une idée centrale qui répond à la problématique, alors que chaque sous-partie s’articule autour d’un argument qui soutient et illustre l’idée directrice.

Vos arguments doivent absolument être illustrés par un exemple !

Entre chaque partie, vous devez rédiger une transition qui conclut la partie précédente et annonce la partie suivante.

La conclusion d’une dissertation est une brève synthèse du développement en indiquant nettement la réponse à la question posée dans l’introduction. Il est aussi possible d’ajouter une ouverture à la fin.

Notre étude a montré qu’au-delà du poids contraignant des devoirs que l’on peut sentir au premier abord, ils n’entravent pas notre réelle liberté. Bien au contraire, nos devoirs nous libèrent de la nature humaine qui est en nous et qui nous rend esclave de nos pulsions, désirs et violence interne. Reconnaître ses devoirs et les accepter, contribue à entretenir notre puissance d’agir et donc notre liberté.

Le concept de devoir reste très lié à celui de droit dans les démocraties occidentales. Le droit de vote est-il libérateur ?

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur la dissertation. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2024, 31 janvier). 6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation. Scribbr. Consulté le 30 juillet 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/comment-faire-une-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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Méthodologie de la dissertation: règles générales, introduction et conclusion

contexte historique dissertation

Il faut analyser minutieusement la forme et le contenu du sujet, et surtout ne pas immédiatement commencer à rédiger afin d’éviter tout contresens et afin de délimiter le sujet. Il faut donc :

1- prendre le temps d’analyser le sujet d’une manière générale mais aussi de manière détaillée. Chaque terme est important dans le libellé du sujet, de même que la manière dont est posé le sujet. Il faut questionner chaque mot (ou expression, voire segment de phrase) :

à quoi fait-il référence ? qu’est-ce qu’il implique ? qu’est-ce qu’il suggère ou sous-entend ? qu’est-ce qu’il dit ? qu’est-ce qu’il ne dit pas ? à quel champ linguistique appartient-il ? à quel champ sémantique appartient-il ? quelles sont ses spécificités ? etc…

2- jeter ses idées sur le papier et écrire au brouillon toutes les questions ou éléments d’information qui viennent à l’esprit (dates, événements, références précises, exemples). Il s’agit d’une recherche: on peut donc écrire au brouillon tout ce qui passe par la tête et choisir même des illustrations tirées de la littérature ou de l’art lorsqu’elles sont pertinentes.

3- penser comment organiser ses idées, après avoir soigneusement trié les informations qui entrent strictement dans le cadre du sujet. Pour ce faire, on élabore un plan détaillé sous forme d’un tableau.

L’introduction

Il vaut mieux adopter un style neutre.

  • Ne pas utiliser la première personne du singulier (“Je”) lors de la rédaction mais “nous” (ex: “nous verrons dans une première partie…” ou « nous examinerons… » ; « nous nous interrogerons sur… ») ; le pronom « on » (« on peut constater ») ; la forme impersonnelle (« il est possible d’observer ») ; ou la forme passive (« il est admis que… »).

A éviter ! « Pour conclure je voudrais dire… » ; « J’ai choisi… » ; « je vais me concentrer… » ; « Dans cette rédaction, je vais expliquer… »

  • Ne jamais répéter les règles de la dissertation lors de la rédaction. Les professeurs savent déjà les règles de la dissertation: ils n’ont donc pas besoin qu’on leur fasse un cours sur celles-ci.

A éviter ! “dans une dissertation, il faut faire…” ; “je dois commenter ce document…”; “Il faut que je conclue…” Ne jamais commenter le sujet en donnant un avis personnel. Dans une dissertation, on ne doit pas laisser transparaître ses sentiments ou ses impressions, ni avoir de jugement subjectif. On doit expliquer des faits et les analyser, mais on ne doit pas donner d’opinion.

A éviter ! “je pense que le sujet est intéressant…”; “j’aime ce sujet…”; “Enfin, pour moi, l’idée que… est choquante”; « Il me semble que… » ; « Je crois que De Gaulle a raison… »; “L’autre chose qui est étonnante pour moi…; « A mon avis, le plus grand changement qui a causé… »:

  • Ne jamais faire référence à des faits personnels. Dans une dissertation, on ne raconte pas sa vie, ni une histoire. On analyse un sujet et des événements.

A éviter ! « On a étudié qu’après la Deuxième Guerre Mondiale… », « J’ai l’intention de raconter »

L’introduction a pour finalité:

  • de présenter le sujet,
  • de trouver un axe de réflexion (une lecture du sujet)
  • d’annoncer succinctement les différentes perspectives qui seront développées au cours de la dissertation afin de faire comprendre au lecteur ce qui va être abordé.

Il ne s’agit pas de raconter une histoire comme le ferait un romancier, sur un mode narratif (un récit), mais au contraire d’expliquer des événements. Expliciter présuppose des questions telles que: Pourquoi ? Comment ? Dans quelle mesure…? En quoi…?

L’introduction doit donc mettre en valeur une problématique : il s’agit de trouver une ligne directrice et la développer. 

Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien pensé au sujet : – qu’est-ce que je veux démontrer dans ma dissertation ? – quelle est l’idée principale qui va être discutée tout au long de la dissertation ? – quels points vais-je développer ?

L’introduction doit comporter 3 parties :

1- La première phase de l’introduction contextualise le sujet. Elle le replace dans son contexte historique voire donne un panorama de la situation. Elle donne des informations sur le sujet, mais de manière générale. On peut se poser ces questions afin d’être sûr de délivrer les renseignements essentiels ou principaux sur le sujet :

– de quoi parle-t-on ? qu’est-ce que… ? – quand ? quelle période ? que se passait-il à ce moment-là ou au même moment ? – qui ? quoi ? – où ? – quelle définition ? – quelle était la situation à cette époque ?

2- La seconde phase doit analyser et interroger le sujet, c’est-à-dire qu’il faut trouver les questions que posent le libellé du sujet et ses présupposés. A partir de ces questions, on choisit un axe d’étude particulier. Cette phase constitue la ‘problématique’. Un questionnement doit apparaître dans l’introduction soit sous forme interrogative ou affirmative:

  • comment ?…
  • dans quelle mesure ?…
  • quelles ont été/a été… l’influence/les conséquences/les causes etc…. ?
  • ceci pose le problème de…
  • ceci nous invite à nous interroger sur…
  • ceci soulève le problème suivant : …
  • la question de … peut ainsi être posée en ces termes : quel … / en quoi… dans quelle mesure… comment…

3- La troisième phase de l’introduction sert à présenter les différentes grandes parties qui vont être examinées et étudiées. Il faut donc les annoncer clairement en les hiérarchisant, c’est-à-dire montrer quelle sera la partie n°1 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°2 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°3 et de quoi elle parlera. L’annonce doit être courte et synthétique. Ici apparaitront des mots comme :

– Dans un premier temps…. Dans un second temps… Dans un troisième temps… – Pour commencer… Par la suite… Pour finir… – Tout d’abord… Puis… Enfin…

C’est ici que l’on peut utiliser le ‘nous’ avec un verbe au futur simple de l’indicatif afin d’annoncer les différentes parties à venir dans la dissertation :

– Nous examinerons dans un premier temps… / On examinera… – Nous verrons que… / On verra que… – Nous étudierons (tel aspect)… / Sera étudié (tel aspect)… – Nous montrerons que… / Il sera montré que… – Nous analyserons… Apparence de l’introduction : 1) contexte 2) problématique 3) plan

La conclusion

La conclusion apparaît en toute fin de dissertation. Elle a pour finalité :

  • de résumer les points principaux qui ont été développés
  • de faire la synthèse de ce qui a été discuté (conséquences, résultats, situation…),
  • d’ouvrir de nouvelles perspectives ou de mentionner des questions qui pourraient faire l’objet d’une autre dissertation (prolonger le raisonnement).

La conclusion doit être relativement brève (il ne s’agit pas de commencer une énième partie), concise, synthétique et dynamique. Elle ne doit pas donner de nouveaux exemples ou des idées supplémentaires sur le sujet. En effet, il ne s’agit en aucun cas de développer un point nouveau ou une idée qui aurait été négligée, omise, ou oubliée durant la dissertation. Il ne s’agit pas non plus de donner des réponses à des questions qui n’auraient pas été abordées auparavant (restez cohérent et logique !).

Mais il faut toujours donner l’impression que d’autres choses pourraient être dites, que le sujet, s’il a été traité, pourrait être en réalité approfondi par d’autres éléments, par d’autres questions, par d’autres perspectives d’approche.

On peut par exemple terminer par une comparaison avec une autre période, en reliant des faits étudiés à d’autres événements (les relier par exemple au contexte international ou à la période contemporaine). On peut établir des parallèles, des ponts avec d’autres sujets, d’autres domaines, d’autres pays. Il faut ainsi se poser ces questions après avoir bien étudié le sujet : – qu’est-ce que j’ai démontré et analysé dans ma dissertation ? – quel bilan puis-je faire de mes explications ? quel est le résultat auquel je suis parvenu(e) ? – quels points pourraient encore être développés ? Quel(s) nouveau(x) problème(s) sont soulevés par mon étude ?

La conclusion doit comporter 3 parties :

1- Il faut tout d’abord résumer le propos et faire la synthèse de ce qui vient d’être développé, donner une réponse la problématique qui a été posée au début de la dissertation. Il faut clairement montrer que l’on termine sa dissertation. On peut utiliser des formules comme:

  • En conclusion, nous avons vu que…
  • En définitive il apparaît que…
  • Pour conclure on pourrait dire que…
  • Finalement, nous avons montré que…

2- Il faut alors donner une réponse au problème qui a été posé au début de la dissertation dans l’introduction. C’est ici que l’on peut nuancer son propos, donner ses conclusions sur la question, dire à quelle conclusion l’on est parvenu après examen du sujet.

3- Pour terminer, l’on peut suggérer les limites ou les apories du sujet et envisager d’autres pistes de lecture éventuelles, d’autres perspectives d’étude, d’autres questions ou plus générales ou plus pointues. Cette dernière étape doit ‘ouvrir’ la dissertation et non pas clore totalement le sujet (un sujet n’est jamais totalement épuisé ou totalement analysé même après étude; l’on peut toujours trouver d’autres perspectives de recherche pour l’approfondir, renouveler les interprétations ou les analyses…).

Apparence de la conclusion : 1) Résumé de ce qui a été démontré 2) Réponse au problème soulevé 3) Nouvelles approches

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Histoire, Géographie, Géopolitique, Sciences Politiques au lycée

Histoire, Géographie, Géopolitique, Sciences Politiques au lycée

ressources pédagogiques pour les lycéens de Première, Terminale et CPGE

Disserter en deux ou trois parties : le point de vue des historiens, des géographes et des philosophes !

Un système universitaire classique qui encourage les épreuves longues de dissertati on où l’on utilise la totalité du temps imparti.

Dans un système scolaire et universitaire français public massifié, il semble donc raisonnable et essentiel de faire en sorte de présenter ses copies d’une manière qui permet facilement au lecteur l’accès au sens (d’où l’article qui précède sur la présentation des copies et l’écriture cursive ici , ce d’autant plus que notre système européen, et notamment dans les pays latins, encourage les épreuves longues de dissertation (4 h jusqu’à 7 h) contrairement aux systèmes anglo-saxons qui privilégient des exercices courts, peu rédigés, peu argumentés et plus pragmatiques (1 h 30 à 2 h).

Le Bac que vous passerez version 2021 présente effectivement 3 épreuves de 4 h (les 2 spécialités au printemps, la philosophie en juin –même si vous avez échappé à celle de français de 4 h en juin dernier à cause du Covid 19).

Quant aux cursus du supérieur public français auxquels on peut accéder avec un Bac dans lequel on a pris la spécialité HGGSP (Histoire Géographie Géopolitique Sciences Politiques) –souvent couplée à SES (Sciences Économiques et Sociales), HLP (Humanité Littérature Philosophie), AMC (monde contemporain en anglais) plus rarement Maths à savoir : le droit, l’histoire, la géographie, la philosophie, les lettres, les sciences économiques à l’Université, les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Écoles), elle s’appuient aussi sur ce type d’exercices écrits de longue durée dans lesquels le professeur a beaucoup de copies manuelles à corriger.

Le principe de ces épreuves de 2, 3, 4 5 jusqu’à à 7 h est qu’ on doit y utiliser tout le temps imparti et que la longueur de ce qui est écrit et les exigences en terme de qualité de la langue, de connaissances et de sophistication l’argumentation sont d’autant plus importantes que l’épreuve est longue et qu’on est avancé dans le système scolaire et universitaire.

On ne termine donc jamais avant l’heure dans ce type de matière contrairement à ce qui peut se passer quand on est confronté à un QCM, à des exercices de maths si on est particulièrement performant.

Il faut donc apprendre à écrire longtemps (et assez rapidement) et se concentrer longtemps  : rester seul sur une feuille blanche à retrouver des idées, à les trier, les organiser, les illustrer éventuellement puis rédiger au fil de la plume sans avoir le temps de faire un brouillon complètement rédigé (mais dont on aura totalement rédigé et fignolé l’introduction) : c’est cela le travail de dissertation.

Mais pour conclure sur ces remarques générales, j’ai plusieurs fois insisté sur le fait que nous travaillons dans le cadre d’un système public d’enseignement secondaire qui prépare à un examen, le Baccalauréat qui marque le 1 er degré de l’enseignement supérieur public et de ce fait permet de droit l’accès à l’Université en France.

La pression insupportable de « Sciences Po » et du système anglo-saxon sur notre système scolaire public français

Ce n’est pas parce que l’expression « sciences politiques » figure dans l’intitulé de la spécialité HGGSP qu’il s’agit d’un enseignement qui assure une préparation à l’entrée dans les Instituts de Sciences Politiques (voir cet article qui les présente : « Sciences Po ouvre-toi ! un petit décryptage ». )

La base informatique Parcoursup affecte les élèves de Terminale dans l’enseignement supérieur et, pour certaines filières, les sélectionne principalement sur leur profil scolaire (c’est tout particulièrement le cas des classes préparatoires et  des IUT par exemple) : les élèves sélectionnés montrent qu’ils sont impliqués, travaillent dans la régularité, sont rigoureux, progressent et ont déjà des résultats au moins corrects et parfois déjà excellents. On ne s’occupe pas de savoir s’ils s’occupent de leur « image  » et de leur éventuelle médiatisation !

Par contre les différentes « Sciences Po » (Paris, Bordeaux, etc… qui sont des instituts privés où les frais de scolarité sont élevés) sélectionnent leurs futur étudiants, parmi les élèves de Terminale, en exigeant d’eux quelque chose qui n’est pas seulement un niveau académique élevé mais déjà un profil complet qu’on n’exigeait autrefois jamais d’un jeune de 17 ans.

Il s’agit de montrer qu’on est déjà engagé dans la vie citoyenne –lycéenne, associative, humanitaire-, qu’on déjà voyagé de manière intelligente –notamment dans le monde anglo-saxon pour monter son ouverture d’esprit-, qu’on est à l’aise à l’oral en société, qu’on a déjà bouclé un projet d’études cohérent.

Un élève de milieu modeste ne peut pas maîtriser cela à cet âge, il lui faut plus de temps. Les autres se font aider par leurs parents, paient des coachs et des préparations privées. C’est très inégalitaire. Cela m’agace beaucoup. Ce n’est pas pour cela que j’ai choisi ce métier et que je suis repassé dans l’enseignement secondaire.

Pour avoir aussi enseigné plus de dix ans dans l’enseignement supérieur et vingt dans l’enseignement secondaire, il me semble que le plus important en classe de Terminale est de consolider les bases scolaires :

  • que les connaissances soient solides car bien ancrées dans l’espace et le temps ;
  • que les personnages et notions qu’on évoque soient bien rattachés dans leur contexte historique, économique et culturel et qu’ils puissent servir pour argumenter et non pour briller en multipliant les noms (on pourra devenir plus érudit en poursuivant des études supérieures) ;
  • que la langue française gagne en fluidité sans chercher à sortir d’un ton neutre ni faire des effets de style (on aura un autre style en étant journaliste, avocat ou publicitaire) ;
  • que notre manière d’argumenter soit simple et sans effet d’originalité  : j’annonce toujours l’idée générale au début puis progressivement je la développe, je la précise, je l’illustre par un ou plusieurs exemples.

Disserter en 2 ou 3 parties ?

Une dernière remarque notre discipline (comme la philosophie) a pris l’habitude de disserter en 3 parties . Ce n’est pas le cas en droit et en sciences politiques où l’on structure sa pensée en 2 parties. En Fac de droit on ne met pas de conclusion quand on fait un commentaire d’arrêt alors qu’une dissertation d’histoire ou de philosophie se conclut en répondant à la problématique qui était dans l’introduction et en cherchant une ouverture.

Cette différence sur la manière de procéder s’explique par le fait qu ’ un juriste ou un spécialiste de Sciences Politiques est quelqu’un qui est dans l’action : le juriste expose un problème et donne des arguments, c’est le juge qui tranchera l’affaire ; le spécialiste de sciences politiques fait des synthèses sur des sujets politiques, c’est un homme politique qui tranchera.

À l’inverse, dans les disciplines classiques des facultés de lettres (la littérature, la philosophie, l’histoire, la géographie), c’est l’auteur de la dissertation qui organise son raisonnement et va au bout de sa pensée , d’où les trois parties et la conclusion.

Notre système scolaire français dans le Secondaire se trouve donc aujourd’hui en porte-à-faux à cause de ces deux conceptions différentes pour traiter un sujet : pression du système anglo-saxon qui propose des épreuves courtes à questions courtes beaucoup plus faciles sur le plan intellectuel, pression du modèle de synthèse style Sciences po sur des questions pointues puis sélectionne ses étudiants sur leur manière d’être … tandis que les programmes du public imposent un modèle de dissertation sans doute aujourd’hui tout à fait inadapté à notre système scolaire massifié où nos élèves ont du mal à rester concentrés.

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2 commentaires sur «  disserter en deux ou trois parties : le point de vue des historiens, des géographes et des philosophes   ».

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« Candide ou l'Optimisme » de Voltaire

Publié en 1759, Candide ou l'Optimisme  est un conte philosophique dans lequel Voltaire critique brillamment l'optimisme que l’on prétend faire passer pour une vertu. 

Publié le 09/05/2022 • Modifié le 08/11/2023

Écrit par Elodie Pinel

contexte historique dissertation

Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

Fiche de révision de cette œuvre emblématique des Lumières.

De quoi parle Candide ?

Candide est un conte philosophique. Il a pour personnage principal un jeune homme, Candide, qui vit dans un château avec sa cousine, Cunégonde, et son oncle. Il y est éduqué par un précepteur philosophe, Pangloss, qui suit la théorie de Leibniz , philosophe du XVII e siècle, selon laquelle, notamment, «  tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles  ». Candide adhère d’abord à cette idée ; mais lorsque son oncle le chasse du château après l’avoir surpris en train d’embrasser Cunégonde, la vie va lui faire revoir cette opinion. Candide va en effet traverser une série de péripéties qui seront autant d’épreuves. Il se bat contre les Abares et découvre les horreurs de la guerre ; il assiste à la mort de milliers d’hommes et de femmes lors du tremblement de terre de Lisbonne ; il est condamné à mort injustement et en réchappe comme par miracle ; il découvre la manière cruelle dont sont traités les esclaves noirs, et finit par se réfugier en Turquie. Sur son chemin, il perd et retrouve tour à tour Pangloss et Cunégonde. A la fin du conte, ils vivent tous ensemble en Turquie et se contentent de « cultiver leur jardin », c’est-à-dire de s’occuper de leurs affaires privées sans plus se mêler du monde. « Il faut cultiver son jardin » est en effet le mot final du derviche, un mystique et sage de confession musulmane. Les principaux thèmes de cette œuvre sont ainsi le bonheur, la justice, l’ordre du monde et la politique.

Comment est écrit Candide ?

Candide de Voltaire recourt au registre didactique lorsque Pangloss expose les   théories de Leibniz   ou les siennes ; cette œuvre utilise également le registre descriptif pour poser le cadre des différentes péripéties, mais aussi et surtout le registre ironique lorsque Voltaire promène ses personnages d’un malheur à un autre, et qu’il critique ainsi l’idée selon laquelle Dieu gouvernerait le monde et le ferait de manière sage et bienveillante. Les procédés littéraires qu’utilise le plus Voltaire sont l’ intertexte , lorsqu’il fait référence à d’autres textes, comme ceux de Leibniz ou des théologiens de son temps, ou à des événements historiques de son époque, comme les procès en hérésie qui ont explosé au XVII e siècle et qui continuent au XVIII e siècle, mais aussi l’ antiphrase , comme lorsqu’il fait tenir à Candide des propos naïfs, que viennent contredire les événements ou les discours de ses interlocuteurs.

Quels sont les passages les plus célèbres de Candide ?

Les extraits de Candide le plus souvent étudiés en classe sont les plus célèbres et plus emblématiques : l'épisode du « nègre du Surinam » où les atrocités de l’esclavage sont exposées par un esclave même ; celui du tremblement de terre de Lisbonne qui relate un événement historique réel ayant fait couler beaucoup d’encre en son temps. Enfin, l’ utopie d’Eldorado , que Candide et Pangloss découvrent en volant, fait aussi partie des moments forts du livre, comme le moment formel au cours duquel la morale énigmatique de l’intrigue est donnée, celle de « cultiver son jardin ».

Candide,  quel héritage?

Candide est un des derniers textes de Voltaire. C’est toute son expérience et son amertume face aux déconvenues et persécutions dont il a été lui-même victime qui y sont retranscrites, et la décision de se retirer de la vie politique et du monde pour s’occuper d’abord de ses affaires privées entre en écho avec son propre choix de vivre paisible à Ferney. Devenu un des textes les plus connus de Voltaire, « Candide » est devenu le nom d’un personnage alors qu’il s’agissait à l’origine d’une antonomase , puisque c’est un adjectif, « candide », qui a donné son nom à ce personnage. Adapté en bande dessinée par Joann Sfar, en 2003, ce conte philosophique a aussi donné lieu à un film satirique, en 1960, réalisé par Norbert Carbonnaux et dans lequel jouent les acteurs les plus en vue de l’époque, notamment Louis de Funès qui y interprète le rôle d’un militaire particulièrement cruel.

Ce qu’il faut retenir sur Candide ou l'Optimisme

  • Contexte historique : le XVIII e siècle, siècle des Lumières.
  • Genres littéraires : conte philosophique, récit initiatique.
  • Principaux thèmes :  le bonheur, la justice, l’ordre du monde et la politique.
  • Registres :  didactique, descriptif et ironique.
  • Procédés littéraires :  l’intertexte et l’antiphrase.
  • Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».
  • Analyse : texte engagé et emblématique de l'œuvre de  Voltaire dans lequel il dénonce l’esclavage, l’hypocrisie, la guerre et remet en cause la philosophie de l’optimisme du XVII e siècle. L'adjectif « candide » devient le nom d'un héros de la littérature (célèbre exemple de l'emploi de la figure de style de l'antonomase).

►  Découvrez la vidéo de la série  Félix déLIRE  consacrée à Candide ou l'Optimisme de Voltaire.

►►  Tout sur la littérature d'idées du XVI e au XVIII e siècle

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Honoré de Balzac : La Peau de chagrin (1831)

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La Peau de chagrin (1831)

– Honoré de Balzac –

Présentation

La restauration en france, la société post-révolutionnaire, l’industrialisation, les conséquences de la révolution, les luttes sociales et politiques, la réflexion sur la vie et la mort, contexte biographique de balzac, résumé de l’intrigue, personnages principaux, personnages secondaires, évolution des personnages, la quête du bonheur et de la jeunesse éternelle, la décadence de la société, la métaphore de la peau de chagrin, le conflit entre l’individu et la société, la réflexion sur la mort et le temps, la tentation et la morale, analyse des symboles, analyse du style narratif, comparaison avec d’autres œuvres de balzac, réception initiale, influence sur la littérature, influence sur d’autres auteurs, adaptations et interprétations, réévaluation critique, en résumé…, [📽 vidéo] 20 citations choisies d’honoré de balzac.

Portrait d'Honoré de Balzac

« Lorsque le bonheur tient à un fil… » C’est cette idée centrale qui sous-tend La Peau de chagrin  d’ Honoré de Balzac , l’un des romans les plus emblématiques de La Comédie Humaine . Ce roman est publié en 1831 par Gosselin et Canel dans les Romans et contes philanthropiques , puis en 1834 aux éditions Werdet dans les Études philosophiques . Le texte a connu diverses prépublications dans les journaux de l’époque, sous forme d’extraits dans la Revue des Deux Mondes en mai 1831, sous le titre Une débauche , publié un mois plus tard dans le Cabinet de lecture et Le Voleur . La Revue de Paris publie à son tour une version du texte sous le titre Le Suicide d’un poète . Ces prépublications provoquent un engouement tel que l’ouvrage est rapidement épuisé peu après sa publication définitive.

La Peau de chagrin (estampe), drame fantastique de Louis Judicis en 5 actes, d'après le roman d'Honoré de Balzac, 1851.

⬆ La Peau de chagrin (estampe), drame fantastique de Louis Judicis en 5 actes, d’après le roman d’ Honoré de Balzac , 1851.

Contexte historique

Pour comprendre La Peau de chagrin , il est essentiel de se plonger dans le contexte de l’époque. Le roman a été publié en 1831, au cœur de la Restauration en France , une période de bouleversements politiques et sociaux. Balzac utilise cette toile de fond pour explorer les conflits entre la vieille aristocratie et la nouvelle bourgeoisie montante. L’industrialisation, les inégalités croissantes et la quête de la réussite sont autant de thèmes liés à cette période.

Le contexte historique joue un rôle significatif dans La Peau de chagrin et enrichit la compréhension des thèmes et des personnages du roman. Voici une exploration plus détaillée de ce contexte.

Le roman se déroule pendant la période de la Restauration en France , qui a suivi la chute de Napoléon Bonaparte en 1815. La Restauration a ramené la monarchie bourbonienne au pouvoir, avec Louis XVIII en tant que roi. Cependant, cette période était marquée par des tensions politiques et sociales. La vieille noblesse royaliste cherchait à rétablir son pouvoir, tandis que la bourgeoisie montante revendiquait une plus grande influence.

Après la Révolution française et le règne de la Terreur , la société française était en pleine transformation. La Révolution avait bouleversé l’ordre social établi et créé des opportunités pour l’ascension sociale. Cependant, elle avait également engendré des inégalités croissantes et des luttes pour le pouvoir. La Peau de chagrin reflète ces bouleversements sociaux et explore les conflits entre la vieille aristocratie et la nouvelle bourgeoisie.

Au XIXe siècle, la France connaissait une période d’industrialisation rapide, avec l’émergence de nouvelles industries et la croissance des centres urbains comme Paris. Cette industrialisation a entraîné des changements économiques et sociaux importants, créant de nouvelles opportunités mais aussi des déséquilibres et des tensions. Le roman suggère que la quête du bonheur matériel et la poursuite du plaisir étaient devenues des obsessions dans cette société en mutation.

La Peau de chagrin explore également les conséquences à long terme de la Révolution française . La quête de liberté et d’égalité avait ouvert de nouvelles possibilités pour les individus, mais elle avait aussi laissé des cicatrices profondes dans la société. Les personnages du roman, en particulier Raphaël, incarnent cette quête de liberté individuelle et les défis qui en découlent.

Le roman évoque les tensions sociales et politiques de l’époque, en particulier les conflits entre les différentes classes sociales. Les personnages, tels que le duc de Navarreins et le marquis de Vandenesse, représentent la vieille aristocratie et la jeunesse dorée de la haute société. Ces personnages se trouvent souvent en opposition avec Raphaël, qui vient d’un milieu plus modeste.

Le contexte historique de la Restauration, marqué par des bouleversements politiques et sociaux, souligne la réflexion du roman sur la vie et la mort. La montre, qui symbolise le temps qui passe inexorablement, rappelle aux personnages la fragilité de la vie humaine et la nécessité de faire des choix judicieux.

En résumé, le contexte historique de La Peau de chagrin contribue à créer une toile de fond riche et complexe pour l’intrigue et les thèmes du roman. Il offre un éclairage sur les conflits sociaux et politiques de l’époque, tout en servant de cadre à la réflexion profonde sur la nature humaine, le bonheur et la quête éternelle de la jeunesse et du plaisir.

La vie et la carrière d’ Honoré de Balzac sont indissociables de son œuvre. En tant qu’écrivain influent du XIXe siècle , il a puisé dans ses propres expériences personnelles et professionnelles pour créer des personnages et des intrigues mémorables. Sa lutte pour réussir en tant qu’écrivain indépendant et son obsession pour le travail sont des thèmes récurrents dans son travail, et ils se reflètent également dans La Peau de chagrin .

La Peau de chagrin raconte l’histoire de Raphaël de Valentin, un jeune homme désargenté à Paris. L’intrigue tourne autour de la découverte par Raphaël d’une peau de chagrin magique qui exauce tous les désirs de son propriétaire. Cependant, chaque vœu réalisé réduit la taille de la peau, rapprochant ainsi la mort du détenteur.

Raphaël, obsédé par l’idée de la jeunesse éternelle et de la richesse, utilise la peau pour satisfaire ses désirs, mais il découvre rapidement les conséquences dévastatrices de ses choix. Le roman explore les thèmes de la quête du bonheur, de la tentation, de la décadence sociale et de la réflexion sur la vie et la mort.

Le personnage de Fœdora, une femme mystérieuse et séduisante, entre dans la vie de Raphaël, ajoutant une dimension supplémentaire à son dilemme moral. Au fur et à mesure que la peau de chagrin se rétrécit, Raphaël est confronté à la réalité de sa propre mortalité.

Le roman se termine de manière tragique, avec Raphaël réalisant qu’il ne peut échapper à son destin. La Peau de chagrin est une méditation profonde sur la condition humaine, la nature destructrice de la quête des désirs insatiables et les conséquences de nos choix égoïstes. Balzac utilise des symboles métaphoriques et un contexte historique pour explorer ces thèmes complexes, en faisant de cette œuvre un classique de la littérature française du XIXe siècle.

Personnages

Les personnages contribuent à l’exploration des thèmes complexes du roman, notamment la quête du bonheur, la tentation, la décadence sociale et les conséquences des choix. Ils enrichissent l’intrigue et permettent à Balzac d’examiner la nature humaine sous différentes perspectives.

▪ Raphaël de Valentin Raphaël est le protagoniste central du roman. Il est un jeune homme désargenté vivant à Paris, cherchant à donner un sens à sa vie. Il découvre la peau de chagrin, qui exauce tous ses désirs, mais se rétrécit à chaque vœu réalisé. Son personnage évolue de l’insouciance à la prise de conscience de la nature destructrice de ses désirs égoïstes.

▪ Fœdora Fœdora est une femme séduisante et mystérieuse avec laquelle Raphaël entretient une relation tumultueuse. Elle représente la tentation et les désirs de Raphaël, mais elle est également complexe et tourmentée, cherchant sa propre rédemption.

▪ L’abbé Herrera L’abbé Herrera est un personnage énigmatique qui entre en possession de la peau de chagrin avant Raphaël. Il joue un rôle crucial dans l’histoire, initiant Raphaël à la découverte de l’objet magique et lui révélant ses secrets.

▪ Pauline Pauline est la sœur de Raphaël. Elle incarne l’amour familial et la préoccupation pour le bien-être de son frère. Son personnage est empreint de gentillesse et de dévouement.

▪ Laure Laure est une amie de Pauline et joue un rôle important dans la vie de Raphaël. Elle est le symbole de la vertu et de l’honnêteté, offrant un contraste frappant avec les tentations destructrices de Fœdora.

▪ Gobseck Gobseck est un usurier et un personnage emblématique de la Comédie Humaine de Balzac. Il fait une brève apparition dans La Peau de chagrin en tant que créancier de Raphaël, soulignant les conséquences financières de ses actions.

▪ Le Duc de Navarreins Le duc de Navarreins est un membre de la haute noblesse et un ami de Raphaël. Son personnage représente la vieille aristocratie française et les tensions sociales de l’époque.

▪ Le Marquis de Vandenesse Le marquis de Vandenesse est un ami de Raphaël qui incarne la jeunesse dorée de Paris. Son amitié avec Raphaël reflète les cercles sociaux auxquels le protagoniste est confronté.

Raphaël de Valentin passe par une transformation profonde au cours du roman. Au début, il est un jeune homme désabusé et désargenté, mais sa découverte de la peau de chagrin lui offre l’opportunité de réaliser tous ses désirs. Cependant, cette quête effrénée de bonheur le conduit à sa perte. Fœdora, elle aussi, évolue en tant que personnage, passant d’une séductrice insaisissable à une figure plus complexe, reflétant les dilemmes moraux du roman.

Thèmes principaux

Ce thème est au cœur du roman. Raphaël de Valentin, le protagoniste, est un jeune homme désargenté en quête de sens et de bonheur . Sa découverte de la peau de chagrin, qui exauce ses désirs, symbolise la quête universelle de la félicité. Cependant, le roman met en garde contre la poursuite effrénée du bonheur à travers la satisfaction de nos désirs, car chaque vœu réalisé rapproche Raphaël de sa propre mort. Balzac suggère que le bonheur véritable réside peut-être dans la modération et la compréhension des conséquences de nos actes.

Balzac critique vivement la société parisienne de son époque. Il met en lumière la superficialité, l’ambition démesurée et l’aliénation sociale qui règnent parmi les élites et les jeunes dandys de la haute société. Les personnages, tels que le duc de Navarreins et le marquis de Vandenesse, représentent la décadence de la noblesse, tandis que Raphaël, issu d’un milieu plus modeste, est en proie aux tentations destructrices de cette société corrompue.

La peau de chagrin est une métaphore puissante du désir humain. Elle symbolise la manière dont nos désirs, une fois satisfaits, peuvent nous réduire et nous détruire. Plus Raphaël désire et utilise la peau, plus sa propre vie diminue. Cela souligne la nature éphémère de la satisfaction des désirs matériels et les conséquences néfastes de la recherche insatiable du plaisir.

Le roman explore le conflit entre l’individu et la société. Raphaël est confronté à des pressions sociales et à des attentes contradictoires, notamment celles de sa famille, de ses amis et de la haute société. Il est tiraillé entre ses propres désirs et la conformité aux normes sociales. Cette tension intérieure reflète les luttes de nombreux individus face aux attentes sociales et à la recherche de leur propre identité.

La montre, qui symbolise le passage implacable du temps , est un thème récurrent du roman. Elle rappelle aux personnages, en particulier à Raphaël, la fin inéluctable de la vie. Le roman nous encourage à réfléchir à la manière dont nous utilisons notre temps et à la nécessité de faire des choix judicieux dans nos vies.

Les personnages sont confrontés à des tentations tout au long de l’histoire. Fœdora incarne la tentation de la luxure, tandis que la quête de richesse et de pouvoir représente d’autres formes de tentation. Le roman pose des questions sur la moralité de ces choix et les conséquences qui en découlent. Il met en garde contre les compromis moraux pour satisfaire nos désirs immédiats.

Ces thèmes profonds et interconnectés confèrent à La Peau de chagrin une richesse narrative et une profondeur philosophique qui en font une œuvre littéraire majeure du XIXe siècle. Balzac explore la nature humaine, la société et les dilemmes moraux à travers une histoire captivante et des personnages complexes, offrant ainsi aux lecteurs une méditation profonde sur la condition humaine.

Dans La Peau de chagrin , Honoré de Balzac utilise des symboles métaphoriques pour renforcer les thèmes et les messages sous-jacents de l’œuvre. Ces symboles , riches en significations, offrent aux lecteurs une compréhension plus profonde de l’intrigue et des personnages.

▪ La peau de chagrin La peau de chagrin elle-même est le symbole central du roman. Elle représente les désirs humains insatiables et la manière dont ils peuvent nous consumer. Chaque vœu réalisé avec la peau rétrécit son apparence, rapprochant Raphaël de la mort. Ce symbole incarne la nature éphémère de la vie, ainsi que les conséquences de la quête effrénée du bonheur matériel.

▪ Le miroir Le miroir est un symbole de la réflexion intérieure des personnages. Raphaël se confronte souvent à son propre reflet, ce qui souligne sa quête d’identité et son désir de compréhension de soi. Il représente également la vérité que les personnages cherchent à éviter, car ils sont confrontés à leurs propres choix et à la réalité de leurs désirs.

▪ La montre La montre est un autre symbole important qui évoque le passage implacable du temps. Elle souligne la nature éphémère de la jeunesse et la nécessité de faire des choix judicieux dans la vie. Le tic-tac constant de la montre crée une tension dramatique, rappelant à Raphaël que chaque instant compte.

▪ Le sac d’or Le sac d’or symbolise la tentation et les conséquences matérielles des désirs. Il représente l’aspect matériel de la vie que Raphaël cherche à acquérir en réalisant ses vœux. Cependant, il devient également un fardeau, rappelant à Raphaël les sacrifices qu’il doit faire pour atteindre ses objectifs.

▪ Les écrits de l’abbé Herrera Les écrits de l’abbé Herrera, découverts par Raphaël, sont également des symboles importants. Ils contiennent des informations sur la peau de chagrin et son fonctionnement, mais aussi des réflexions philosophiques sur la nature humaine. Ces écrits sont une source de connaissance et de sagesse, mais ils révèlent également les limites de la compréhension humaine.

▪ Le portrait d’un homme Le portrait d’un homme mystérieux, vu par Raphaël dans la boutique de l’abbé Herrera, intrigue le protagoniste tout au long du roman. Il symbolise la quête de Raphaël pour percer les mystères de la vie et de la mort. Ce portrait devient un symbole de l’énigme fondamentale de l’existence.

L’utilisation de ces symboles renforce la richesse de l’œuvre de Balzac en ajoutant des couches de sens et de profondeur à l’intrigue. Ils permettent également aux lecteurs de réfléchir aux thèmes universels du bonheur, de la jeunesse, du temps qui passe et des conséquences de nos désirs, rendant ainsi La Peau de chagrin une œuvre littéraire riche et complexe.

Balzac est reconnu pour son style réaliste et sa minutie dans la description des détails matériels et sociaux. Son utilisation d’une narration omnisciente permet aux lecteurs de pénétrer profondément dans les pensées et les motivations de ses personnages. Cette approche narrative immersive contribue à la complexité de l’œuvre.

Une comparaison avec d’autres œuvres de Balzac , telles que Le Père Goriot ou Eugénie Grandet , met en lumière les thèmes récurrents de l’auteur. Si La Peau de chagrin se penche sur les désirs humains insatiables, Le Père Goriot explore la cupidité et l’ambition sociale, offrant une perspective complémentaire sur la société de l’époque.

Réception critique et influence

Lors de sa publication en 1831, La Peau de chagrin a suscité des réactions diverses. Certains l’ont salué pour son audace et sa profondeur, tandis que d’autres ont critiqué son caractère sombre et pessimiste. L’œuvre de Balzac a depuis exercé une influence significative sur la littérature mondiale, inspirant des écrivains tels que Marcel Proust et Albert Camus .

Lors de sa sortie, La Peau de chagrin a été accueillie avec une certaine controverse. Certains critiques ont salué l’audace de Balzac pour son exploration profonde de la psychologie humaine et de la société, ainsi que pour sa maîtrise du réalisme. D’autres, cependant, ont été choqués par le ton sombre et pessimiste du roman, ainsi que par sa critique acerbe de la société de l’époque. Certains ont même perçu le roman comme immoral en raison de son traitement des thèmes de la tentation et de la luxure.

La Peau de chagrin a eu un impact durable sur la littérature française et mondiale. Le roman est considéré comme un précurseur du réalisme littéraire , un mouvement majeur qui a émergé au XIXe siècle et qui se caractérise par une représentation précise de la vie quotidienne et des personnages psychologiquement nuancés. Balzac était l’un des principaux écrivains réalistes, et La Peau de chagrin a contribué à établir sa réputation en tant que maître de ce genre.

Le roman a également inspiré d’autres écrivains et artistes. Marcel Proust , par exemple, a été influencé par Balzac et a fait référence à La Peau de chagrin dans son œuvre majeure À la recherche du temps perdu . Le roman a également influencé des écrivains tels que Albert Camus et André Malraux . Son exploration des désirs humains et des conséquences de la quête du bonheur a été un sujet de réflexion pour de nombreux écrivains.

Au fil des ans, La Peau de chagrin a été adaptée dans divers médias, notamment au théâtre et au cinéma. Ces adaptations ont permis au roman de toucher un public plus large et de maintenir son importance culturelle. Chaque adaptation a offert une interprétation unique des thèmes et des personnages du roman.

Au fil du temps, la perception critique de La Peau de chagrin a évolué. De nombreux critiques modernes considèrent le roman comme une œuvre majeure de la littérature française , saluant sa profondeur psychologique, sa réflexion sur la nature humaine et son style narratif réaliste. Il est désormais largement reconnu comme l’un des chefs-d’œuvre d’ Honoré de Balzac et de la littérature du XIXe siècle .

En résumé, La Peau de chagrin a suscité des réactions variées lors de sa publication, mais son influence durable sur la littérature et son statut en tant que classique de la littérature réaliste en font une œuvre littéraire incontournable. Son exploration des désirs humains, de la quête du bonheur et de la condition humaine continue de captiver les lecteurs et d’inspirer les écrivains à travers les générations.

La Peau de chagrin d’ Honoré de Balzac est bien plus qu’un simple roman. C’est une œuvre complexe qui explore la nature humaine, la société et la quête éternelle du bonheur. Grâce à son style réaliste, à ses personnages nuancés et à ses thèmes intemporels, le roman continue de captiver et d’inspirer les lecteurs du monde entier, offrant une méditation profonde sur la condition humaine et l’impact destructeur de nos désirs inextinguibles.

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  • Le genre romanesque . – Les différents genres romanesques .
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Contextualisation de Rabelais : Gargantua

Par fenek230   •  21 Avril 2022  •  Fiche  •  2 020 Mots (9 Pages)  •  1 858 Vues

OBJET D’ETUDE 1

La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle.

RABELAIS, Gargantua , 1534 (traduit en français moderne par Marie-Madeleine Fragonard d’après l’édition définitive de 1542).

Séance : Contextualisation

I/ Contexte historique : XVIème Siècle.

II/ Contexte culturel : Humanisme et Renaissance.

III/ Auteur : François Rabelais.

1. La France au temps des conflits

De 1515 à1547, la France est gouvernée par François I er . Celui-ci tâche de consolider son pouvoir royal, en France et en Europe à une époque marquée par des guerres quasi continuelles  (voir verso de la couverture, en fin d'ouvrage). Celles-ci l'opposent surtout à Charles Quint  qui règne sur un immense empire notamment en Autriche, aux Pays-Bas, en Espagne et en Italie. François I er  pour rivaliser avec lui, crée de nouvelles alliances. Mais il essuie de nombreuses défaites militaires face à l’empereur, et deux échecs, en particulier vont marquer ses contemporains. Sa capture à Pavie en 1525, le contraint à signer un traité et à renoncer à toutes ses prétentions sur l’Italie et le sac de Rome en 1527 voit les troupes au Service de Charles Quint détruire la ville.

Le siège et la Bataille de Pavie – 1525-1528, peinture sur bois. Ashmolean Museum, université d’Oxford. (Royaume-Uni)

De plus, François I er  est confronté à la montée des conflits religieux  en Europe. En effet, plusieurs courants veulent réformer l'Église catholique : d'une part les évangéliques , d'autre part, les luthériens , puis les calvinistes. Ils appellent à un retour aux sources de la foi. Les deux derniers   courants, qui proposent une vision de l'humanité plutôt sombre, entendent réformer radicalement l’Église, tandis que le premier qui a une vision plus positive de l'Homme propose une réforme interne plus douce de l'Église catholique entreprend sa propre réforme à travers le concile de Trente  à partir de 1545. Mais les tensions montent : l'Inquisition (tribunal spécial de l'Église catholique, créé au XIIIe siècle pour réprimer les hérétiques et les impies) est rétablie en Espagne et en Italie, et François I er , d'abord protecteur des évangéliques, réprime sévèrement des « hérétiques » après l'affaire des Placards de 1534.

2. Le renouveau des arts et de la culture

Le XVIe siècle fait aussi rayonner la culture : on a appelé cette époque « Renaissance », car elle fut un temps de renouveau et de profonds changements culturels. En effet, la perception du monde a changé, notamment après que de nouvelles civilisations  ont été découvertes (par Vasco de Gama ou Christophe Colomb (1492 découverte du Nouveau Monde., entre autres) De plus, l'invention de l'imprimerie  (En 1450, Gutenberg perfectionne cette invention asiatique) permet de diffuser de  nouveaux savoirs  (comme les théories héliocentristes  du Polonais Nicolas Copernic) ou des savoirs redécouverts  comme les textes antiques gréco-latins rapportés en Italie (suite à la chute de   Constantinople en 1453 qui marque la fin de l’Empire romain d’Orient aussi appelé Empire Byzantin).

L'ignorance chassée

François Ier, son épée à la main, pénètre dans le temple de Jupiter

Fresque de Rosso Fiorentino (1494-1540) dans la galerie François Ier, au château de Fontainebleau.

François I er , est très sensible à ces changements culturels : avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts  en 1539, il fait du français la langue officielle (c'était auparavant le latin) et soutient de   nombreux artistes français (comme sa sœur Marguerite de Navarre célèbre femme de lettres) et italiens (comme Léonard de Vinci, voir verso de la couverture en début d’ouvrage).

II/ Mouvements culturels et artistiques : Humanisme et Renaissance.

  • L’humanisme :

1. Une nouvelle vision de l'homme et du monde.

On utilise souvent, aujourd'hui, le terme d'« humanisme» dans un sens large, pour désigner la qualité de ceux qui montrent une confiance bienveillante envers l'humanité. Une telle définition trouve sa source à la Renaissance, où un vaste courant intellectuel, qu'on nommera plus tard l'humanisme, diffuse une nouvelle vision de l'homme à travers toute l'Europe.

Cette vision est éminemment positive et redonne une place centrale à l'homme. On retient souvent, pour le montrer, la phrase que Pic de la Mirandole écrivit en 1486 dans son livre Sur la dignité de l’homme :  « [o]n ne peut rien voir de plus admirable dans le monde que l'homme. » Car, de   Guillaume Budé en France à Érasme aux Pays-Bas, les intellectuels voient en l'être humain un individu merveilleusement doté par Dieu, qu'il convient de mener à son plein potentiel, intellectuel, physique, ou moral (voir verso de la couverture, en début d'ouvrage).

Cette vision de l'homme conduira de nombreux humanistes à être séduits par la pensée évangélique ; d'autres seront convaincus par les idées protestantes, même si elles reposent sur une vision plus sombre de l'homme, qui serait irrémédiablement corrompu par le péché originel. En tout cas, tous appellent de leur vœu un retour au texte originel (la Bible était connue surtout à travers une traduction en latin, et via les innombrables commentaires savants qui l'accompagnaient) et une réforme douce de l'Église. Ce mouvement ne prône pas, en effet, le radicalisme mais bien plutôt le pacifisme et l'œcuménisme : ceux que l'on a nommés les humanistes rêvent d'une « république des Lettres » sans frontières, et sont persuadés que « les États seront heureux quand les rois philosopheront, ou quand les philosophes régneront », comme l'écrit François Rabelais au chapitre 43 de Gargantua.

COMMENTS

  1. Modèle de dissertation historique

    Un bon titre évoquera la thèse défendue. Un excellent titre sera précis : il évoquera le contexte historique ou la date par exemple. Modèle de dissertation Quelques règles générales. Les paragraphes commencent par un alinéa. La 1 ere page (la page titre) n'est pas numérotée. Les marges sont à 2,5 cm.

  2. PDF Méthode de la dissertation en Histoire

    Méthode de la dissertation en HistoireM. oi. e I. Lire et comprendre le sujet 1. Comp. endre le libellé et le sens du sujet Avant tout autre chose, il s'a. it de comprendre parfaitement le sujet. Il faut déterminer le sens précis de chaque terme, (noms propres, noms communs spécifiques, verbes-sujets, les faux amis) donc pour cela il ...

  3. La dissertation en histoire : astuces et conseils pour réussir

    Développez votre culture historique. Une bonne connaissance des faits historiques et des historiens reconnus est essentielle pour réussir une dissertation. Lisez des ouvrages, des articles et des revues spécialisées pour enrichir votre culture historique et être en mesure de mobiliser des références pertinentes dans votre devoir.

  4. PDF FICHE MÉTHODE

    Deux sujets de dissertation sont proposés au choix (en alternative au « dossier documentaire ») comme travail à effectuer dans la première partie (dite partie longue ou partie majeure ou dominante) de l'épreuve du baccalauréat en histoire-géographie. La dissertation porte sur un thème de géographie ou d'histoire tiré au sort.

  5. Phrase d'accroche pour une dissertation : comment faire

    L'accroche historique est généralement utilisée dans les sujets de dissertation ayant eux-mêmes une dimension historique. Elle peut être utilisée dans les dissertation en histoire, mais également de littérature pour parler, par exemple, d'un mouvement littéraire. Lors d'une accroche historique, veillez à bien situer le contexte.

  6. PDF 1. Qu'est-ce qu'une dissertation historique

    Qu'est-ce qu'une dissertation historique ? 1.1. ... effectivement toujours être replacé dans un contexte précis. Cette démarche historique nécessite donc : • D'utiliser un vocabulaire historique c'est-à-dire les notions spécifiques au sujet, qui ont des significations précises et liées au contexte de l'époque. ...

  7. La dissertation historique

    La dissertation historique. DISSERTATION HISTORIQUE. Toute dissertation doit comprendre trois parties: une introduction, un développement, une conclusion. Faites toujours un plan de vos idées avant de commencer. Un bon plan est le premier gage de réussite. 1. Introduction. 1.1) donnez un cadre au sujet à traiter : - cadre spatial et temporel.

  8. La méthode de la dissertation historique

    La méthode de la dissertation historique Ressources de méthodologie. Attention, la dissertation n'est pas un exercice de récitation et avoir une bonne mémoire ne suffit pas. ... Une présentation du contexte dans lequel s'intègre le sujet c'est-à-dire qu'on va poser un cadre, on va également poser les limites chronologiques et spatiales ...

  9. Le commentaire de texte en histoire

    Une fois la critique externe réalisée, il est crucial de replacer le document dans son contexte historique. Cette étape permet de saisir les enjeux et les événements qui ont influencé l'auteur et d'appréhender le document avec une perspective plus large. ... Yannick Clavé, Méthodologie de la dissertation en histoire : Classes ...

  10. PDF La Dissertation : Conseils De Méthode

    Une dissertation est une discussion autour d'un problème posé, directement ou implicitement par l'énoncé du sujet, c'est une démonstration. Elle ne se fond pas sur une source particulière à ... (contexte historique). Elle ne consiste jamais à recopier celui-ci sans autre forme de procès.

  11. Écrire, réviser et éditer un travail historique

    Réviser et éditer sont les dernières étapes dans le processus d'écriture d'un travail historique. Réviser consiste à relire le texte pour améliorer son contenu. Éditer consiste à dépister les erreurs de grammaire, de syntaxe, d'orthographe, de ponctuation, etc. Voir la Liste de contrôle « Présentation et écriture ».

  12. Trouver un sujet et formuler une problématique

    Un devoir d'histoire ne peut pas se contenter d'énoncer des faits passés, il doit aller plus loin en proposant des pistes d'explication et de compréhension par rapport à un contexte historique particulier. La dissertation historique n'est pas la répétition des conclusions tirées par d'autres spécialistes : elle propose votre ...

  13. PDF LA DISSERTATION EN HISTOIRE

    LA DISSERTATION EN HISTOIRE La p ésente fihe on ene les tavaux édigés en situation d'examen. Pou les tavaux édigés dans le cadre de séminaires, voir la fiche correspondante (« Travaux de séminaire »). Par le terme « dissertation » on entend ici un travail écrit qui répond à un sujet (ex. : « La

  14. Comment écrire une dissertation en Histoire ? Exemple

    Pour rédiger une dissertation en histoire, il faut commencer par s'assurer de connaître le sujet dans son ensemble. Si des termes sont inconnus, il faut chercher des définitions pour ceux-ci. Il faut aussi identifier les noms propres (les personnages cités, les villes, et même les pays, et les remettre en contexte ; la France actuelle n ...

  15. Méthode pour le commentaire et la dissertation historiques

    Cet ouvrage apporte à l'étudiant en histoire les méthodes pour aborder les diverses épreuves du cursus universitaire. Du brouillon à la réalisation d'un commentaire, il apprend à cerner un texte, ses idées et son plan. Le lecteur découvre comment interpréter justement et situer dans leur contexte des documents statistiques et des illustrations. De plus, il y trouvera les ...

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    La dissertation historique I.RAPPEL SUR LA MÉTHODE Le sujet de dissertation est généralement composé d'une citation, d'une question ou d'une consigne de rédaction. Pour l'aborder, l'élève doit faire plusieurs opérations fondamentales: décomposer l'intitulé du sujet, identifier le type de sujet dégager une problématique et chercher des idées relatives au sujet.

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