Dictionnaire de philosophie en ligne
Comment rédiger une introduction de dissertation
Comment rédiger son intro de dissertation de philosophie ? Quelles sont les étapes obligatoires ? Celles facultatives ? Et quand vaut-il mieux l’écrire ? On fait le point sur la méthode de l’introduction.
L’introduction est le premier contact avec le lecteur ou la lectrice. C’est un moment important, qui montre déjà si vous maîtrisez la méthode. Un correcteur ou une correctrice connaît à peu près votre note rien qu’en lisant l’introduction. Autant ne pas la bâcler !
Une introduction est toujours structurée en 3 ou 4 étapes :
- Accroche (facultative)
- Définition des termes du sujet
- Énoncé de la problématique
- Annonce de plan
La personne qui corrige va chercher ces étapes dans votre texte. Si elle n’y parvient pas, c’est que votre introduction est confuse ou manque de structure. Il faut donc être le plus clair possible. Une bonne idée est de revenir à la ligne à chaque nouvelle étape. Vous indiquez ainsi visuellement le changement et aidez à suivre votre pensée.
Étape 1 : l’accroche
Article détaillé → Faire une accroche
C’est une étape facultative. Elle consiste à prendre un élément “accrocheur” pour capter l’attention du lecteur ou de la lectrice. On part de quelque chose “hors philosophie” (fait historique, événement récent, fiction, etc.) et on amène vers le sujet. L’idée est de ne pas démarrer trop sèchement, directement en donnant la définition des termes du sujet.
Étape 2 : définir les termes
Article détaillé → Définir les termes
Il s’agit d’expliciter le sens qu’on donne aux mots du sujet. Fournir des définitions permet d’être d’accord sur “de quoi on parle” et évite les malentendus. Pensez à un sujet sur la morale : il vaut mieux définir la morale dès le départ, sinon on risque de ne pas se comprendre.
Étape 3 : poser la problématique
Articles détaillés → Comment trouver la problématique ? + Poser la problématique
La définition des termes fait apparaître un problème intellectuel, un paradoxe. C’est ce qu’on appelle la problématique. L’introduction doit expliquer clairement quel est ce problème. Il ne s’agit pas juste de poser une question, mais de montrer que quelque chose “ne fonctionne pas” avec les définitions.
C’est une étape cruciale de la copie. Si vous n’identifiez pas de problème, vous n’avez pas de raison d’écrire de dissertation. En réalité, toute votre dissertation est un essai pour solutionner ce problème. Vous devez donc être très pédagogique.
Étape 4 : annoncer le plan
Article détaillé → L’annonce de plan
Une fois le problème présenté, on déroule les étapes de sa résolution. C’est-à-dire le plan. Annoncer le plan montre que vous savez où vous allez et donne une idée de la progression que vous allez suivre. En pratique, il s’agit de faire 3 phrases qui décrivent rapidement le contenu de vos 3 parties.
Certains enseignants préfèrent du suspense ( sic ) et disent que l’annonce de plan est facultative. D’autres affirment l’inverse : “S’il n’y a pas d’annonce de plan, c’est qu’il n’y a pas de plan”. Pour être prudent mieux vaut toujours annoncer son plan.
Et après l’intro ?
Article détaillé → Faire une sous-partie
Une fois l’introduction rédigée, vous allez écrire votre développement. Il se compose souvent de 3 grandes parties , qui contiennent chacune 3 sous-parties. Chaque sous-partie doit affirmer une idée et donner une raison d’accepter cette idée.
Quand rédiger l’introduction ?
L’introduction peut se rédiger avant d’écrire le développement, ou bien à l’inverse après l’avoir écrit. Chaque option à ses avantages et ses inconvénients. Rédiger l’introduction en premier suppose davantage de maîtrise, mais donne souvent un résultat plus convaincant. L’écrire après le développement permet de rattraper des erreurs, mais ne garantit pas de sauver la copie.
On peut aussi écrire les définitions et la problématique d’abord, et compléter l’annonce de plan une fois la copie entièrement rédigée. Cela permet d’avoir une idée nette de la problématique et du sens des mots, sans obliger à suivre un plan qu’on n’a pas complètement prévu.
Crédit photo : Cosmos Pencil Tablet Paper par Calsidyrose (CC-BY).
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Comment réussir son introduction de dissertation en philosophie ?
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L’introduction de dissertation en philosophie est un élément très important. D’une part, car c’est de votre introduction que va découler la pertinence de votre plan, d’autre part, car vous devez y réussir deux des trois opérations que tout bon apprenti philosophe doit maitriser : la conceptualisation et la problématisation.
Tout d’abord, il vous faudra faire une accroche.
Vous avez deux possibilités pour l’accroche de l’introduction en philosophie. Soit vous avez une citation qui colle bien au sujet. Attention, il n’est pas utile et même contre productif de mettre une citation qui ne colle pas au sujet ou pas directement à ce sujet. Soit vous prenez un exemple concret, politique, juridique, littéraire ou même du quotidien, qui vous permet d’introduire le problème du sujet. Le but est de montrer d’emblée que le sujet pose une question intéressante à propos de laquelle on va effectivement devoir débattre. Il faut donc que votre exemple montre le plus possible que la réponse au sujet n’est pas évidente et que nous allons pouvoir opposer des arguments sur cette question. Pour aller plus loin sur la réalisation de l’accroche, je vous conseille cet article :
Ensuite, grâce à l’accroche, vous avez justifié la pertinence du sujet en montrant qu’il faisait effectivement débat, c’est donc le moment de rappeler le sujet. Vous pouvez le répéter tout simplement sans chercher à le reformuler. Reformuler le sujet peut être un exercice intéressant, néanmoins il est aussi hautement risqué car vous risquez ainsi de mal le reformuler et donc de le changer ou de le réduire ce qui vous conduira au hors sujet ou à un traitement seulement partiel du sujet. Je vous conseille donc de ne pas vous y essayer au moins dans un premier temps.
Une fois que vous avez fait l’accroche et répété le sujet les choses sérieuses commencent. Il faut rédiger la problématique tout en conceptualisant c’est-à-dire en définissant les termes du sujet.
Rédiger une problématique dans l’introduction de dissertation en philosophie
Le but de la problématique en philosophie est de montrer que le sujet qui est donné fait effectivement débat et que cela va donc justifier d’en débattre pendant tout votre devoir. Il s’agit donc de montrer que des thèses (réponses au sujet argumentées) vont s’opposer sur ce sujet. Pour ce faire, vous ne devez pas simplement formuler une question comme cela peut être le cas dans une dissertation d’histoire ou de littérature, car le sujet est déjà une question en philosophie. Je vous conseille donc de commencer par formuler une première réponse au sujet qui peut correspondre à l’opinion commune (réponse que la majorité ferait a priori sans y avoir réfléchi beaucoup).
Exemple sur le sujet » Etre libre, est-ce faire ce que l’on désire ? » :
A première vue , il semble qu’être libre c’est bien faire ce que l’on désire car si être libre c’est avoir la possibilité de faire ce que je veux quand je le veux (première définition de liberté) alors il semble que quand je fais ce que j’imagine être bon pour moi (première définition de désir), je suis libre.
En faisant cela, vous avez formulé une première réponse au sujet tout en commençant à définir les termes du sujet. Vous avez alors réalisé la première partie de la problématique. A présent pour qu’il y ait vraiment problème ou débat, il faut formuler une objection ou thèse adverse. La suite de la problématique peut donc prendre cette forme :
Mais , céder sans cesse à ses désirs, est-ce vraiment être libre ? En effet, nous pourrions au contraire défendre qu’être libre c’est plutôt être autonome c’est-à-dire capable de se donner ses propres règles (2e définition possible de liberté). Alors, céder toujours à ses désirs ce serait sans doute ne pas être capable de suivre toujours nos règles et donc ne pas être libre.
Ainsi, vous défendez d’abord qu’être libre c’est bien faire ce que l’on désire puis qu’en réalité ça n’est peut-être pas si évident que cela. Vous avez donc montré le problème tout en donnant de premières définitions de liberté et de désir.
Pour aller plus loin sur la formulation de la problématique, je vous conseille cet article
Il ne vous reste ensuite qu’à formuler votre plan. Il doit être en trois parties et doit être dialectique c’est-à-dire que vos différentes parties doivent s’opposer. La 1er partie doit s’opposer à la 2e et la 2e à la 3e pour suivre une forme de plan comme thèse/antithèse/thèse.
Exemple d’introduction produite par une élève sur le sujet : « La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ? »
“L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant”. Pascal défend ici que l’homme est fragile et misérable, c’est pourquoi c’est un roseau fragile, mais en même temps c’est un roseau pensant qui a une certaine conscience de ce qu’il est, et notamment de sa fragilité. On pourrait donc dire ici que la conscience de l’homme d’être fragile peut être un obstacle à son bonheur. Il s’agit donc de se demander si la conscience de ce que nous sommes peut réellement faire obstacle à notre bonheur ? A première vue, nous pourrions considérer que la conscience de ce que nous sommes peut effectivement être un obstacle à notre bonheur car si être conscient c’est avoir le savoir que nous sommes des êtres mortels alors cette conscience peut nous empêcher d’atteindre un état de satisfaction durable. Mais, nous pourrions au contraire considérer que la conscience que nous avons de nous-mêmes nous permet de nous connaître, puisque nous nous prenons comme objet d’étude, et alors nous permet de déterminer ce qui nous rendra réellement heureux en comprenant nos mécanismes. Nous verrons dans un premier temps qu’il faut d’abord envisager la conscience comme un moyen qui permet d’accéder au bonheur en nous faisant sortir de l’illusion. Puis, nous verrons que notre conscience de nous-mêmes peut nous rendre plus conscient de notre condition mortelle, ce qui produit de l’angoisse. Enfin, nous envisagerons que notre conscience de notre durée de vie limitée peut nous pousser à donner un sens à notre vie, ce qui nous rendra plus heureux.
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Méthode de la Dissertation Philosophique
I. le sujet.
La dissertation est l’exercice proposé pour le sujet 1 et le sujet 2 du Baccalauréat de philosophie. Le sujet de dissertation se présente toujours sous la forme d’une question à laquelle vous devez répondre. Tout au long de votre réflexion, il faut vérifier régulièrement que vous êtes bien en train de répondre à la question. Il existe quelques énoncés récurrents :
1) Qu’est-ce que… ? : On vous demande de répondre par une définition précise (ex : Qu’est-ce que la vertu ? Qu’est-ce que la justice ?), la question de l’essence de la chose, de sa nature que vous allez chercher à définir et à rendre dans toute sa complexité.
2) Peut-on… ? : Vous chercherez à interroger la possibilité pratique : dispose-t-on des moyens techniques pour… ? ; et/ou la possibilité morale : a-t-on le droit de… ? Il faut alors faire jouer la distinction entre le légal (ce qui relève du fait, du droit positif) et le légitime (fondé en raison : le rationnel, le Juste, le Bien etc…).
3) Faut-il… ? Doit-on… ? : On interroge la nécessité physique, matérielle, le besoin : sommes-nous contraints de… ? Avons-nous besoin de… ? ; et/ou l’obligation morale (= le devoir) : avons-nous le devoir de… ?
4) Pourquoi… ? À quoi sert… ? : Il s’agit de montrer les causes, les raisons de la chose, ses buts, ses finalités et/ou son utilité.
Vous chercherez toujours à comprendre la question et à défendre sa pertinence : ne contestez jamais la formulation ou l’intitulé du sujet mais dites-vous toujours « c’est une excellente question à laquelle il faut absolument répondre ». Que la question du sujet soit totale (appelant la réponse oui ou non) ou partielle, cela ne change rien à la méthodologie de la dissertation. Les deux questions de dissertation proposées au Baccalauréat portent forcément sur des thèmes différent de la philosophie. Choisissez donc judicieusement !
II. Analyse du sujet / Tempête sous un crâne (= brainstorming )
Essayez dans un premier temps de répondre sincèrement à la question en vous demandant qu’est-ce que les mots du sujet signifient. Etudiez les arguments et les contre-arguments possibles en vous forçant à défendre des points de vue qui ne sont pas forcément les vôtres. Au brouillon, appliquez la formule, il y a x et x et tous les x ne se valent pas afin d’installer de la différence, de la nuance et même de l’ambivalence. Efforcez-vous de casser les généralités abstraites trop souvent creuses et fallacieuses. Travaillez sur les différences plutôt que sur les similitudes. Servez-vous d’expressions qui apprennent quelque chose, d’exemples bien trouvés, pris dans la culture (littérature, mythes, religion, histoire, science, politique, etc..), en les développant en fonction du sujet posé et du problème soulevé par le sujet (ou qu’on a soi-même formulé à partir du sujet). Enfin, demandez-vous quels philosophes seraient susceptibles de répondre à ce sujet de dissertation et comment le feraient-ils ? Que diraient-ils ?
III. Introduction
A. Amorce et rappel du sujet
Vous devez introduire le sujet, partir d’un exemple précis pris dans la culture ou l’opinion qui vous amène tout naturellement à vous poser la question du sujet. Il s’agit de justifier le sujet, d’en montrer la pertinence et le bien-fondé ( facultatif ). Une amorce n’est jamais vague. Pas de : « De tout temps les hommes ont cherché à être heureux… » ou « Durant des siècles, les philosophes se sont interrogés sur le bonheur… ». Ensuite seulement vous rappelez la question à laquelle vous répondrez tout au long de votre dissertation . Vous ne devrez jamais reformuler le sujet. Si vous ne trouvez pas de bonne amorce, vous commencerez par rappeler le sujet.
B. Définitions des termes du sujet
Après avoir rappelé le sujet, il convient de définir les termes importants. Nul besoin de dictionnaire, c’est votre définition par rapport au sujet qui importe. Ainsi, il faudra faire résonner les définitions entre elles (puisqu’elles sont liées par le sujet) et les intriquer de manière élégante (sans les juxtaposer). Ces définitions servent de base, mais elles ne doivent pas rester figées, il conviendra de les retravailler au fur et à mesure de la dissertation. Ainsi, il convient d’éviter les relativismes mous du type : « Certains pensent que…, d’autres pensent que… ».
C. Problématisation
Une fois avoir défini les termes, vous serez plus en mesure d’esquisser le problème que pose le sujet : Pourquoi, de prime abord, peut-on répondre oui à la question, mais également pourquoi peut-on répondre non ? Pourquoi y a-t-il plusieurs réponses possibles envisageables ? Il faut penser à s’étonner (même de manière opératoire, en faisant semblant). Si l’on (le jury, le correcteur) pose ce sujet (et pas un autre), c’est bien parce qu’il renvoie à un problème évident ou caché, qu’il s’agit de découvrir, de formuler, d’exposer, d’expliciter au lecteur dans toute sa complexité (complexe ne signifie pas compliqué). Toujours d’abord cherchez à montrer le bien-fondé du sujet, tel qu’il est posé (quelle est sa nécessité ? Sa légitimité ? Pourquoi a-t-il été posé ainsi, et pas autrement ? En quoi cela se justifie-t-il ?) Par la phase de problématisation, vous étudiez les différentes réponses possibles au sujet et vous montrez pourquoi elles sont toutes plus ou moins pertinentes et défendables.
D. Problématique
À la fin de la phase de problématisation, vous serez à même de formuler la sacro-sainte problématique qui va diriger votre devoir.
Pour produire facilement une problématique, procédez ainsi :
- Réponse naïve, immédiate, on suit l’opinion commune.
- (au brouillon ou en problématisation) Réponse nuancée, contradictoire, qui va contre l’opinion immédiate et commune.
- (Dans l’introduction, à la fin de la problématisation) Problématique : Alors, est-ce que vraiment 1 ou bien au contraire, plutôt 2 ? / Alors ou bien 1, ou bien au contraire 2.
Ceci est pour vous aider et vous guider, mais cela ne veut pas dire que toute problématique doit absolument ressembler à cela. Une problématique réussie doit parvenir à présenter un paradoxe.
Exemple :
- Sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?
– Réponse spontanée : oui, c’est la seule manière de nous procurer du plaisir, condition sine qua non du bonheur. Plus grand est le nombre de désirs satisfaits plus grand sera notre bonheur.
– Réponse nuancée : non,il y a des désirs qu’il vaut mieux maîtriser que satisfaire, car leur réalisation risque de nous rendre à jamais malheureux.
– Problématique : Ou bien satisfaire tous ses désirs est le seul moyen d’accéder au bonheur, ou bien au contraire , ne pas maîtriser ses désirs nous conduit irrémédiablement au malheur.
E. Annonce du plan
Vous devez esquisser pour votre lecteur les grandes étapes de votre réponse. Évitez cependant les « dans un premier temps…dans un second temps… ». Vous devez annoncer les thèses que vous allez défendre en I, II et III et pour le faire de manière élégante voici une proposition :
Sujet : Faut-il satisfaire tous ses désirs ? I. Satisfaire ses désirs est ce qui nous rend heureux. II. Pourtant, la frustration nous rend malheureux : le désir est donc obstacle au bonheur. III. Il faut alors apprendre à maîtriser ses désirs et non y renoncer.
Annonce du plan : En apparence , satisfaire tous ses désirs semble être la condition du bonheur, en nous procurant le plus de plaisir possible (I). Mais en réalité , il est possible que trop s’occuper de ses désirs est un obstacle au bonheur et nous conduit à la frustration ou à l’ennui (II). C’est pourquoi, nous sommes en droit de penser qu ’il vaut mieux rechercher à maîtriser ses désirs plutôt qu’à les satisfaire (III).
Remarque sur l’introduction : 1) Toutes ces étapes ne sont pas là pour vous ennuyer ou vous empêcher de penser mais pour vous cadrer et vous mettre sur la bonne piste. Vous éviterez ainsi plus facilement les hors-sujets. 2) Ne citez jamais de noms de philosophes dans l’introduction (ou alors éventuellement en amorce, c’est la seule exception). Ne posez jamais de questions en introduction pour mettre les enjeux en lumière, mais au contraire répondez-y directement même si la réponse est naïve et incomplète, cela servira de base de travail.
IV. Développement
A. Élaboration d’un plan
Le développement est composé en général de trois grandes parties. C’est un héritage de a tradition dialectique hégélienne (mais on peut l’envisager en deux ou quatre parties). Les grandes parties doivent s’enchaîner logiquement, ne pas être juxtaposées : vous devez répondre petit à petit aux difficultés du sujet. Aucune grande partie et aucun argument ne doit répéter ce qui a déjà été dit. Les grandes parties (au moins les deux premières) doivent s’opposer drastiquement.
I : Thèse . Adoptez le point de vue de l’opinion (la réponse évidente au sujet), dites ce que tout le monde pense ou croit, cherchez à défendre ce point de vue.
II : Antithèse . Critiquez cette opinion (en cela, vous serez disciple de Platon), montrez que la thèse du I n’est pas satisfaisante : montrez ses limites, sa naïveté, défendez un point de vue opposé.
III : Synthèse . Cherchez alors une autre réponse, plus précise, plus en accord avec le réel, qui soit plus conforme à la vérité, au devoir-être, à l’idéal. Vous tirez les leçons de l’aporie (= ce qui est sans issue, sans solution, ce qui ne permet pas de répondre) de I que vous avez révélé en II, et vous tentez d’en sortir, de trouver un moyen de répondre, d’accorder les contradictions en les dépassant : vous devez résoudre le problème ou le dépasser, trancher la question.
B. Composition des grandes parties
Chaque grande partie comporte :
1) Une phrase d’amorce qui présente la thèse alors défendue, et comment elle le sera. ( facultatif )
2) Trois (entre deux et quatre) sous-parties qui énoncent les arguments permettant de justifier, démontrer, discuter la thèse défendue.
3) Vous terminez la partie par une petite synthèse/transition qui fait le bilan de ce que vous avez montré et pourquoi quelque chose cloche : quelles sont les limites et les difficultés que vous avez rencontrées qui ne rendent pas la réponse suffisamment satisfaisante et pourquoi il est nécessaire d’étudier une autre réponse dans une autre grande partie. Il s’agit ici de trouver une objection à ce que vous venez de dire, ce qui implique de poursuivre le devoir.
C. Sous-parties
Nous l’avons dit, chaque partie du développement (I, II, III) est constituée de trois sous-parties(minimum deux et maximum quatre). Chaque paragraphe doit démontrer, présenter, avancer un argument en faveur de la thèse de la partie. Un paragraphe peut contenir :
1) La formulation de l’argument. C’est l’idée que vous essayez de défendre ( obligatoire )
2) Un exemple qui illustre votre propos et ajoute du concret à l’argument. L’exemple doit être précis et parfaitement en rapport avec l’argument. Utilisez votre culture personnelles, les connaissances acquises dans les autres matières ou à défaut, les évènements de votre vie personnelle, mais évitez les banalités. ( facultatif )
3) Un système, une doctrine, une citation (expliquée), une référence à une philosophie ou à un philosophe pour ajouter de l’abstrait (demandez-vous comment tel ou tel philosophe aurait pu répondre à ce sujet de dissertation). Ne plaquez jamais le cours sans le mettre au service du sujet de dissertation qui vous occupe. Pas plus d’un philosophe ou un système de pensée par sous-partie. ( facultatif )
Remarque sur le développement : Vos sous-parties doivent forcément débuter par la formulation de votre argument : interdiction de commencer le paragraphe en écrivant : « Kant a dit que … »,ou « Epicure a dit que… ». Les philosophes sont des béquilles qui vont vous aider dans le cheminement de votre pensée, mais en aucun cas vous ne devez vous réfugiez derrière eux. À la fin de chaque sous-partie, pensez toujours à montrer comment vous venez de répondre au sujet.
V. Conclusion
1) Rappelez le sujet et votre problématique ( facultatif )
2) Rappelez votre cheminement de pensée et le parcours que vous avez suivi au long de votre dissertation en répétant succinctement vos arguments les meilleurs ( obligatoire )
3) Répondez franchement et directement et définitivement à la question du sujet (cela ne veut pas dire que vous devez être absolument catégorique, ici encore vous pouvez/devez faire preuve de nuance). ( obligatoire )
Remarques sur la conclusion : 1) Ne parlez pas des philosophes dans la conclusion. 2) Jamais d’ouverture.
VI. Remarques finales
1) Soyez clair, cherchez toujours à faire comprendre, pas besoin d’esbrouffe ou de jargon à moins que vous ne vouliez utiliser et expliquer des concepts philosophiques.
2) Ne vous censurez pas. Si quelque chose est susceptible de choquer, ne vous privez pas, même allez-y franchement, mais toujours en défendant votre point de vue.
3) Jamais de « Je » dans votre devoir. Préférez le « on » ou mieux encore le « nous ».
4) La maîtrise de la langue peut se révéler très utile dans la construction de votre devoir et la formulation de vos arguments.
5) Évitez à tout prix les relativismes et les banalités notamment pour les définitions, les arguments et les exemples : « La définition du bonheur dépend de chacun », « Faire du shopping rend heureux », etc…
6) Soyez stratège. La dissertation n’est pas la quête de la réponse vraie, mais un exercice rhétorique. Le but n’est pas de trouver la vérité, mais d’avoir raison. Argumentez pour convaincre ou persuader votre correcteur que vous dites des choses pertinentes. Ainsi, ne faites pas un catalogue d’arguments mais essayez de proposer une progression cohérente.
7) Une bonne dissertation doit faire entre 8 et 12 pages : la qualité ne peut pas aller sans la quantité et une copie de 4 pages ne pourra jamais remplir tous les critères et satisfaire tous les attendus.
8) Aérez vos paragraphes en sautant des lignes et en faisant des alinéas quand cela est nécessaire.
9) Soignez votre écriture, votre orthographe et votre copie de manière générale. Relisez-vous pour corriger les fautes d’orthographe, soulignez les titres d’œuvres et les mots en langue étrangère.
10) Amusez-vous ! Ecrire une dissertation doit être un exercice joyeux d’expression de soi.
Sapere aude ! [1]
Par Thomas Primerano, professeur de philosophie, diplômé de la Sorbonne, membre de l’Association de la Cause Freudienne de Strasbourg, membre de Société d’Études Robespierristes, auteur de ‘’Rééduquer le peuple après la terreur’’ publié chez BOD.
[1] Emmanuel Kant : « Ose penser par toi-même ! », dans Qu’est-ce que les Lumières ? – 1784
Pour voir un cas concret, consultez notre exemple de dissertation rédigée .
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68 Comments
J’aimerai avoir des sujets de dissertation traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique.
Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!
Merci pour votre aide…
jaimerai avoir plus d’exemple svp
c’est tres interessant
Dans le dévelopement du sujet , est-ce qu’il doit tjrs porter (3)parties ? Et pourquoi pas (2)parties ?
Bonjour j’aimerais avoir un de type examen corrigé!
Bonjour je suis castro j’ai vraiment des lacunes pour la comprehension de la dissertation philosophique.Je n’ai jamais su realiser ce que c’est qu’une problematique j’ai vraiment besoin d’aide!!
bonjour, est ce que le synthese peut vraiment repondre au problematique?
Introduire,développer et conclure?
Comment introduire, développer, conclure un sujet philosophique?
Bonsoir ! J ai vraiment besoins d aide de vous pour que je puisse réalisée une dissertation acceptable.parce que je lis et relis je pouvais pas la faire
Je vais particer a un concour mais jusqu’à présent j ai du lacune en dissertation.le concour sera lieu le 18 septembre prochain
Je vous remercie!!!!très bon travail
j’aimerai avoir des exemples
j’aimerai avoir plus de detail svp
Je besoin plus de sujet philosophique afin de mieux comprendre la méthode
D apres ce que je comprends On a pas vraiment répondu aux problèmes qui on a crée
Comment faire pour résoudre une dissertation philosophie
salut je veux des sujets types BAC
Slt nous voullions des sujets et corriges so possible merci
bonjour j’aurais bien voulu que vous m’aider de manière à comprendre la methodologie et en savoir plus sur la philodophie je suis en classe de terminale
salut pourais je avoir des sujet de bac des annees 1900
Chaque thèse proposes une solution au problème. Dans ces thèses tu proposes au minimum deux arguments différents qui appuient ta thèse.
I / thèse 1) argument + exemple OU référence 2 argument + exemple OU référence
et cela trois fois, sans oublier l’intro et la conclusion.
c’est bien
bien, merci!
Bonjour moi c’est Coulibaly Tanfotien Gatien je veux un sujet de BAC exercice et corrigé pour ma formation de première merci d’avance
du moi votre bonne example pr la dissertation philosophic, nous eclairn ptement
merci pour votre aide que dieu vous bénisse amen
Merci pour votre aide! J’aimerais aussi y trouver des résumés des notions au programme de Terminale!
Merci,j’aimerai avoir un example de sujet afin de traiter d’autres.
un exemple de sujet traité en philosophie de type1
Ça aide beaucoup
voir la méthodologie des sujets corrigé pour mieux comprendre
Pourrais_ je avoir des sujets de dissertation type Bac pour mieux renforcer mes acquis
je voudrais vraiment qu’on me montre la manière à suivre pour très bien faire mon introduction, car je vois que sans l’introduction les autres parties ne seront pas bonnes…
Bonjours !J’aimerai avoir un sujet traité pour mieux comprendre.
J’aimerais avoir des sujets de dissertantion traités pour mieux comprendre la méthodologie de la dissertation philosophique
la passion est elle une occasion de chute ou d’élévation?
j’aimerai aussi avoir un sujet et son corriger type
C’est vraiment intéressant!
merci pour votre aide, ça me sera util
la compréhension serait optimale avec un exemple bien précis!
Etre et devenir
J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu
merci beaucoup a vous. mais je ne suis pas satisfait parce que vous n’avez pas fait un essai de dissertation philosophique. cela pourrais m’aider a mieux comprendre. merci pour votre générosité quand meme.
bonsoir j’aimerais bien comprendre la dissertation en philo?
La partie n’est pas exhaustive,il nous faut un exemple pour une meilleure compréhension
merci pour votre aide
si le sujet est du plan dialectique comment fait-on en faire? si c’est que vous avez dit tu es vraiment acceptable dans ce cas votre manière de traiter le sujet avec la méthodologie philosophique indifférent que nôtre. pour cela je me demande la méthodologie de la philosophie n’est pas international car il s’agit de beaucoup de méthode pour traiter un sujet philosophique ou bien avez-vous d’autres idées qui va me faire tort ainsi j’ai donné ma proposition et j’aimerais avoir la réponse que je vous ai posé merci
Bonsoir, s’il vous plait, je n’ai jamais fait philo ,niveau première 2015. J’aimerais obtenir un exemple de sujet , puis un corrigé quelconque afin de me faire observer la méthode. merci.
J’aimerais comprendre beaucoup plus la méthodologie de la dissertation en philo . avoir des sujets
J’aimerais essayer de faire une dissertation philosophique dans un commentaire
J’aimerais savoir comment faire la dissertation de ce sujet : peut on se couper du passé
J’aimerais avoir des exemples plus précis et traités pour bien comprendre par_ce_que la je suis vraiment perdu
C’est trés intéressant mais j’aimerais avoir un exemple de dissertation pour mieux comprendre si c’est possible
C’est vraiment intéressant !!! Mais Je voudrais les explications détaillées du sujet de type 1 et 2
J’aimerais un sujet de dissertation traité pour mieux comprendre
La force peut elle fonder le droit
J’ai besoin d’un prof pour que quand je traite des sujets qu’il puisse me corriger
s’il vous plait,j’ai besoin d’un exemple sur un sujet de dissertation corrigé en philosophie pour mieux maitriser sa méthode . merci d’avance.
Les sujets de bac
Si l’appréhension du monde n’était qu’intiutive la connaissance se réduirait à l’aspect extérieur des choses or,celle -ci est parfois trompeur
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- Philosophie
Philosophie : comment réussir l’introduction de la dissertation ?
- Julien Lagalle
- 17 Juin 2024
À lire dans cet article :
La dissertation en philosophie est souvent la bête noire des élèves en classe de terminale et notamment son introduction. Comment la construire ? Quels éléments doivent y figurer ? Comment formuler la problématique ? Comment annoncer la problématique ? Des questions très légitimes auxquelles nous répondons sans plus tarder.
L’introduction de la dissertation de philosophie en terminale répond à certaines contraintes de forme qu’il faut savoir maîtriser. Nous te proposons de les parcourir, avec quelques astuces qui te permettront de perfectionner tes copies.
La structure de l’introduction de dissertation de philosophie
Avant même de commencer cet article, revenons sur un point essentiel : la structure de l’introduction de dissertation de philosophie . Nous parlons ici de philosophie, mais sache que ces quelques éléments sont valables pour n’importe laquelle de tes dissertations (dissertation de français, HGGSP, SES, etc.).
Ce que tu dois retenir à tout prix : l’introduction contient idéalement six moments, listés ci-dessous :
L’énoncé du sujet
- L’analyse des termes
- La problématisation du sujet
- La problématique
L’annonce du plan
Par ailleurs, nous avons également rédigé des articles pour t’aider à réussir ton plan de dissertation, ton développement et ta conclusion , n’hésite pas à y jeter un petit coup d’œil.
L’accroche de la dissertation de philosophie
L’accroche est constituée d’une ou deux phrases qui vont capter l’attention du lecteur, voire son intérêt, le conduire jusqu’à l’énonciation du sujet, et adoucir le début de ta dissertation, qui pourrait paraître trop abrupte si tu commences directement par l’énoncé du sujet. Cependant, l’accroche n’est pas nécessaire : si tu n’en trouves pas, pas de panique ! Le correcteur ne t’en tiendra pas nécessairement rigueur.
L’accroche de ton introduction repose en général sur un fait historique ou une référence littéraire, mais d’autres références peuvent être convoquées ; veille seulement à ce que l’amorce puisse être raccrochée facilement au sujet, à ce qu’elle s’intègre dans la culture générale (pas de référence trop récente, si possible), et à ce que ce ne soit pas une citation philosophique, ce qui restreindrait le sujet à une seule approche : le but est, au contraire, d’ouvrir le sujet, d’y conduire ton lecteur sans le confronter d’emblée à une seule perspective. Et petit conseil, ne commence jamais une copie par « de tous temps, les hommes », ni quoi que ce soit de similaire : l’accroche doit être incisive, pas générale.
L’accroche de ton introduction doit te conduire à énoncer le sujet, comme s’il était (presque) naturellement apporté par l’amorce. Idéalement, le lecteur doit se sentir amené de façon fluide jusqu’au sujet. L’énoncé doit être dans les mots exacts du libellé, ou le plus possible ; à ce stade, ne t’autorise pas encore de reformulation du sujet.
L’analyse des termes du sujet
L’analyse des termes est l’étape la plus longue de l’introduction, et elle est cruciale en ce qu’elle doit montrer l’épaisseur du sujet ; pour cela, tu dois reprendre les termes saillants du sujet pour en expliciter la signification , sachant que certains termes pourront recevoir différentes définitions concurrentes, ce qui orientera ton traitement du sujet. Idéalement, tu auras vu la plupart des définitions des termes, qui correspondront à des notions ou des thèmes du programme. Tu ne devras probablement pas définir chaque terme, mais ta préparation le long de l’année te permettra de repérer les points saillants du sujet, sur lesquels ton analyse devra s’appesantir.
En outre, les définitions que tu donneras seront des esquisses, des définitions préalables, afin de ne pas empiéter sur le véritable travail de pensée que tu mettras en place dans le corps de ta dissertation. Ne définis donc pas tous les termes, au risque de passer trop de temps sur cette étape, mais tu peux t’autoriser des remarques en fonction de la singularité du sujet. Là encore, n’impose pas des lectures, mais ouvre des pistes.
Lire aussi : La morale sociale chez Bergson
La problématisation de la dissertation de philosophie
Ce sont ces pistes que tu dois désormais rassembler dans l’étape de la problématisation. Cette étape est assez difficile, mais elle est cruciale, et permet de mieux comprendre ce que l’on entend ensuite par « problématique », la clé d’une introduction.
La problématisation, c’est le moment où ton analyse se condense en un problème central que tu auras isolé à partir du sujet. La problématisation consiste, si elle est bien menée, à montrer qu’une tension est née de l’analyse des termes du sujet, parce que certains termes semblaient se contredire, ou parce qu’un terme a deux définitions divergentes, ou parce que le sujet lui-même semble exhiber une tension interne.
C’est cela que tu dois montrer : tu ne peux pas passer d’un coup de l’analyse des termes à la problématique, mais tu dois montrer en quoi un problème se pose à partir de l’analyse, problème que tu formuleras ensuite dans la problématique. La problématisation permet ainsi de ne pas paraphraser le sujet : là où le sujet est une simple question, la problématisation conduit à exhiber la tension que tu as découverte dans le sujet, et à la formuler dans la problématique.
Une façon simple de problématiser est de faire voir que, non seulement, on peut répondre à la question du sujet par oui et par non, mais que le oui ne suffit pas, parce qu’il prête le flanc à un contre-argument, et réciproquement. Le problème, c’est l’expression de cette insuffisance de chaque réponse, c’est-à-dire aussi de la difficulté du sujet. C’est aussi le lieu de dégager les enjeux du sujet, c’est-à-dire son importance : en une phrase, dire en quoi les conséquences du problème ont des répercussions sur notre vie.
Lire aussi : Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ?
La problématique de la dissertation de philosophie
C’est une étape très courte, en une phrase, mais cruciale, puisque c’est elle qui orientera tout le reste de ton développement. Encore une fois, la problématique ne doit pas être une paraphrase du sujet, mais doit être la formulation d’un problème que tu as découvert à l’intérieur du sujet. Dans « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? » (sujet du baccalauréat 2015) par exemple, le problème par excellence est celui de ma liberté vis-à-vis de mon passé : mon passé me détermine, puisqu’il est tout ce que je suis jusqu’à présent, et, en même temps, parce qu’il est mon passé et non pas mon présent, j’en suis fondamentalement libre – il y a là tension, voire contradiction, et donc problème.
C’est cela que la problématique doit formuler. La problématique doit consister en une question. Ne prends pas le risque de poser une cascade de questions dont le correcteur ne comprendrait pas le lien, ni celui de formuler ta problématique sous la forme d’une affirmation.
Une fois que la problématique a été formulée, tu peux annoncer le plan selon lequel tu comptes traiter le problème. Le plan doit être en trois parties : cela fait partie des attendus de forme. Ces parties ne doivent pas être des questions, ni des thèmes, mais des thèses : non pas des questions, parce que l’interrogation a déjà été posée dans la problématique (inutile de la multiplier dans l’annonce des parties) ; non pas des thèmes, parce qu’il s’agit pour toi de répondre à la problématique, et non pas d’en parler : un thème, c’est ce dont on parle, alors qu’une thèse, c’est ce que l’on affirme : dans chacune de tes parties, tu devras affirmer quelque chose, prendre une position et voir jusqu’où tu peux la tenir.
Tu peux t’autoriser de structurer ton annonce de plan avec des « dans un premier temps… dans un deuxième temps… », ou autres équivalents ; veille à bien varier les verbes : « nous verrons que… nous montrerons que… nous proposerons que… », etc.
Voilà, ton introduction est terminée, tu peux passer à la rédaction du développement !
Pour finir, la norme dépend des correcteurs, mais il peut être bon de construire ton introduction en trois paragraphes : un paragraphe pour l’accroche, l’énoncé du sujet et son analyse (c’est le paragraphe du sujet), un paragraphe pour la problématisation et la problématique (c’est le paragraphe du problème), et un paragraphe pour l’annonce du plan (c’est le paragraphe du développement à suivre).
Lire aussi : Comment bien réviser la philosophie à la maison ?
On répond à tes questions sur l’introduction en philosophie
À quoi sert l’introduction dans une dissertation de philosophie .
L’introduction dans une dissertation de philosophie au lycée a plusieurs fonctions essentielles. Tout d’abord, elle permet d’introduire le sujet et de le situer dans son contexte philosophique. Ensuite, l’introduction a pour objectif de présenter la problématique de la dissertation. La problématique doit susciter l’intérêt du lecteur et mettre en évidence les différentes approches possibles du sujet. Par ailleurs, l’introduction permet d’annoncer le plan de la dissertation. Il est important de structurer son développement en plusieurs parties, chacune répondant à un aspect spécifique de la problématique. En présentant brièvement les grandes lignes du plan, l’introduction donne une vision d’ensemble de la réflexion à venir.
Enfin, l’introduction doit donner envie de lire la suite de la dissertation. Elle doit être claire, concise et captivante, en utilisant des formulations précises et percutantes. L’introduction doit éveiller la curiosité du lecteur et lui donner l’impression que le sujet est intéressant et qu’il vaut la peine d’être approfondi.
Pourquoi soigner son introduction ?
Soigner son introduction dans une dissertation de philosophie pour une épreuve du bac au lycée revêt une importance particulière pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’introduction constitue le premier contact entre le correcteur et la copie. C’est grâce à cette partie que le correcteur va se faire une première impression de la qualité et de la pertinence de la réflexion développée. Une introduction soignée et bien construite permet ainsi de susciter l’intérêt et de capter l’attention du correcteur dès le départ.
Ensuite, l’introduction joue un rôle clé dans la clarté et la compréhension de la dissertation. En posant le sujet de manière précise, en définissant les termes clés et en exposant la problématique, elle permet au correcteur de comprendre immédiatement la direction que prendra le développement. Une introduction confuse ou mal formulée risque de semer le doute et de rendre la lecture de la dissertation plus ardue.
Par ailleurs, l’introduction contribue à la structuration et à la cohérence de la dissertation. En annonçant le plan, elle permet de donner une vision d’ensemble de la réflexion et de montrer que l’argumentation sera développée de manière ordonnée et logique. Une introduction bien organisée facilite la compréhension du raisonnement et donne une impression de rigueur et de clarté.
Quand rédiger l’introduction ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est généralement conseillé de rédiger son introduction à la toute fin de son devoir. Eh oui, une fois que tu as rédigé l’intégralité de ta dissertation, tu as les idées en place et il est souvent plus simple de rédiger son introduction. Tu sais de quoi tu vas parler et tu sais où tu vas aller.
Tu peux toujours rédiger ton introduction en premier lieu, mais cela te demandra un peu plus de maîtrise.
Quoi qu’il arrive, il est très important que tu gardes du temps pour rédiger une introduction dans ton devoir. Au début ou à la fin, peu importe tant qu’elle est là !
Quelle taille doit faire une introduction ?
L’introduction doit faire environ une page et demie (il est dangereux d’y accorder plus de temps et d’espace), et pense bien à dire « nous » et non « je », c’est une convention qui est attendue des correcteurs.
Un exemple d’introduction de dissertation en philosophie
Pour illustrer au mieux cet article, que penses-tu d’un petit exemple d’introduction ?
Nous avons rédigé un corrigé du sujet « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? » que tu peux retrouver juste ici . Tu y trouveras un exemple d’introduction de dissertation, mais également de développement et de conclusion. De quoi te permettre d’y voir un peu plus clair et de te préparer à l’épreuve de philosophie du baccalauréat.
Lire aussi : Bac 2022 : sujets de philosophie
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- Méthodologie de la dissertation en Philo
Vous n'êtes pas sûr d'avoir compris les objectifs de la dissertation en philo ? Vous n'avez pas la bonne méthode ? Faites le point grâce à notre fiche de révision consultable et téléchargeable gratuitement.
Plan de la fiche
- A quoi sert-elle ?
Comment se construit-elle ?
- Introduction
- Exemple d'introduction proposée pour le sujet "Doit-on toujours dire la vérité ?"
- Le développement
- Exemple : Plan proposé pour le sujet "Doit-on toujours dire la vérité ?"
À quoi sert-elle ?
La dissertation sert à évaluer votre capacité d'écriture et de réflexion. C'est également un contrôle de culture générale. C'est un exercice qui a du sens car il s'agit de vous aider à délibérer et donc à réfléchir sur une question difficile. Disserter c'est surtout prendre l'habitude de dé-libérer avec soi afin de libérer ce qui est caché en nous et qui n'est que notre vrai, le vrai. Lorsqu'une question est difficile, il faut en effet la passer au tribunal de sa conscience en pesant le pour et le contre, en cherchant les nuances.
Exemple de dissertation qui peut être proposée :
Doit-on toujours dire la vérité ? Il s'agit d'une question complexe qui nécessite de votre part une analyse, des nuances et un approfondissement des différentes possibilités que le sujet offre, des références et de judicieux exemples extraits de la culture « officielle ». Il ne faut pas répondre oui, non ou peut-être. Il faut penser le sujet. La bonne dissertation est celle dont l'introduction ressemble à la conclusion de la plupart des copies. C'est un travail accompli.
La dissertation contient trois parties qu'il faut bien soigner : L'introduction, le développement, la conclusion. Attention : La bonne dissertation doit être une œuvre soignée et personnelle. Pensez à la rédiger en quatre étapes et en 4 heures :
- Choix du sujet (15 minutes).
- 1re étape au brouillon : recherche du sens du sujet, approfondissement des idées (30 minutes).
- 2e étape au brouillon, début de rédaction introduction, plan détaillé et conclusion (1heure).
- 3e étape : rédaction au propre du travail (2 heures). Dernière étape : relecture. (15 minutes)
Lire la suite de la fiche ci-dessous et la télécharger :
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- Dissertation
Exemple de dissertation de philosophie
Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.
Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).
Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.
Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie, relisez et corrigez les fautes. Elles comptent dans votre note finale.
Table des matières
Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).
Sujet de la dissertation de philosophie : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».
Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».
Télécharger l’exemple de dissertation de philosophie
Quel est votre taux de plagiat ?
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Sujet de la dissertation de philosophie : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».
Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».
Sujet de la dissertation de philosophie : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».
Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?
Citer cet article de Scribbr
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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 21 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/
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Justine Debret
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La dissertation en philosophie
Introduction :
Le mot « dissertation » dérive de l’étymologie latine du mot « discussion » qui signifie « examen attentif, contradictoire » ; « échange d’arguments ». La dissertation est donc un effort de réflexion dans lequel on examine de manière attentive les problèmes philosophiques liés à un sujet.
Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).
L’épreuve de la dissertation dure 4 heures. Deux sujets au choix sont proposés, sous forme de questions. Nous prendrons ici pour sujet support « La liberté doit-elle être sauvée ? »
Décortiquer le sujet
Pour répondre à une question, il faut d’abord la comprendre. Pour cela, il faut analyser les mots du sujet, c’est-à-dire le décomposer en tous ses éléments pour comprendre ce qui est réellement demandé. Ce travail préparatoire s’effectue au brouillon.
Première étape : relever les notions du sujet
Dans un premier temps, il s’agit de repérer dans le sujet les notions du programme étudiées en cours.
Dans le sujet, les notions peuvent être explicites ou implicites. Lorsqu’elles sont implicites, il faut donc les mettre en évidence.
- « La liberté doit-elle être sauvée ? »
La notion du programme est explicite : la liberté .
- « L’ État doit-il faire notre bonheur ? »
L’ État et le bonheur sont explicites. Une autre notion est désignée implicitement par l’expression « doit-il faire » : le devoir .
Il faut ensuite faire subir le même traitement aux autres termes, afin d’éviter de plaquer sur votre sujet du bac un autre sujet traitée pendant l’année, impliquant la même notion, mais pourtant différent.
« La liberté doit-elle être sauvée ? » est différent de « La liberté doit-elle parfois être sauvée ? » :
- « Sauver » : le verbe est à définir.
- « Doit-elle » : il s’agit d’une formulation typique de sujet.
Deuxième étape : la libre association
Il s’agit de noter spontanément les idées qui vous viennent à l’esprit en rapport avec la question du sujet. La question vous suggère une réponse, qui elle-même amène à une idée ; cette idée s’enchaine sur une autre et ainsi de suite… Surtout ne vous censurez pas ! Le « tri sélectif » des idées se fait dans un second temps. Au départ, l’objectif est d’amasser un maximum d’idées, de références et d’exemples.
Troisième étape : la conceptualisation
Cette étape est la plus complexe. Conceptualiser, c’est définir un terme de manière philosophique par rapport au sens courant que nous en avons, le sens du dictionnaire. Pour conceptualiser, il faut :
- s’aider de l’étymologie quand on le peut. Ici, « liberté » vient de libertas , qui signifie « indépendance » et « libre pouvoir » ;
- distinguer les différents domaines de réflexion dans lesquels la notion se retrouve : liberté politique, morale, métaphysique, religieuse ;
- distinguer la notion des notions voisines et des notions contraires : liberté/individualisme, liberté/émancipation, liberté/servitude liberté/aliénation ;
- énoncer les différents attributs de la notion, ceux qui sont évidents puis plus réfléchis :
- « La liberté est un ressenti indéfinissable mais agréable » ;
- « La liberté est la capacité à user de son libre arbitre » ;
- mobiliser ses cours. La notion de liberté est conceptualisée de manière différente chez Hobbes, chez Spinoza ou chez Sartre ;
- les repères au programme sont également utiles, ils comportent des distinctions relatives aux notions du programme.
Il est essentiel de conceptualiser. C’est en conceptualisant un terme que vous ferez apparaître les pistes de réflexions philosophiques qu’il vous faudra détailler dans votre développement.
Le type de sujet
Les questions du type : « peut-on/peut-il » interrogent sur :
- la possibilité pratique . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on dispose des moyens techniques de faire telle ou telle chose ;
- la possibilité morale ou le droit . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on a le devoir moral ou le droit juridique de faire telle ou telle chose.
Les questions du type : « faut-il/doit-on » interrogent sur :
- la nécessité matérielle, le besoin . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si nous sommes contraints de X, à quel besoin répond X ;
- l’ obligation morale, le devoir . Il s’agit de traduire le sujet en se demandant si notre dignité exige que X, si nous avons le devoir moral de X…
Pour les questions du type : « pourquoi X/à quoi sert X » :
- il s’agit de mettre en évidence les raisons, les causes de X, ses buts et/ou son utilité . Il faut aussi poser la question de l’inutilité de ce X.
Ces réflexes de traduction, combinés à la compréhension des termes du sujet, aident à problématiser le sujet.
Pour notre sujet « La liberté doit-elle être sauvée ? », on peut donc se demander :
- sommes nous contraints de protéger politiquement les libertés ?
- À quel(s) besoin(s) répond notre volonté de protéger la liberté ?
- Avons-nous l’obligation morale de combattre ce qui entrave nos libertés ?
La problématique
Pour structurer les idées récoltées, il faut ensuite cadrer une problématique. Pour cela, il faut déterminer deux réponses au sujet, et les mettre, d’une certaine manière, en compétition.
Répondre à la question du sujet ne consiste pas à opposer radicalement une première réponse et une deuxième réponse au sujet : vous vous contredirez vous-même et votre réponse globale sera incohérente. Ainsi, si vous dites tout d’abord que nous devons sauver la liberté parce qu’elle est menacée puis qu’il n’est pas nécessaire de protéger la liberté car elle n’est pas menacée, vous vous contredisez !
Il faut donc construire des réponses crédibles et consistantes , et cela demande un savoir faire particulier.
Proposer une première réponse et la questionner
Après avoir formulé une première réponse, il faut énoncer les implications de cette thèse, en se demandant ce qu’implique le fait de soutenir cette réponse . Trouvez des conséquences et formulez-les sous formes d’idées brèves, aidez-vous de la formule « si… alors… ». Il s’agit ensuite de questionner ces implications, puis d’associer les idées et références philosophiques pour amorcer l’argumentaire.
L’Homme doit sauver la liberté.
Si la liberté doit être sauvée alors c’est que la liberté est en danger. De quels dangers souffre la liberté ? Quels sont les dangers qui font obstacle à la liberté ? Existe-t-il des personnes (esclavage) / des politiques (tyrannie, totalitarisme) / des facteurs socio-culturels (déterminisme) / des désirs (Inconscient) qui nuisent à la liberté ? Quels dangers ruinent la liberté morale ? La liberté politique ?
C’est que nous ne sommes pas vraiment libres ou bien que nous sommes libres « en sursis ».
Pourquoi pouvons-nous affirmer que nous ne sommes pas libres ? D’un point de vue politique , certains peuples sont encore sous le joug de dictateurs. L’ONU est une organisation qui veille à la préservation des libertés de l’Homme, premier droit à sauver et préserver selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. D’un point de vue moral et politique , la notion de déterminisme vient confirmer que la liberté est menacée et que nous devons nous émanciper de bons nombres d’influences qui pèsent sur notre existence et la déterminent à notre insu. D’un point de vue métaphysique , Spinoza effectue une critique du libre arbitre montrant finalement que nous sommes dans une liberté illusoire.
Proposer une deuxième réponse à la question et la questionner
La liberté n’a pas besoin d’être sauvée.
Si la liberté n’a pas a être sauvée, alors c’est que nous avons le sentiment imprescriptible d’être libre. Comment se manifeste notre sentiment de liberté ? Que ressentons-nous ? La liberté ne se prouve pas, elle s’éprouve. C’est un sentiment agréable mais indéfinissable. C’est donc que la liberté fait partie de la nature de l’homme, elle est inhérente à la nature humaine. L’homme est-il libre par nature ? Rousseau l’affirme : l’homme naît libre même si partout il est sous les fers, sous le joug de ceux qui le gouvernent. Selon la Déclaration des droits de l’homme, les hommes naissent libres et égaux en droit. D’un point de vue moral, Sartre affirme le caractère imprescriptible de la liberté qui fait partie de l’essence de l’Homme.
C’est par le questionnement des réponses apportées au sujet que des idées philosophiques majeures sont mobilisées.
Formuler cette opposition sous la forme d’une alternative
- Doit on penser que X et admettre que Y ou bien penser que … ce qui revient à …
- Doit on penser que X alors que … ou bien penser Y mais alors … ?
Doit-on penser que la liberté est une valeur résolument en danger et considérer qu’elle est attaquée dans tous les domaines ou bien admettre qu’il persiste en l’Homme une part de liberté naturelle, inaliénable et indestructible, même s’il est bien difficile de l’exercer ?
Sans problématique, la dissertation n’a aucune orientation, aucune piste de réflexion n’est lancée. Une problématique consiste a rendre explicite le ou les problèmes qui sont contenus dans la question initiale, mais qui sont cachés.
Construire un plan
On ne peut pas appliquer un même type de plan pour tous les sujets. Nous présenterons donc ici trois plans possibles.
Plan thèse, antithèse, synthèse
Ce plan est appelé plan dialectique et s’effectue nécessairement en trois parties. La troisième partie, la synthèse, explique l’insuffisance des deux thèses précédemment opposées et résout la difficulté rencontrée. Mais il n’est pas toujours possible de procéder ainsi et selon le type de sujet, le plan dialectique n’est pas toujours pertinent.
Plan en trois parties avec deux thèses : l’opinion et la réfléchie
Il s’agit ici de présenter une première thèse, une opinion spontanée, puis de critiquer cette opinion en réfutant les arguments de la première thèse. La troisième partie consiste en la proposition d’une deuxième thèse, plus réfléchie.
I) La liberté est menacée en tous bords
II) Nous avons les moyens politiques et moraux de protéger nos libertés
III) Mais la liberté n’est-elle pas, au fond, une illusion ?
Plan qui conteste le sens de la question
Ce plan contient également trois parties. La première apporte une réponse. La deuxième partie la nuance ou la conteste. La troisième partie critique le présupposé du sujet.
La liberté est-elle une illusion rassurante ?
I) L’homme se croit libre mais ne l’est pas
II) La liberté est une croyance nécessaire au bon fonctionnement de la morale et de la justice
III) La liberté n’est pas une illusion mais elle est une conquête qui exige de l’engagement et du courage
- Quel que soit le plan envisagé, ils progressent tous vers le même but : la résolution des problèmes liés au sujet.
La structure du devoir
La dissertation possède une structure, un squelette qui est toujours le même.
Introduction
L’introduction doit contenir un certain nombre d’étapes et avoir une longueur d’une demi page à une page. Tout d’abord, une accroche qui introduit la ou les notions du sujet mais surtout qui permet d’arriver à la problématique : un acte de la vie quotidienne, un événement historique, une scène de roman ou de film, un mythe, une citation… Tout ce qui amène à se poser la question du sujet est le bienvenu. On expose ensuite la problématique, puis l’annonce du plan.
Développement
Le développement, en deux ou trois parties, court sur trois à huit pages. Chaque partie se découpe selon le même schéma.
L’ idée directrice est la formulation d’une première réponse consistante à la question.
L’ argumentation doit ensuite contenir une progression logique (avec des connecteurs logiques),un travail de conceptualisation, des exemples, des références philosophiques ( on peut utiliser les idées, les arguments, les exemples d’un auteur philosophique, ou partir d’une citation) et des connaissances (en art, en science, en histoire).
Le bilan permet de revenir au sujet et d’y répondre partiellement.
Enfin, la transition permet de relancer la discussion afin de passer à la deuxième partie.
La conclusion, d’une demi page environ, doit répondre à la question initiale. Elle se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut faire un bilan récapitulatif, expliquer le cheminement entre les différentes parties du devoir. Ensuite, on apporte une réponse claire et précise à la question posée.
Les fausses réponses du style « cela dépend des points de vue de chacun » ou bien « c’est une question difficile à laquelle on ne peut pas répondre » sont à bannir. De même, les ouvertures avec une question sans aucun rapport avec le sujet initial ne sont pas pertinentes.
Conclusion :
Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C’est pourquoi il faut passer entre 1 h 30 à 2h sur le brouillon. Cependant, il ne faut pas rédiger tout le devoir au brouillon, seulement l’introduction. Le deuxième temps est celui de la rédaction, qui doit être soignée tant du point de vue de la forme que de l’expression écrite. La rédaction prend environ 2h.
Rédaction de l’introduction d’une dissertation de philo en A/L
- Prépa Littéraire
- Philosophie
- 23 janvier 2022
- Thomas Brandizi
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L’épreuve de philosophie est très souvent redoutée par les préparationnaires. Nécessitant à la fois des connaissances précises et des qualités de réflexion, il s’agit sans conteste d’une épreuve difficile. Cependant, comme pour toutes les disciplines au programme des épreuves du concours, il est possible de s’y préparer et d’en apprendre les codes. C’est ce que nous allons voir aujourd’hui, en étudiant la première étape clé de la dissertation : l’introduction. L’étape de la conclusion sera étudiée dans un autre article, que nous t’invitons à consulter juste ici !
L’introduction
Une dissertation en philosophie est composée de trois grandes étapes. L’introduction, le développement et la conclusion. L’ouverture et la fermeture de la copie sont deux étapes essentielles. En effet, ces deux parties constituent à la fois la première et la dernière impression du correcteur sur ta production. Ce ne sont donc pas des parties à négliger. L’introduction est d’autant plus importante, car c’est elle qui doit poser le problème soulevé par l’intitulé du sujet. L’introduction peut se décomposer en quatre grandes parties. Nous nous attarderons sur chacune d’entre elles séparément.
Bien qu’elle ne soit pas obligatoire dans ton introduction, il est vivement conseillé d’en faire une. Son objectif est d’attirer le correcteur sur ta copie. Il aura plusieurs dizaines de copies à corriger et de nombreux éléments seront communs à plusieurs d’entre elles. Afin de rompre cette monotonie, mais aussi de lui donner envie de te lire, l’accroche est essentielle. Dès les premières lignes de ton travail, il verra que tu te démarques des autres. En plus d’avoir une bonne première impression, il sera plus intéressé. Cela ne peut être qu’un avantage au moment de la notation.
Les accroches sont, en général, des références culturelles. Elles peuvent être littéraires, cinématographiques, ou encore artistiques. Dans tous les cas, l’accroche doit amorcer ta réflexion. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’écrire une phrase qui n’apporte rien à ton travail sur le plan du fond. L’accroche doit amener progressivement le correcteur vers le cœur de ton problème. En plus d’être originale, elle doit être utile. Une accroche est réussie lorsqu’elle enrichit une production aussi bien sur le fond que sur la forme. C’est pourquoi mentionner un titre d’œuvre uniquement, ou une citation, ne suffit pas. Il faut ensuite expliquer quel est l’intérêt de la mention, et en quoi cela nous rapproche du sujet.
Une accroche efficace ne doit être ni trop courte ni trop longue. En d’autres termes, elle ne doit pas être inférieure à trois lignes et supérieure à dix lignes. Toutes les accroches sont recevables, exception faite de certaines d’entre elles. Le but d’une dissertation est de discuter des propos, il est donc déconseillé de commencer par une citation d’un philosophe. Mentionner la citation d’un philosophe en introduction, c’est indirectement exposer son point de vue. Cela a pour conséquence de réduire les pistes de réflexion, ou alors risquer d’aller à l’encontre de sa propre accroche.
La problématisation
C’est probablement la partie la plus importante de ton travail. La problématisation est ce qui structure l’ensemble de ta copie. C’est un élément déterminant de ta note. Le but de la problématisation est de mettre en avant tous les sous-problèmes qui découlent du problème principal. Pour cela, il faut qu’après ton accroche tu mettes en avant l’analyse du sujet. Comme dit précédemment, l’analyse du sujet doit découler logiquement de l’accroche. Tu dois montrer quel est le cheminement intellectuel qui t’a conduit vers ta problématique. Pour cela, la meilleure des choses à faire est de passer par des questions intermédiaires. Il s’agit d’aller des questions les simples aux plus compliquées, sans jamais oublier de mettre en avant des phrases de transition et ton raisonnement.
Ton raisonnement est une présentation simplifiée de l’analyse du sujet. Il doit être rédigé avec clarté. Plus simplement, il s’agit d’expliciter ton analyse du sujet. Il convient pour cela de passer par des étapes. Pour marquer distinctement les étapes, il est autorisé, et même conseillé, de passer par des questions. En faisant bien attention de mettre un point d’interrogation. Par exemple, tu identifies une première question lors de l’analyse du sujet. Tu exprimes clairement la première partie de ton raisonnement, celle qui t’a conduit à cette question. Puis tu termines ta première piste de réflexion par cette question. Tu dois ensuite faire la même chose pour les autres questions. Cela permet de formuler clairement un problème et d’avancer pas à pas.
La problématique
Après avoir fait le tour de l’analyse du sujet, il est temps de passer à la problématique. La problématique est une question large qui regroupe toutes les questions intermédiaires précédemment posées. Contrairement aux autres matières où elle doit être très précise, elle doit dans ce cas être très large. Elle ne doit fermer aucune porte à l’analyse. Elle doit montrer que tu as cerné le sujet, mais également que tu vas l’aborder sous des angles différents. Assure-toi donc bien qu’elle ne se ferme pas sur un angle trop précis du sujet. La problématique est en quelque sorte un éventail. Elle doit permettre de déployer et de traiter toutes les questions qui ont été soulevées dans l’analyse du sujet.
L’annonce du plan
L’annonce du plan est la dernière partie de ton introduction. Ce sont trois phrases qui viennent ponctuer ta première partie. Les trois grandes parties que tu vas traiter sont en réalité déjà énoncées implicitement dans ta problématisation. Il faut une fois de plus y revenir. Les différentes questions que tu as posées doivent être regroupées sous trois grandes questions. Ces questions s’enchaînant logiquement entre elles. Elles doivent être la simplification d’un ensemble de questions plus larges, soit de ta problématisation.
Exemple d’introduction
Pour illustrer cette partie, voici un exemple d’introduction de dissertation de philosophie :
« Homo sapiens : c’est ainsi qu’est appelé scientifiquement l’être humain, littéralement un homme qui sait. Mais avant de savoir, il pense, réfléchit, cherche la vérité pour l’atteindre. Cette faculté de penser pour savoir est donc considérée comme la caractéristique principale de l’être humain face aux autres êtres vivants qui peuplent la planète. Cela fait partie de notre être, de notre nature humaine. Or, cette faculté de penser et de savoir va forcément de pair avec un besoin de chercher la vérité, concernant les choses qui nous entourent. Car qu’est-ce donc que la pensée, si ce n’est une réflexion, une recherche de connaissance, de savoir, de vérité ? Le terme de « besoin » est employé à dessein et est central dans la réflexion que nous nous apprêtons à mener. Un besoin n’est pas une envie, un désir passager que l’on peut oublier ou remplacer. Un besoin est vital, nécessaire à un être vivant pour vivre justement. Ainsi, tout comme l’être humain a besoin de manger, boire et respirer pour survivre, il a aussi besoin de chercher la vérité, en tant qu’il est un être pensant. Néanmoins, n’est-ce pas exagéré que de placer ce besoin au même niveau que les besoins primaires de tout être vivant ? Est-il réellement d’ordre vital ? En effet, il nous est impossible de connaître la vérité sur tout, et cela ne nous empêche pas de vivre. C’est là que nous devons donc distinguer le besoin de rechercher la vérité et le besoin de la connaître. Ce n’est pas le fait de chercher et connaître la vérité qui est nécessaire, mais le fait même de la chercher continuellement, de ne jamais se satisfaire d’un savoir et chercher toujours à le soumettre à l’épreuve de la vérité. Il est vrai que nous pouvons très bien survivre sans cela, mais ce ne serait alors plus vivre en tant qu’Homme. Mais d’où nous vient donc cette caractéristique proprement humaine, ce besoin de chercher la vérité ? Pourquoi est-il à ce point important ?
Mais surtout, la question principale est de savoir si ce besoin humain peut être assouvi, voire au-delà de cela, s’il doit réellement l’être.
Si, comme nous l’avons évoqué, ce besoin est propre à la nature humaine, cela signifie-t-il qu’il soit inassouvissable ? Ensuite, qu’il le soit ou non, l’Homme doit-il, ce besoin étant vital, tenter à tout prix de le satisfaire ? L’assouvir, l’éteindre, ne serait-ce pas éteindre en lui ce qui fait de lui un Homme ? Si tel est le cas, il nous faudra finalement considérer ce besoin insatisfaisable comme le propre de l’être humain, faisant de lui moins un homo sapiens, qu’un homo cogitans. »
Voilà pour cette introduction de dissertation, nous espérons que cette explication illustrée te permettra d’y voir plus clair et de briller aussi bien en DST que le jour des concours !
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